L’homme a-t-il encore peur du loup ?

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En Espagne, par le biais d’un vote de la Commission d’État pour le patrimoine naturel et la biodiversité, le loup vient d’être inscrit sur la liste des espèces sauvages, et ne pourra par conséquent plus être chassé.

Un vote auquel ont participé les régions autonomes et le ministère de la Transition écologique, reconnaissant ainsi l’importance du loup dans le patrimoine culturel et scientifique espagnol, ainsi que son rôle dans les écosystèmes naturels.

Si les organisations écologistes y voient une victoire, plusieurs syndicats d’éleveurs déplorant des attaques subies par leurs troupeaux, ont exprimé leur désaccord.

De même, les régions les plus concernées par les populations de loups telles que la Galice, la Cantabrie, la Castille-Leon et les Asturies, n’approuvent pas cette décision.

En 2017, cent dix loups auraient été capturés légalement en Espagne.

Rien qu’en Castille-et-León, région la plus peuplée par les loups, près de quatre mille têtes de bétail auraient été tuées lors d’attaques de loups au cours de l’année 2019.

Et, à l’heure actuelle, on compte entre deux mille et deux mille cinq cents loups sur l’ensemble du territoire espagnol.

Êtes-vous pour ou contre ?

Depuis toujours, la protection des loups dans le monde divise les autorités et les acteurs de la protection de la faune.

Ces derniers affirmant que l’idée de loups responsables de carnages parmi les troupeaux, serait un mythe propagé par l’industrie du bétail combiné à la vieille peur des éleveurs.

Ils annoncent même des statistiques montrant que les loups ne sont responsables que d’environ 0,2 % des morts de bovins, et un peu plus pour les ovins.

Les causes les plus importantes de perte de bétail étant généralement dues à des problèmes respiratoires, digestifs, aux maladies, à la météo et autres complications liées aux naissances.

Selon les défenseurs des espèces menacées, le loup se nourrissant essentiellement de proies sauvages, jouerait plutôt un rôle de régulateur primordial… que les chasseurs lui disputent.

La piste collaborative

L’Idaho est sans doute l’un des États d’Amérique figurant parmi les plus « anti-loups ».

Il n’en demeure pas moins que dans ce climat électrique, les éleveurs et les conservationnistes ont trouvé le moyen de protéger, ensemble, les 10 000 à 25 000 moutons déplacés chaque année durant la transhumance.

Pour ce faire ils utilisent des drapeaux rouges repoussant les loups, des chiens de bergers ou des patrouilleurs.

Grâce à cette collaboration, au cours des 9 dernières années aucun loup n’a été tué, et seulement 30 moutons ont disparu.

Serait-ce la preuve que bétail, éleveurs et loups peuvent vivre en harmonie ?

Bien à vous,

Jean-Baptiste Loin

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