Alerte à la banane

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Les bananes bio sont-elles traitées ?

Si vous êtes consommateur de bananes, vous avez certainement dû entendre parler du problème des bananes bio.

Bien que ces dernières soient exemptes de la plupart des traitements chimiques Monsanto-Bayer, elles sont régulièrement traitées avec des épandages d’huile de paraffine, un antifongique étrangement toléré par le label bio.

 

Au début du mois de mars se tenait à Paris la dernière édition du salon de l’agriculture.

A cette occasion les importateurs de bananes bio non françaises et ceux la cultivant en Guadeloupe et en Martinique, se livraient discrètement une guerre sans merci.

La banane bio française représentée par l’UGPBAN (Bananes de Guadeloupe et Martinique) dénonçant une concurrence déloyale due à une importante différence de réglementation du label bio en fonction du pays dans lequel il est appliqué.

Elle titrait notamment sa campagne de presse : « La banane française, mieux que bio c’est possible ! »

Quoique les producteurs de l’UGPBAN ne proposent pas encore de productions bio, celles-ci sont tout de même largement raisonnées, si bien qu’ils pensent faire mieux que leurs concurrents labellisés en bio. 

Se basant sur le plan de la Banane Durable numéro 2 en vigueur depuis 2016, lequel donne une importance spécifique :

  au maintien de plus de 10 000 emplois,

  à l’abandon progressif de l’utilisation des pesticides,

  à l’attention particulière portée à la régénération des sols, des matières organiques, de la biodiversité ainsi que la qualité des eaux…

Cependant, bien que le label bio européen réglemente les résidus de Chlordécone, un pesticide ultra puissant dont les ravages sont encore bien présents dans les mémoires guadeloupéennes, à moins de 20 µg/kg, qui s’inquiète de savoir comment est gérée cette réglementation dans le pays même où elle est instaurée ?

Et cette mesure est-elle même suffisante si l’on considère une importante consommation à long terme ?   

Selon certains témoignages, l’utilisation du Chlordécone qui était censé ne plus être utilisé depuis 1993, a été prolongée si longtemps que les nappes phréatiques et les sols en ressentent encore le fardeau. 

 

La contre-attaque des agences bio

Réagissant à leur tour en envoyant un dossier de presse à tous les organes spécialisés dans la bio, l’Agence bio, groupement d’intérêt public sous la tutelle des Ministères de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire, de la Forêt, de l’Environnement et de l’Energie ainsi que celui de la Mer, entend rappeler que le bio européen est un gage de qualité s’appliquant également aux produits importés.

Ils précisent qu’en « cas de menace avérée pour une culture, des produits de traitement peuvent être utilisés.

Ces substances sont listées à l’annexe II du règlement européen, il s’agit de :

  Substances actives d’origine animale ou végétale (cire d’abeille, huiles végétales, substances de base) ;

  Micro-organismes utilisés dans la lutte biologique ;

  Autres substances traditionnellement utilisées comme le cuivre, le soufre, le bicarbonate de potassium, et… l’huile de paraffine… »

Mais cela est-il bien raisonnable ?

 

Les dangers de l’huile de paraffine

Bien que la paraffine soit issue de la distillation et du raffinage des pétroles bruts, et d’autres produits tout aussi inadaptés à la santé humaine, cet hydrocarbure semble toutefois toléré par le label bio « en cas de force majeure ».

Elle est, selon sa composition, soit :

  d’aspect solide avec la consistance d’une cire,

  d’aspect huileux.

Même s’il arrive encore aux allopathes de la prescrire aux femmes désireuses de perdre du poids ou ayant des problèmes de transit intestinal, l’huile de paraffine provoque indéniablement des effets désastreux sur la muqueuse intestinale.

Mais tandis que certains médecins la pensent sans danger, on est en droit de se demander si cette substance est vraiment tolérée, et correctement expulsée de l’organisme après son absorption.

Or, il se trouve qu’au niveau de la muqueuse intestinale l’huile de paraffine, réputée pour se déposer sous forme de film indigeste, perturbe la perméabilité de cette dernière pouvant mener à une hyperperméabilité intestinale ou Leakey Gut syndrome, signifiant littéralement « syndrome de l’intestin qui fuit ».

Sans atteindre ce niveau d’intoxication, la seule présence d’une pellicule de paraffine dans les intestins empêche en soi l’absorption d’un grand nombre de nutriments essentiels.

A ce stade, le problème est tel que la plupart des vitamines liposolubles seront presque entièrement éliminées par les selles.

Sachant qu’une carence en vitamine K peut être à la source de syndromes hémorragiques, et un déficit en vitamines A et E provoquer des maladies oculaires et génitales comme :

  la stérilité,

  la frigidité,

  ou l’impuissance.

Par ailleurs, il a été récemment prouvé qu’à l’instar de tous les dérivés du pétrole, l’huile de paraffine est fortement cancérigène.

 

Où va la bio ?

De nombreux consommateurs ayant autrefois espéré que l’agriculture bio puisse préserver le monde de la grande industrialisation, sont de plus en plus choqués par les compromis que les représentants de ce label sont prêts à faire.

Plus inquiétant encore, si on pouvait penser logique une diminution naturelle de l’utilisation d’intrants pétroliers comme la paraffine, au profit des fongicides naturels comme l’huile de neem, qui elle, s’avère être interdite en dépit de tout bon sens, c’est le processus inverse qui semble se produire.

L’Agence Bio précise dans son communiqué qu’au-delà de l’huile de paraffine et des autres fongicides cités plus haut, elle évoluera « régulièrement pour prendre en compte les innovations techniques développées en agriculture biologique. » 

Souhaitons que ces « innovations » soient un jour plus enclines à proposer des solutions non toxiques.

 Jean-Baptiste Loin 

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Astrid
Astrid
7 années il y a

merci

intéressant

Dominique
Dominique
7 années il y a

Merci

Andrée
Andrée
7 années il y a

merci pour sais information …….

odile
odile
7 années il y a

merci pour cet article
à suivre

Jocelyn Lavoie
Jocelyn Lavoie
7 années il y a

Contrairement à la pomme, on ne consomme pas la pelure de la banane, et il me semble que le danger est plutôt minime, sinon aléatoire.

basicdesign
basicdesign
7 années il y a

Merci J-B. Keep it up please. C’est ahurissant, huile de neem interdite et cette saloperie d’huile de paraffine autorisée, une connerie de plus. Ces bâtards doivent en avoir trop de surplus dont ils ne savent pas quoi faire. Grrrrr.

Nicole
Nicole
7 années il y a

Merci pour ces informations .

Priscille
Priscille
7 années il y a

Bonjour,

Merci pour ce travail que vous nous fournissez sur la supercherie des enseignes « Bio ».

En effet, elles n’ont de Bio que le nom et surfent sur la crédulité de quelques « naïfs » qui ne sont pas suffisamment informés sur les processus.
Ou alors ne s’ interrogent pas sur les raisons pour lesquelles certains produits en rayon ont des traces de moisi.

Bien cordialement,

Catherine
Catherine
7 années il y a

merci

Christine
Christine
7 années il y a

Merci

Aline
Aline
7 années il y a

Merci