Un été serein avec l’huile de Karanja

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huile de karanja protection solaire

Mis à jour et augmenté
le 5 juin 2021

Dès que le soleil fait son apparition et réchauffe enfin l’organisme fatigué par l’humidité, malgré l’abondance d’informations existant sur le danger des crèmes solaires, leurs additifs et nanoparticules, un matraquage publicitaire vantant tout et son contraire ose encore s’afficher sur les étals et vitrines des magasins.

« Protection 24 heures optimale » … « Bronzer en toute insouciance » … « Ma protection soleil naturelle » « Protégez les coraux avec une protection solaire bio »… et j’en passe. 

Mais sommes-nous bien sûrs que ces crèmes soi-disant naturelles, aux parfums entêtants, permettent de bronzer en toute légèreté ?

Du marketing mensonger à la désinformation

Peut-être n’est-il pas inutile de rappeler que les filtres solaires chimiques sont sans doute plus nocifs encore que le rayonnement des UV, puisqu’ils :

  contiennent des perturbateurs hormonaux

  sont souvent enrichis en nanoparticules iatrogènes

  génèrent des radicaux libres lorsqu’ils sont soumis aux radiations solaires

  bloquent l’assimilation de la vitamine D

  détruisent les écosystèmes marins

  et polluent les nappes phréatiques. 

Sans compter que les preuves démontrant la réelle efficacité des soins solaires d’indice 50 et plus, sont tout simplement inexistantes.

Pire, certaines crèmes vantant la présence de composants protégeant du cancer de la peau, ont été publiquement reconnues comme étant… cancérigènes. (1)

Même celles étant labellisées bio et prétendument inoffensives pour le milieu marin et la santé humaine, ne mettent généralement en avant qu’une succession d’arguments marketing sans fondement. 

Par ailleurs, ces fabuleuses promesses d’insouciance engendrent une certaine légèreté concernant des précautions de base demeurant indispensables, comme par exemple :

  le port d’un chapeau et de lunettes de soleil de bonne qualité

  une exposition raisonnable et progressive

  la protection des enfants et des personnes fragiles avec des vêtements couvrants

  l’aménagement régulière de pauses à l’ombre,

   ainsi qu’une hydratation suffisante, mais sans excès non plus, avec de l’eau pure à température ambiante, des tisanes chaudes ou des jus de fruits et légumes fraichement pressés à basse température.

Les oxydes de zinc et de titane sont-ils à bannir ?

Si les scientifiques s’entendent pour affirmer que l’oxyde de zinc, lorsqu’il n’est pas nanoparticulaire, ne présente pas de danger pour l’organisme humain, il n’en demeure pas moins que sa dissémination dans l’eau détruit lentement mais sûrement la biosphère marine.

Mise à jour du 5 juin 2021 :

Le dioxyde de titane a récemment été interdit par la Commission Européenne pour les produits de consommation humaine en raison de son potentiel cancérigène et du danger que représentent ses nanoparticules. Malgré ces mises en garde tardives, force est de constater que le dioxyde de titane est encore largement en circulation dans la composition des crèmes solaires, dentifrices pour adultes et enfants, farines, etc. (2)

Selon les estimations issues d’une étude italienne, 25% des produits appliqués sur la peau avant la baignade se retrouvent dans l’eau, ce qui engendrerait dans les océans environ vingt-cinq millions de tonnes de résidus de crèmes solaires chaque année. (3)

En dehors de ses interactions nocives avec la santé humaine, un des problèmes posés par la surabondance de substances comme les oxydes de zinc et de titane, est que ceux-ci se déposent sur les massifs coralliens et génèrent, même à très faible dose, des infections virales chez les zooxanthelles, des algues unicellulaires vivant en symbiose avec les coraux, absorbant le dioxyde de carbone de ces derniers.

L’endosymbiose unissant ces deux espèces sous-marines étant déjà menacée par les changements climatiques et divers phénomènes liés à la pollution humaine, les coraux blanchissent peu à peu et deviennent de plus en plus vulnérables.

Une autre étude, espagnole cette fois, a mis en évidence les conséquences désastreuses des crèmes solaires au dioxyde de titane sur le plancton marin, l’un des premiers maillons de l’écosystème sous-marin… (4)

Pourtant ce type de recherches sur l’impact de la pollution sur les fonds marins et la vie qu’ils abritent, ne fait que commencer.

Quant aux formes nanoparticulaires, bien qu’elles soient autorisées par le Règlement cosmétique de la commission européenne ayant précipitamment emboîté le pas aux États-Unis aient récemment été interdites par l’UE elles ne sont pas nécessairement absentes de la composition de vos crèmes solaires (mise à jour du 5 juin 2021). 

Toujours est-il qu’elles devraient définitivement être proscrites compte tenu des dangers qu’elles représentent, tant pour l’environnement que pour la santé humaine.

Finalement, ne serait-il pas plus sage d’aborder le soleil avec parcimonie ?

Un capital soleil limité… pouvant largement s’optimiser

N’en déplaise aux irréductibles vendeurs d’immortalité, nos cellules ont une capacité de renouvellement n’étant pas infinie puisqu’au cours de l’existence elle ne se renouvellent, en moyenne, que soixante-dix fois.

Quant aux insouciants, il leur faut comprendre qu’une peau venant de sortir de plusieurs mois d’hiver confinée dans un bureau ou un appartement, s’exposant brutalement au soleil d’après-midi, n’en sortira jamais indemne, quel que soit l’indice de protection solaire choisi.

Toutefois, une alimentation et une hygiène de vie bien pensées peuvent considérablement aider à conserver une peau en bonne santé, tout en optimisant sa faculté de régénération ainsi que sa beauté naturelle.

Les aliments conseillés pour préparer la peau au soleil et optimiser le bronzage étant principalement  :

  le jus de carotte

  le pollen frais

  l’huile d’olive vierge extra

  le jaune d’œuf

  l’aneth

  le citron

  le fenouil

  le cerfeuil

  le persil

  le céleri

  la tomate

  les fruits et légumes riches en vitamine C

  ainsi que des huiles alimentaires complémentaires et bénéfiques à plus d’un titre, comme le chanvre,la cameline, le colza, etc.

Le zinc est lui aussi un nutriment indispensable pour revitaliser la peau, on mangera donc volontiers de bonnes quantités :

  d’abricots

  de pêches

  de prunes

  de mangues

  de tomates

  → de carottes

  de choux

  de brocolis

  épinards

  et de graines de courge.

Plus globalement, la diététique du soleil visera à limiter les toxines, en évitant la viande que l’on remplacera par des graines germées, beaucoup de crudités, de fruits et de légumes frais assaisonnés d’huiles végétales vierges et de céréales complètes.

Mais on prendra également soin d’éviter tout ce qui pourrait nuire au foie, aux reins et aux intestins, à savoir les excitants tels que :

   le café

  le thé

  le tabac

  le chocolat industriel

  mais aussi l’alcool

  → les graisses animales

  ou encore les sucreries.

Le soleil, mauvais pour la santé ?

Il semble que les campagnes de « prévention anti-cancer de la peau », aient pu faire oublier à beaucoup d’entre nous que les rayons du soleil sont, en plus d’être évidemment fondamentaux pour le moral et la santé mentale, absolument indispensables au bon fonctionnement du corps humain.

C’est un fait, le soleil est déterminant dans de multiples processus métaboliques, agissant positivement sur :

  le cycle circadien, c’est à dire l’alternance des périodes de veille et de sommeil, la lumière du soleil régulant la production de l’hormone du sommeil, la mélatonine, dont le pic survient naturellement à la tombée de la nuit

  le système immunitaire et la force musculaire grâce à la vitamine D solaire

  le moral et la bonne humeur…

De fait, un manque important de lumière naturelle entraîne :

  fatigue physique

  épuisement intellectuel

   léthargie psychologique

   lassitude sexuelle

   insomnie

   somnolence

   fringales boulimiques, et donc prise de poids

   décalcification

  et de nombreux autres troubles.

Donc sans les apports bénéfiques du soleil, le maintien de la santé devient délicat, et en même temps il est vrai que ses rayons ultra-violets nous atteignant plus directement qu’autrefois, du fait de l’amoindrissement de la couche d’ozone, mesure et prudence doivent être de mise.

Or, étant donné que nous ne pouvons pas compter sur le sérieux des industriels et laboratoires développant les produits solaires proposés en pharmacie, il est nécessaire de s’intéresser aux protections les plus naturelles et les plus efficaces parmi les soins naturels. 

Protections bien connues par une des plus importantes traditions médicinales au monde dont le peuple a été largement confronté tant aux caprices du soleil que de la pluie, j’ai nommé la tradition indienne.

Une protection fiable et salutaire testée empiriquement

Sans avoir jamais fait appel à un laboratoire sophistiqué ou ne serait-ce qu’un microscope, les anciens Rishi, auteurs des Veda, ont indiqué l’huile de Karanja, issue des graines du Millettia pinnata, plus connu sous le nom de Pongamia pinnata, pour son action antibactérienne et ses vertus face à l’intensité du soleil.

Cet arbre à croissance rapide, spécifique des zones tropicales ou subtropicales humides, est capable de résister à la sécheresse et peut être cultivé sur des sols difficiles, parfois même légèrement salins ou impropres aux cultures traditionnelles.

Si bien que des programmes de plantation visant à lutter contre la désertification des régions sahéliennes ont aussi été lancés dans certains pays africains.

De part sa richesse en flavonoïdes et phyto-nutriments, l’huile que l’on extrait de ses graines, de couleur ambrée à légèrement orangée, est particulièrement active et intéressante sur le plan cosmétique.

Dotée d’une discrète odeur de noix fraîche, elle est à la fois :

  antioxydante

  antibactérienne

  purifiante

  assainissante

  émolliente

  et astringente.

Pour ces raisons ce n’est pas seulement en été, mais tout au long de l’année que les peaux jeunes à problèmes ou matures, en profiteront pour purifier et assouplir l’épiderme.

Cependant c’est surtout pour une autre propriété bien spécifique que l’on s’intéresse aujourd’hui à cette huile :

Son potentiel protecteur contre les effets délétères du soleil.

Et il est nécessaire d’en parler à raison, puisque même si son pouvoir d’absorption des UV est largement connu, l’huile de Karanja ne fait toujours pas partie des filtres solaires listés par le Règlement cosmétique européen.

Pourtant elle possède des propriétés photo-protectrices ayant été évaluées et prouvées en laboratoire par mesure d’indice SPF, faisant d’elle un soin préventif contre le vieillissement prématuré de la peau dû au soleil, en plus des vertus que nous venons d’évoquer.

Huile de Karanja, mode d’emploi

L’huile de Karanja ne s’utilise jamais pure, on prendra soin de la mélanger avec une ou plusieurs autres huiles végétales à raison de 80% maximum pour les soins du visage, et 25% pour le corps.

Voici, par exemple, un mélange extrêmement simple qui constituera une excellente base de protection quotidienne pour le visage :

Bien homogénéiser le tout dans le creux de la main, puis appliquer en massant le visage et le décolleté, tout en prenant soin d’éviter le contour des yeux.

Les résultats, à la fois immédiats et sur le long terme sont bluffants :

  l’éclat du teint rayonne

  le grain de peau est assaini

  l’élasticité cutanée est assouplie et tonifiée

  les tâches brunes s’estompent

  les imperfections liées à l’acné sont gommées

  et la qualité de la peau s’en trouve globalement améliorée.

Et pour le corps, vous pourrez préparer un soin à appliquer avant toute exposition au soleil et à renouveler toutes les 2 heures maximum, en mélangeant :

En respectant quelques règles de bon sens comme d’éviter les yeux et les muqueuses, cette protection conviendra à tous à partir de 6 ans, et vous mettra à l’abri de bien des désastres cutanés.

Quant aux plus petits, sans pour autant oublier de les garder à l’ombre pendant les heures les plus chaudes, on conseillera le mélange suivant :

On pourra également utiliser cette prodigieuse huile pour le soin capillaire, réparant les cheveux fourchus ou abimés par le soleil, en appliquant la préparation suivante sur l’ensemble de la chevelure pendant quelques heures à une nuit, avant de laver avec un shampooing doux :

L’huile de Karanja sélectionnée par le comité de Réponses Bio provient de petits producteurs indiens, qui récoltent et pressent les graines mécaniquement à froid, assurant ainsi la préservation de toutes ses qualités intrinsèques. 

Précaution d’emploi : Du fait de l’intense activité de cette huile hors du commun, il peut arriver de ressentir une légère sensation d’échauffement après application, ce qui est tout à fait normal et participera à la régulation corporelle en cas de grosses chaleurs.

Il est toutefois conseillé de toujours faire un test de tolérance avant une utilisation quotidienne, dans le pli du coude 48h avant utilisation, pour s’assurer de l’absence de réactions allergiques.

Geneviève Maillant et Jean-Baptiste Loin

Pour vous procurer l’huile de Karanja biologique et équitable en provenance d’Inde, rendez-vous sur cette page :

Huile de Pongamia ou Karanja biologique

Sources :

  1. https://pubs.acs.org/doi/10.1021/acs.chemrestox.0c00461
  2. https://www.reponsesbio.com/leurope-va-interdire-le-dioxyde-de-titane/
  3. https://link.springer.com/article/10.1007/s00244-015-0227-7
  4. https://www.scientificamerican.com/article/sunscreen-floods-oceans-as-warmer-waters-boost-tourism/

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