
Mis à jour et complété le 27/05/2019
Les soins naturels de la thyroïde, pourquoi ?
Eh bien, parce qu’il semblerait qu’une quantité relativement importante d’usagers du Lévothyrox espère de tout cœur pouvoir arrêter au plus vite ce médicament… et le remplacer, justement, par des traitements naturels.
Alors, rassurez-vous : c’est souvent possible !
Mais il est vrai aussi que, dans les cas graves, la consultation d’un médecin naturothérapeute ou d’un homéopathe s’impose absolument avant de transiter progressivement du traitement allopathique au traitement naturopathique.
Mais passons en revue, pour l’instant, ce que les cas moins graves peuvent faire pour équilibrer leur thyroïde de manière naturelle…
Une glande thyroïde qui fonctionne bien est une des clés d’un bon équilibre hormonal à tous les âges de la vie.
C’est aussi, dans bien des cas, un moyen de contrôler efficacement le poids ; l’hypothyroïdie étant souvent synonyme de difficultés à perdre des kilos.
Toutefois, en dehors de son influence sur le poids, la thyroïde a évidemment beaucoup d’autres fonctions…
Voyons donc tout d’abord ce qu’est cette thyroïde et à quoi elle sert…
La glande thyroïde est une glande en forme de papillon située dans la gorge, très proche de la trachée et juste en-dessous du larynx.
Son bon fonctionnement est déterminant pour l’équilibre de l’organisme dans son ensemble puisqu’elle :
- régule la production d’énergie,
- agit sur le métabolisme des graisses,
- a une action fondamentale sur le système cardio-vasculaire,
- règle la circulation du sang dans le cerveau,
- joue un rôle important dans la qualité des ongles et des cheveux,
- régit le fonctionnement du foie, des os et des ovaires, etc.
Les troubles de la thyroïde sont souvent liés à la puberté, à la menstruation et la grossesse… et sont plus spécifiquement féminins, bien qu’ils puissent également toucher les hommes.
Pour tous les dysfonctionnements légers de la thyroïde, on conseille souvent de prendre tout simplement Iode Oligosol et/ou Thyroïdea 7CH.
Mais, dès que ça se complique un peu, il convient de traiter plus précisément le dysfonctionnement.
Comme vous le savez, les deux grands types de dysfonctionnements de la thyroïde sont :
- l’hyperthyroïdie, lorsque la thyroïde est survoltée ;
- l’hypothyroïdie, lorsqu’elle est plutôt fatiguée.
Etudions ce qu’il faut faire dans chacun de ces cas…
L’hypothyroïdie ou la thyroïde paresseuse
Les principaux symptômes d’une déficience de la thyroïde sont :
- sensation de froid
- gain de poids, même sans gros appétit
- difficulté à maigrir
- sensation de fatigue, même si l’on dort beaucoup
- difficulté à se réveiller le matin
- perte de cheveux et ongles fragiles
- épuisement
- irritabilité et sautes d’humeur
- perte de concentration et de mémoire
- baisse de l’immunité
- dépression
- constipation
- irrégularité du rythme cardiaque
- picotements dans les mains et les pieds
- irrégularité du cycle menstruel
Mais… plus scientifiquement, comment savoir si vous êtes atteint d’hypothyroïdie ?
Tout simplement en réalisant une prise de sang !
Un taux élevé de l’hormone TSH révélant une hypothyroïdie, cela vous permettra d’acquérir une certitude.
Vous souffrez donc d’hypothyroïdie ! Que faire ?
Quelques règles alimentaires et des biothérapiques offrent diverses solutions pour les cas relativement bénins, que rien n’interdit d’ailleurs – avec l’accord du médecin – d’employer en appoint au traitement homéopathique dans les cas plus graves.
La diététique
Optez avant tout pour un régime hypotoxique, c’est-à-dire sans excitants comme le café, le thé, le chocolat, l’alcool ou le tabac, et sans produits puriniques comme les fromages faits, les viandes rôties ou la charcuterie.
Il est également recommandé de réduire la consommation de graisses et de sucres.
Vous trouverez les protéines dans les œufs, les laitages maigres, les viandes maigres bouillies et les poissons bouillis.
Pour le reste vous insisterez surtout sur les légumes, crus et cuits, éventuellement agrémentés d’un peu de céréales complètes.
Attention : certains aliments ont une teneur en nutriments goitrigènes, qui peuvent ralentir le fonctionnement de votre thyroïde. Ces aliments ne vous sont toutefois pas interdits… à condition de les cuire, car la cuisson inactive ces substances.
Ce sont :
- les choux de Bruxelles,
- le chou,
- le chou-fleur,
- le brocoli,
- le chou frisé,
- le rutabaga,
- le radis,
- le raifort,
- le manioc,
- les patates douces,
- le soja,
- les arachides,
- le millet.
Par ailleurs, un apport substantiel en iode étant essentiel au bon fonctionnement de votre glande thyroïde, on vous conseille les poissons d’eau salée, les crustacés et fruits de mer, les algues, les œufs, fèves, noix, bananes et avocats.
Remplacez le sel de table ordinaire (chlorure de sodium) par du véritable sel marin.
Celui-ci est non seulement beaucoup mieux assimilé, mais il est aussi une source d’iode naturel.
La graine de citrouille est très riche en zinc et contient également de bonnes quantités de tyrosine et de sélénium, deux nutriments qui, comme nous allons le voir, sont nécessaires au bon fonctionnement de la glande thyroïde.
Alors, justement… quels compléments nutritionnels sont généralement indiqués pour booster la thyroïde ?
Les compléments
Avant tout, comme on vient de le dire, l’iode et la L-tyrosine sont indispensables à la production des hormones thyroïdiennes.
Pour ce qui est de la tyrosine, l’organisme en produit naturellement à partir d’autres acides aminés.
Mais, avec le vieillissement, cette production se raréfie et une supplémentation devient indispensable à des doses variant entre 100 et 500 mg par jour.
Cela dit, rien n’empêche, en plus de la supplémentation, de manger des amandes, avocats, bananes, fèves lima, graines de citrouille et graines de sésame qui sont tous d’excellentes sources de tyrosine.
Et, en passant, n’oubliez jamais que la tyrosine favorise également la production de dopamine et noradrénaline, qui agissent favorablement sur la dépression.
Concernant l’iode, sa supplémentation permet d’éviter l’obésité, ainsi que les problèmes de peau, de cheveux et d’ongles, mais il combat également la fatigue, et participe, comme on l’a dit, à la formation des hormones thyroïdiennes.
Il nous en faut de 150 à 200µg par jour, à défaut de quoi des carences pourront s’installer avec, pour conséquences éventuelles, goitre, frilosité, fatigue générale, obésité, constipation.
Vous trouverez l’iode dans les poissons et fruits de mer, les algues marines, les légumes verts, l’oignon le navet, les pruneaux et les champignons de Paris… ou dans le Kelp.
Le kelp est en effet fort bien pourvu en iode et stimule donc la thyroïde paresseuse. Cette algue présentée habituellement sous forme de poudre est exceptionnellement nutritive et remplace très avantageusement le sel du fait de son équilibre minéral parfait.
Le zinc, pour sa part, renforce le fonctionnement de la thyroïde en contribuant à la conversion de la T4 (thyroxine) en T3 (triiodothyronine), cette dernière étant l’hormone thyroïdienne la plus active.
De plus, une supplémentation en zinc prévient la diminution des niveaux d’hormones thyroïdiennes provoquée par la pratique d’une activité physique chez des hommes sédentaires.
Certains aliments recommandés dans les conseils diététiques plus haut, comme par exemple la graine de citrouille, contiennent du zinc.
Un autre moyen de s’assurer d’un apport suffisant en zinc, consiste à consommer quotidiennement un supplément comme le zinc picolinate.
La dose recommandée est alors de 10 à 30 mg par jour.
Il vous faut simplement consommer ce zinc loin des repas, c’est-à-dire 1 heure avant ou 2 heures après le repas.
Attention : la consommation de café empêche une bonne absorption du zinc.
Autre minéral indispensable, le sélénium.
Pour vous donner une idée de son importance, sachez simplement qu’il est plus concentré dans la thyroïde que dans n’importe quel autre organe.
Il la protège par ses propriétés antioxydantes et agit comme cofacteur en facilitant la production des hormones thyroïdiennes.
D’autre part, il favorise, lui aussi, la conversion de la T4 en T3.
D’ailleurs, chez les personnes âgées, la diminution de la conversion de T4 en T3 est souvent due à une insuffisance de sélénium.
L’aliment le plus riche en sélénium est la noix du Brésil.
Malheureusement, il est difficile aujourd’hui, même en mangeant équilibré et naturel, de tirer de l’alimentation les quantités quotidiennes requises en sélénium.
C’est pourquoi mieux vaut prendre ce minéral sous forme de complément alimentaire… tout au moins lorsqu’on a des problèmes de thyroïde.
La dose recommandée normale est de 200 mcg par jour… et il ne faut jamais dépasser cette dose sans contrôle médical !
Autre minéral utile : le magnésium.
Son emploi est toutefois assez spécifique puisqu’il prévient la diminution de l’activité de la thyroïde consécutive à la pratique d’une activité sportive épuisante, chez les sportifs entraînés comme chez les sujets sédentaires.
La forskoline, extraite du Coleus forskohlii, agit pour sa part en activant l’enzyme adénylate cyclase qui augmente l’adénosine monophosphate cyclique dans les cellules avec, comme conséquence, d’accroitre la production des hormones thyroïdiennes et de stimuler leur libération.
L’ashwagandha a une action reconnue sur la glande thyroïde et est réputée pour ses propriétés reconstituantes et adaptogènes contre les effets du stress.
La dose recommandée, pour agir sur la thyroïde, est de 900 mg par jour (en 2 doses de 450 mg).
A noter que l’action stimulante de l’Ashwagandha sur la glande thyroïde est encore renforcée par la consommation conjointe du Commiphora mukul.
Alors, précisément, ce Commiphora mukul ou plutôt ses extraits, les guggulstérones, comptent effectivement parmi les meilleurs stimulants de l’activité de la glande thyroïde et accroissent la conversion de la T4 en T3.
C’est d’ailleurs à ces effets qu’on attribue la capacité des guggulstérones à favoriser la perte de poids.
La prise de guggulstérones s’accompagne également d’une diminution des lésions oxydatives au niveau du foie, principal site de stockage de la T4 et de la conversion en T3.
L’apport quotidien doit être de 2000g, à prendre en 4 fois.
Les biothérapiques
Du coté des biothérapiques, les solutions ne manquent pas non plus !
En phytothérapie, tout d’abord, on recommande généralement Hedera Helix TM.
C’est le lierre grimpant, qui stimule la thyroïde et sa sécrétion d’hormones.
A raison d’une soixantaine de gouttes par jour pendant les deux premières semaines du mois, il peut rééquilibrer les hypothyroïdies légères et même avoir une incidence relative sur l’une de leurs conséquences disgracieuses : la surcharge pondérale.
Attention : si les cures d’Hedera Helix TM s’entreprennent sur la durée, toujours à raison de quinze jours par mois, il ne faut surtout pas augmenter les doses quotidiennes car, tout naturel qu’il soit, le lierre est toxique à trop haute dose.
En oligothérapie, on recommande Manganèse-Cuivre et Iode, alternés tous les deux jours.
En lithothérapie déchélatrice, les Drs Bergeret et Tétau conseillent des cures de 2 mois avec repos d’un mois, composées comme suit :
- le matin : 1 ampoule de Fluorite D8; 1 ampoule de Iodargyrite D8; 1 ampoule d’Azurite D8.
- le soir : 1 ampoule de Fluorite D8; 1 ampoule d’Iodargyrite D8.
Enfin, en aromathérapie, trois huiles essentielles sont indiquées : ail, anis et menthe que l’on prendra à raison d’une goutte, deux à trois fois par jour.
Les thérapies complémentaires
Dans un tout autre domaine, il existe des techniques hypnotiques, comme celle de Zlocker, qui, par suggestions spécifiques, tendent à stimuler la thyroïde.
Dans le Yoga, certains exercices de la nuque (griva-sakti-vikasaka) activent la circulation du sang dans l’encéphale et stimulent la thyroïde.
Et pour finir, la relaxation, méthode antistress par excellence, offre aussi de belles perspectives d’amélioration… puisque le stress chronique peut causer certains dommages à la glande thyroïde et ralentir l’absorption des hormones thyroïdiennes.
La pratique d’une technique de relaxation, durant 30 minutes par jour, réduira donc considérablement ou complètement les effets néfastes du stress sur votre thyroïde.
Parfois, cette seule pratique fait disparaître vos symptômes et rétablit le fonctionnement normal de votre glande.
L’hyperthyroïdie, ou la thyroïde excitée
Les principaux symptômes d’une hyperthyroïdie sont :
- nervosisme
- tremblements
- palpitations
- bouffées de chaleur
- transpiration
- diarrhée
- maigreur
- insomnie
- faiblesse
- règles peu abondantes
- exophtalmie
- goitre
Tout comme pour l’hypothyroïdie, l’analyse de sang vous renseignera de manière fiable sur votre état, mais ici en révélant un taux de TSH anormalement bas et un taux de T4 trop haut.
Là encore, les femmes sont beaucoup plus fréquemment frappées que les hommes.
Que faire ?
Avant tout, et plus encore que dans l’hypothyroïdie, éviter le stress !
Comment ?
En s’abstenant évidemment de tout ce qui peut le provoquer ou l’augmenter… et qui n’est pas indispensable, comme les spectacles ou sports violents, ou encore la recherche de conflits…
Et puis, bien sûr, en pratiquant yoga, relaxation, Qi Gong, Taï Chi, etc.
Enfin, en faisant le maximum pour vous assurer des nuits vraiment reposantes et même de bonnes siestes en début d’après-midi.
Pour vous y aider, avant de vous coucher prenez un bain calmant avec, par exemple, de la lavande, et appliquez une compresse froide à hauteur de la thyroïde.
La diététique
En ce qui concerne l’alimentation, il suffira – tout au moins en partie – de faire le contraire de ce qui est conseillé au chapitre de l’hypothyroïdie.
Interdisez-vous donc, en tout cas, le sel marin et tous les aliments riches en iode.
Et consommez beaucoup d’aliment goitrigènes à l’état cru.
Bon à savoir : le maïs est aussi un freinateur de la thyroïde.
Pour le reste, surtout si vous avez perdu beaucoup de poids, compensez à l’aide d’une alimentation très riche en protéines et même, d’une manière plus générale, en calories… sans pour autant faire des excès ni avaler n’importe quoi !
En fait, il est plutôt conseillé de multiplier le nombre de repas quotidiens, plutôt que de trop manger au cours d’un même repas.
Enfin, les boissons et aliments excitants, comme le café, le thé ou le chocolat, doivent vraiment être bannis !
Les compléments
L’essentiel de la supplémentation porte sur des vitamines.
La plus efficace, mais un peu dangereuse à hautes doses et sur le long terme, est la Vitamine A qui ralentit effectivement la thyroïde… à condition d’être prise à la dose quotidienne de 50 000 UI.
Les autres vitamine, en l’occurrence les C et E, ne constitueront qu’un soutien… ce qui ne veut pas dire qu’elles sont inutile, même si elles n’ont pas d’action directe sur la thyroïde. Elles réparent simplement les conséquences néfastes de l’hyperthyroïdie sur votre organisme.
Enfin, le zinc et le calcium comblent leurs carences induites par l’hyperthyroïdie… sans lutter directement, non plus, contre ce dysfonctionnement.
Les biothérapiques
En phytothérapie, la première plante est certainement le lycope dont on sait qu’il inhibe les effets stimulants de la TSH sur la thyroïde, qu’il diminue le volume de la glande et évite tachycardie, tremblements et angoisses.
Mais on y ajoute toutefois volontiers des calmants.
Le traitement classique de la phytothérapie rénovée est donc :
- Lycopus europaeus TM, cinquante gouttes à midi et au dîner
- Tilia bourgeons macérât glycériné 1D, cinquante gouttes le matin
- Crataegus (extrait de plante fraîche), cinquante gouttes au coucher
A noter que la médecine chinoise dispose d’une très bonne préparation phytothérapique traditionnelle : Long Dan Xie Gan Wan.
En aromathérapie, trois huiles essentielles sont de bonnes frénatrices de la thyroïde, les HE de cumin, fenouil et oignon.
Parmi les élixirs de Bach, on conseille « Impatiens » qui s’emploie classiquement lorsque la tension mentale est extrême, et, plus généralement, quand le sujet est impatient, toujours pressé, irritable, agressif, impulsif, autoritaire, précipité, colérique, surmené.
Les somatisations habituelles, accompagnant ces états, sont les douleurs subites, les crampes, les tensions du dos, des mâchoires ou des épaules, la mauvaise digestion, l’hypertension artérielle et, bien entendu, l’hyperthyroïdie.
L’organothérapie, enfin, peut aussi être d’un grand secours, notamment avec le mélange de Thyroïdea 7CH, Thyréostimuline 7CH et Hypothalamus 7CH, à raison d’une ampoule une fois tous les deux jours, à jeun.
Jean-Baptiste Loin
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Merci pour toutes ces infos !! Et pour l’hyperthyroïdie, dont je suis atteinte, vous ne faites pas d’article ???