Jamais la composition des couches jetables n’est mentionnée sur leur emballage, et les gels, produits chimiques et divers composants ne sont pas soumis à des contrôles et tests indépendants avant d’être mis sur le marché.
On sait cependant qu’elles se composent généralement de pâte à bois blanchie, de plastique en polyéthylène, de polyacrylate de sodium contenant une cinquantaine de produits chimiques dont les dioxine, du benzol, des organo-étain, reconnus cancérigènes et qui perturbent le système immunitaire et hormonal…
Les effets néfastes de ces produits sur la peau de bébé et sur ses organes reproducteurs n’est plus à démontrer : des dizaines d’études ont prouvé la toxicité des substances contenues dans la grande majorité des couches jetables.
Chez les garçons notamment, les matières plastiques des couches jetables élèvent la température des testicules, ce qui peut entrainer la stérilité à l’âge adulte.
Néanmoins les fabricants de couches, sans aucun état d’âme, continuent de fabriquer des couches de plus en plus traitées aux produits chimiques.
Il est certain que ce ne sont pas les lobbies industriels qui se préoccuperont de la santé de votre enfant ; c’est donc à vous et à vous seul, d’agir dans la mesure de vos moyens.
En faisant par exemple le choix de consommer différemment.
Il n’y a pas de produits chimiques dans les couches lavables issues de l’agriculture biologique, donc énormément moins d’irritations et d’allergies chez les bébés.
De plus le coton des couches lavables permet à la peau du bébé de mieux respirer.
La protection de l’environnement
La matière première des couches jetables est la cellulose. Si l’on y ajoute l’arsenal de traitements chimiques qu’elles nécessitent, ainsi que leur commercialisation, l’impact de leur utilisation sur l’environnement donne le vertige :
- Une tonne de déchets est rejetée pour chaque enfant changé avec des couches jetables, qui nécessitent 300 à 500 ans pour se dégrader dans la nature.
- La plupart étant fabriquée aux Etats-Unis, le transport des couches jetables coûte très cher à la planète.
- 12 milliards de litres de pétrole et plus de 250 mille arbres (uniquement pour les États-Unis) sont nécessaires à la fabrication annuelle de couches jetables.
En ce qui concerne les couches lavables, non seulement elles sont exemptes de tout traitement chimique, mais les matières premières utilisées (coton, chanvre, bambou, laine) proviennent d’exploitations infiniment plus respectueuses de l’environnement.
Le problème de la consommation industrielle
En faisant le calcul sur un plan strictement financier, on réalise que le change d’un enfant nécessite plus de 4500 couches jetables jusqu’à ce qu’il soit propre.
Ce qui revient à plus de 1350 euros pour les plus économes.
En revanche, une fois l’investissement de départ réalisé (entre 300 et 500 euros) auquel il faut ajouter le coût des lessives (environ 200 euros), les couches lavables représentent une véritable économie, qui ne prend même pas en compte la quasi absence de soins de la peau irritée par les produit chimiques des couches jetables.
Réveillons-nous !
Croire que consommer toujours plus fait partie de l’évolution humaine est un leurre.
La planète est épuisée, et il en va de même de ses ressources.
Il nous est non seulement possible mais indispensable de refuser cette surenchère incessante.
Et le meilleur moyen d’action que nous possédions pour nous exprimer, réside dans le choix de nos modes de vie et de consommation.
Réapproprions-nous notre indépendance intellectuelle et morale et remplaçons les produits manufacturés jetables sans âme !
Etant « personnalisables » avec un peu d’imagination et trois points de broderie, les couches lavables sont, bien au delà des clichés, une véritable alternative pouvant s’adapter à tout un chacun.
Vive le « home-made » pourrons-nous dire aux lobbies d’outre-Atlantique et d’ailleurs !
Natacha Lange
A lire : Une Maman bio pour un Bébé bio, Françoise Jourdain.