Pour éviter les bouffées de chaleurs et autres symptômes désagréables de la ménopause, l’homéopathie, associée à la phytothérapie, l’oligothérapie et la diététique, donnent d’excellents résultats.
A l’heure de la ménopause, l’ovulation prend fin et les ovaires cessent de produire de l’œstrogène.
La chute hormonale est le premier mécanisme causant toutes les perturbations, bouffées de chaleur, sécheresse vaginale, maux de tête ou surcharge pondérale, que connaissent la plupart des femmes, généralement autour de la cinquantaine.
Un certain nombre de mesures homéopathiques et phytothérapiques peuvent être prises pour éviter ces désagréments.
Les bouffées de chaleur
En homéopathie, les grandes questions qui doivent être posées concernant les bouffées de chaleur sont essentiellement de savoir si elles sont sèches ou humides, et si elles sont en relation avec l’émotion.
Compte tenu de la complexité du problème, il est toujours conseillé de consulter son homéopathe avant d’entreprendre un traitement ; mais en attendant l’avis du spécialiste, un certain nombre de remèdes homéopathiques sont recommandés en 9CH, à raison de trois granules deux fois par jour.
Ce sont :
৩ En cas de bouffées de chaleur sèches
→ Aconit si le visage devient brutalement rouge et qu’il y a anxiété.
→ Sanguinaria lorsque les joues sont en feu.
→ Veratrum viride lorsque le sang afflue violemment à la tête et qu’un battement artériel généralisé l’accompagne.
৩ En cas de bouffées de chaleur humides
→ Belladona lorsque la rougeur du visage s’accompagne de sueurs chaudes.
→ Amylium nitrosum lorsque la congestion rouge battante est accompagnée d’une sueur suivie d’une sensation de froid.
→ Veratrum album lorsqu’il y a sensation de malaise accompagné de sueurs froides sur tout le corps.
৩ En cas de bouffées de chaleurs liées à l’émotion
→ Ignatia lorsque la bouffée vient et disparaît rapidement à la suite d’une émotion.
→ Gelsemium lorsque la rougeur du visage s’accompagne de sueurs et d’abattement, toujours en lien avec l’émotion.
→ Nux vomica en cas de bouffées congestives des femmes hyperactives et irritables, survenant deux heures après le repas ou vers trois heures du matin.
A ce traitement homéopathique, doit impérativement s’ajouter un certain nombre de mesure diététiques, à commencer par la diminution de la consommation de viande et l’augmentation de celle des légumes, céréales complètes et légumineuses ; et, bien sûr, parmi ces légumineuses, en tout premier lieu, le soja et ses sous-produits.
Cela dit, il ne faut pas oublier que l’alcool et le café sont, la plupart du temps, responsables de la fréquence et de l’intensité de ce symptôme, et qu’il conviendrait par conséquent de les supprimer radicalement.
D’autre part, une complémentation en vitamine E, à raison de 800 UI par jour, devra compléter ce programme alimentaire sauf si l’on consomme des anticoagulants.
Enfin, pour ce qui concerne la phytothérapie, l’actée à grappes noires, ou tout simplement la sauge, prises plusieurs fois par jour sous forme de tisanes, avant, pendant et après les repas, soulageront très nettement les bouffées de chaleur nocturne et la transpiration qui peut en résulter.
En phytothérapie rénovée, Melilotus TM, en fluidifiant le sang, décongestionnant et calmant, est tout à fait indiqué en cas de bouffées de chaleur, mais à faible dose, à savoir une dizaine de gouttes deux à trois fois par jour.
Il faudra toutefois au moins deux mois avant que ce programme commence à donner des résultats.
On en profitera pour entamer une activité physique soutenue qui augmentera l’intensité du symptôme dans un premier temps… avant de contribuer très largement à le réduire.
Les maux de tête
Celles qui n’en avaient pas les voient apparaître, les autres les voient s’aggraver.
Il va sans dire que des maux de tête continuels nécessitent impérativement la consultation médicale.
Sinon, on pourra traiter avec des remèdes homéopathiques à la neuvième centésimale, à raison de trois granules deux fois par jour.
৩ S’il y a maux de tête accompagnés de nausées
→ Iris versicolor en cas de migraines d’un côté.
→ Sanguinaria en cas de migraines avec visage rouge et acidité gastrique.
→ Kalium bichromicum en cas de douleurs frontales et vomissements acides.
৩ S’il y a maux de tête avec congestion du visage
→ Belladona en cas de rougeurs congestives, douleurs battantes et sueurs.
→ Sanguinaria en cas de symptômes identiques mais sans sueurs.
→ Glonoïnum en cas de congestion intense et battements violent dans les artères.
৩ S’il y a maux de tête liés à l’émotion
→ Ignatia en cas de sensations de clous dans la tête.
→ Gelsemium en cas de pesanteur sur la tête et la nuque, et abrutissement après une peur.
→ Argentum nitricum en cas d’impression d’augmentation du volume de la tête.
Au plan diététique, il faut naturellement avant tout supprimer le café, le vin, la bière, le chocolat, le fromage, les cornichons et le salami.
En revanche, il est conseillé de condimenter la plupart des plats avec du gingembre frais qui apaisera les migraines grâce à son action vasodilatatrice.
Enfin, en oligothérapie les céphalées se traitent avec Manganèse, Soufre et Manganèse-Cobalt.
Les pertes de mémoire
Lorsque la préménopause et la ménopause entraînent des pertes de mémoire l’homéopathie, la diététique et l’oligothérapie sont tout indiquées.
৩ En cas de perte de mémoire après un effort mental : Kalium phosphoricum 9CH et Phosphoricum acidum 9CH, trois granules de chaque deux fois par jour.
৩ En cas de pertes de mémoire associées à de la fatigue, de l’anxiété et de la mauvaise humeur : Anacardium 15CH, trois granules par jour.
৩ En cas de pertes de mémoire concernant les noms propres : Lycopodium 9CH, trois granules par jour.
Au plan alimentaire, la levure de bière et le suc naturel de Ginkgo biloba, ainsi que tous les compléments riches en vitamines du groupe B pourront atténuer ces déficiences mémorielles.
Enfin, en oligothérapie, les troubles de la mémoire de la ménopause sont améliorés par Phosphore, Manganèse Manganèse-Cobalt et Lithium.
Les troubles cardiovasculaires
Privée de l’œstrogène qui la protégeait contre les troubles cardiovasculaires dans la première partie de sa vie, la femme ménopausée se retrouve avec des risques identiques à ceux qui affectent les hommes concernant d’éventuelles attaques cardiaques.
Cela dit, ces troubles sont fréquemment liés à un terrain personnel ou familial.
Ici, le traitement homéopathique dépend naturellement du médecin qui travaillera d’ailleurs sous le couvert d’une surveillance cardiologique régulière.
Par contre, il est possible de prévenir au niveau alimentaire, en consommant un ou deux grands verres de jus de raisin frais tous les jours.
Mais il va sans dire que le complément nutritionnel Resvératrol peut remplacer ce délicieux breuvage en dehors de sa saison.
L’oligothérapie, pour sa part, calmera les palpitations avec Manganèse, Iode et Manganèse-Cobalt.
Enfin, un phytothérapique, à prendre en teinture mère, macérât glycériné ou simplement en tisanes, viendra encore apporter une aide précieuse en cas de troubles cardiovasculaires…
Ce phytothérapique, l’aubépine, est en effet tonicardiaque, hypotenseur, hypnotique et antispasmodique.
Elle convient tout particulièrement en cas de palpitations, de douleurs cardiaques, d’hypertension, d’angoisses, de vertiges, de bourdonnements d’oreilles et d’insomnies de la ménopause.
Concernant plus spécifiquement l’appareil veineux, le Cassis, qui augmente la résistance des capillaires, s’emploie en cas de troubles circulatoires de la ménopause et d’insuffisance hépatique.
Le Fragon, qui est le plus puissant vasoconstricteur du système veineux connu en phytothérapie, trouve ses indications en cas de maladies veineuses, de troubles capillaires, de varices et autres troubles de la ménopause.
Le Marron d’Inde, un vasoconstricteur, tonique veineux et fluidifiant sanguin, est excellent en cas de varices ou lorsqu’il y a congestion hépatique.
La Vigne rouge, enfin, est la plante circulatoire par excellence, et s’emploiera en cas de varices et de troubles de la ménopause liés à la circulation.
L’ostéoporose
S’il est vrai que c’est dès l’enfance qu’une prévention par une alimentation saine et riche en calcium assimilable doit être menée pour éviter l’ostéoporose à l’âge adulte, rien n’empêche la femme ménopausée de multiplier les exercices de musculation et la prise de vitamine D… et d’user de médicaments homéopathiques.
Un traitement personnalisé, associé à une activité physique et à des compléments nutritionnels comme la Dolomite peut compléter un traitement hormonal seulement envisageable lorsque le risque de fracture est très élevé.
Sinon, on évitera, bien sûr, la thérapeutique hormonale que l’on ne peut que déconseiller aux 85% des femmes qui ne sont pas concernées par ce problème spécifique.
La sécheresse vaginale
La fin des menstruations l’aggrave très souvent, mais une alimentation riche en soja, et la consommation de tisanes de trèfle rouge contribueront, la plupart du temps, à l’apaiser.
Quant au médicament homéopathique de la sécheresse vaginale, c’est indéniablement Folliculinum 4CH, que l’on prendra à la dose de trois granules par jour aussi longtemps que nécessaire.
La prise de poids
Ce sont, le plus souvent, les traitements hormonaux qui entraînent la prétendue prise de poids de la ménopause.
D’autres fois, il est vrai, c’est un choc psychologique qui s’avère responsable de l’accumulation des kilos en trop.
En homéopathie on recommande Thuya 15CH, à raison d’une dose par semaine pendant six mois, pour prévenir ces réactions, surtout lorsqu’on a constaté une forte prédisposition dans ce sens.
Enfin, en oligothérapie l’obésité de la ménopause pourra être évitée en prenant Manganèse-Cobalt et Lithium ; et en cas de cellulite Potassium, Lithium, Iode, Phosphore, Nickel, Manganèse et Cuivre-Nickel-Cobalt.
La régulation hormonale
En homéopathie, deux médicaments sont fréquemment prescrits pour réguler le déséquilibre hormonal lors de la préménopause.
Ce sont Folliculinum 15CH, à raison d’une dose le dixième et vingtième jour du cycle, et Luteinum 4CH, cinq granules du quatorzième au vingt-huitième jour.
Geneviève Maillant