Vous savez sans doute que la grande majorité des problèmes de santé trouve son origine dans les intestins ?
Mais savez-vous exactement comment cela fonctionne ?
Au coeur du système digestif, de l’estomac aux intestins, vivent cent mille milliards de micro-organismes, appartenant à plus d’un millier d’espèces différentes et représentant un poids total de 1 à 2 kilos.
C’est la flore intestinale, appelée aussi « microbiote intestinal », et désormais considérée comme un nouvel organe.
Le microbiote intestinal se développe, se modifie et se renforce tout au long de l’existence, se faisant le reflet de tous les changements éprouvés dans le corps.
On estime qu’il atteint sa maturité dès l’âge de 2 ans.
A la naissance, le système intestinal d’un enfant est complètement vierge de toute bactérie.
Le passage dans le vagin maternel constituant la première étape pour la constitution de sa flore.
Ensuite, l’environnement dans lequel vit le bébé participe à son développement de façon déterminante.
C’est pourquoi les premières heures d’un enfant sont décisives pour la constitution d’une future flore riche et résistante ; il est notamment prouvé que césarienne, antiseptiques à répétition et laits maternisés enrayent son bon développement.
Quel est le rôle du microbiote intestinal ?
Qu’est-ce qui est susceptible de le détériorer ?
Quels sont les symptômes d’une flore appauvrie ou déséquilibrée ?
Alors comment l’entretenir correctement ou la reconstruire ?
A quoi sert le microbiote intestinal ?
Il a tout d’abord une action digestive : les bactéries intestinales transforment les aliments en nutriments et énergie, contribuent à la synthèse de diverses vitamines et facilitent l’assimilation du bol alimentaire.
Dans la partie droite du côlon (c’est-à-dire en amont), se situe majoritairement la flore de fermentation, qui assure la digestion des glucides ; dans la partie gauche (c’est-à-dire en aval), c’est celle de putréfaction qui domine, prenant en charge la digestion des protéines.
La bonne santé de l’intestin est également cruciale pour une immunité efficace.
Tout le système immunitaire s’appuie sur le travail des anticorps, qui sont produits par plusieurs organes appelés lymphoïdes: le thymus, la rate, la moelle osseuse, les ganglions, et surtout l’intestin grêle qui représente à lui seul plus de 50% du tissu lymphoïde de tout l’organisme.
Ces anticorps éliminent les corps étrangers, virus, bactéries pathogènes, champignons, etc. Il faut savoir qu’ils n’apprennent à reconnaître et à faire face à leurs ennemis qu’à leur contact.
C’est la raison pour laquelle maintenir les enfants dans un environnement aseptisé n’est pas souhaitable, cela empêche la maturation de leur système immunitaire.
L’action protectrice du microbiote intervient également dans le contrôle du pH du milieu intestinal, le rendant inhospitalier à la plupart des germes pathogènes.
Quels sont ses ennemis ?
Les médicaments de synthèse et surtout les antibiotiques, les anti-inflammatoires, les corticoïdes, les laxatifs ou encore les pilules contraceptives sont des destructeurs massifs de ces précieux micro-organismes.
Eliminant les « bonnes » en même temps que les « mauvaises » bactéries, ils détruisent les défenses naturelles et exposent le milieu à la colonisation par n’importe quelle bactérie pathogène.
Après la prise d’antibiotiques par exemple, une cure de pré- et/ou probiotiques est indispensable pour repeupler les intestins dévastés.
S’il est évident pour tous qu’une mauvaise alimentation est tout aussi nuisible à l’équilibre bactériologique des intestins, rappelons ici quelles habitudes alimentaires sont nocives :
→ Les aliments trop cuits, ne contenant plus d’enzymes et rendant le travail de digestion beaucoup plus difficile,
→ Les produits raffinés dépourvus de fibres, privant la flore de sa nourriture et l’appauvrissant de manière considérable,
→ Les aliments passées aux micros ondes, dont l’apport nutritionnel est complètement dévitalisé, devenant simplement un poids inutile pour les intestins,
→ Les produits conditionnés par l’industrie agro-alimentaire, dont les différentes transformations, conservateurs et agents de saveur favorisent l’irritation des intestins et les maladies intestinales,
→ Ou encore des aliments sains insuffisamment mâchés et absorbés dans des conditions de stress, empêchant le bon déroulement de la digestion.
Au-delà de ces règles d’hygiène fondamentale, les abus en tous genres prédisposent à eux seuls à des dérèglements : l’excès de viande, de sucre et de laitages favorise la flore de putréfaction au détriment de celle de fermentation.
A contrario les surcharges en glucides (pain blanc, biscuits et céréales raffinées) alimentent excessivement la flore de fermentation.
Il ne faut pas non plus négliger les émotions fortes en général, l’angoisse et la nervosité, qui perturbent la digestion et fragilisent la flore.
Les conséquences d’une flore intestinale détériorée
Une mauvaise digestion entraîne une accumulation de toxines, empêche la bonne assimilation des nutriments, provoquant ainsi des carences.
De plus, un tube digestif peuplé de bactéries et de champignons opportunistes et pathogènes (en particulier candida albicans), pollué par des aliments mal digérés, se retrouve encombré par des matières fécales nauséabondes et toxiques.
Les répercussions les plus immédiates d’une flore déficiente sont nombreuses :
→ ballonnements,
→ aigreurs d’estomac,
→ diarrhées ou constipations à répétition,
→ gaz,
→ intolérances (lactose, gluten…),
→ allergies,
→ mycoses intestinales (candida albicans),
→ infections à répétition,
→ carences,
→ obésité…
On reconnaît une prolifération de la flore de fermentation à la grande quantité de gaz, et la prédominance de celle de putréfaction aux mauvaises odeurs.
Mais on découvre aujourd’hui que l’importance du microbiote intestinal est plus vaste encore.
Des études épidémiologiques récentes ont notamment mis en évidence que les enfants nés par césarienne et ceux traités précocement aux antibiotiques présentent un microbiote intestinal appauvri, les exposant à un risque accru d’asthme.
Les chercheurs sont de plus en plus nombreux à s’intéresser au rôle du microbiote intestinal.
Il est avéré que le cerveau et les intestins communiquent et interagissent dans bien des domaines : le stress, le syndrome de l’intestin irritable (SII), les douleurs abdominales récurrentes, certaines maladies inflammatoires, et jusqu’à diverses pathologiques psychiatriques.
Prébiotiques ou probiotiques ?
→ Les prébiotiques ont pour rôle de nourrir la flore : il s’agit de l’inuline ou des fructo-oligosaccharides par exemple, que l’on trouve dans la racine de chicorée, les oignons, l’ail, le topinambour, la banane, l’orge et l’asperge.
La résistance des FOS à l’hydrolyse enzymatique au cours de leur passage dans la partie haute du tube digestif leur permet d’arriver intégralement au côlon.
C’est alors que les bifidobactéries les métabolisent, produisant de grandes quantités d’acides gras organiques qui acidifient le côlon et limitent la prolifération de nombreuses bactéries pathogènes, tout en stimulant légèrement le transit intestinal.
On peut consommer des fructo-oligosaccharides sous forme de complément alimentaire, afin de nourrir de façon sélective les bifidobactéries, bénéfiques à la flore intestinale. Ils réduisent par ailleurs la glycémie à jeun des diabétiques.
→ Les probiotiques quant à eux sont des micro-organismes bien vivants, qui s’installent dans les intestins, enrichissant et renforçant la flore intestinale.
Les intégrer de façon naturelle à l’alimentation est non seulement très simple, mais également savoureux : légumes ou jus de légumes lacto-fermentés, yaourts maison ou fermiers, levure de bière et pollen contribuent à son entretien régulier.
La kombucha est une excellente boisson à base de thé sucré fermenté, rafraîchissante et détoxiquante.
Riche en acide glucoronique et en acide lactique, elle est conseillée pour inhiber le développement de la flore de putréfaction.
Le super kéfir, contenant de l’acide lactique dextrogyre, détruit quant à lui les bactéries parasites de l’intestin, désintoxique et nettoie l’appareil digestif, en plus d’exercer une influence positive sur de nombreuses fonctions.
Une complémentation nutritionnelle de secours peut parfois être providentielle après un traitement médicamenteux, avec du bifidobacterium longum BB536 par exemple.
Il s’agit d’une bactérie qui, s’installant et se propageant dans le milieu gastro-intestinal, prévient la diarrhée, régule la constipation et a une action immunostimulante.
Laurene Valois
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J ai de gros problemes de sante. depression fibromyalgiee douleurs intestinalles. je pense tout lie a ma depression. j ai demande a ce qu on m envoie du kefir
Bonjour,
Nous ne vendons pas directement de produits, toutefois vous pourrez trouver des liens menant vers des sites commerciaux dans les deux premiers numéros du Mag :
https://www.reponsesbio.com/reponsesbiolemag/
Concernant vos différents troubles, voici quelques articles qui pourront peut-être vous aider :
Soigner la fibromyalgie : https://www.reponsesbio.com/2012/06/11/soigner-les-fibromyalgies/
A quoi sert la psy ? https://www.reponsesbio.com/2011/07/18/a-quoi-sert-la-psy/
Le syndrome de l’intestin irritable ou colopathie : https://www.reponsesbio.com/2012/09/07/la-colopathie/
A bientôt.
Bonjour
je commence aujourd’hui à prendre des antibiotiques (traitement de 6 jours) en raison d’un abcès dentaire.
puis je prendre des pré ou probiotiques pendant le traitement antibiotique ou bien dois je attendre la fin du traitement