Vous avez mal à la gorge ?
Attention ! Car l’inflammation de la gorge peut être tout à fait bénigne ou cacher un état rhumatismal beaucoup plus grave.
Dans tous les cas les huiles essentielles, les plantes, l’homéopathie et la diététique sauront en venir à bout !
Si votre mal de gorge fait suite à un coup de froid, vous n’aurez évidemment pas à en chercher la cause bien loin.
Mais l’angine peut avoir de nombreuses autres causes, surtout en cas de récidives.
Au plan psychologique, tout d’abord, les angines chroniques sont facilitées lorsqu’il y a difficulté à exprimer ses propres sentiments ou même à « avaler » le comportement de l’autre.
Oshawa, le créateur de la macrobiotique avait, lui aussi, sa théorie, moins flatteuse…
Il pensait en effet qu’une angine récidivante se produisait lorsqu’une part importante de la vie de la personne était fondée sur le mensonge.
A force de reconduire un désaccord entre la parole et les actes, l’individu provoquerait symboliquement une inflammation de l’organe de la parole, la gorge.
Au plan physiologique, bien sûr, nous serons plus concrets…
La médecine conventionnelle considère l’angine comme une infection causée par des microbes, bactéries ou virus ; et la naturopathie comme une sorte de rhumatisme des tissus mous.
En termes de thérapies naturelles, il est donc tout à fait possible de tenir compte de ces deux points de vue.
Mais n’oublions pas qu’un demi siècle d’antibiothérapie a contribué à rendre l’angine de plus en plus virale et de moins en moins microbienne… et par conséquent de plus en plus difficile à soigner.
D’autant que les bactéries qui sont encore malgré tout impliquées dans quelques angines sont évidemment de plus en plus résistantes.
Donc… pour soigner vos angines :
→ insistez toujours sur la stimulation de votre système immunitaire,
→ usez d’huiles essentielles antivirales,
→ drainez votre tube digestif et votre organisme au moyen de cures de détoxication naturopathique.
L’angine chronique
L’angine, qui ne doit jamais être prise à la légère, se manifeste généralement par :
→ une inflammation et des rougeurs du fond de la gorge,
→ des douleurs et des œdèmes rendant la déglutition difficile,
→ des maux de tête,
→ des frissons,
→ des malaises,
→ et quelquefois même une fièvre inconstante.
Les enfants et les adolescents sont statistiquement les plus touchés par la forme infectieuse durant la saison froide.
Mais il est bien évident que toute personne adulte, surtout si elle appartient à la diathèse anergique, est susceptible de contracter cette maladie, notamment dans sa forme chronique.
Rappelons que la diathèse anergique est celle qui porte les marques de la plus grande usure organique.
Elle se rattache à ce que l’on appelle les maladies de civilisation, créées par le stress, l’angoisse et la dépression.
Selon le Dr. Ménétrier, on reconnaît cette diathèse à « l’épaisseur du dossier médical du patient, au nombre considérable de médecins qu’il a consulté, et à l’importance, dans les traitements qu’il a suivi, des antidépresseurs et des neuroleptiques ».
Mises à part les angines qui restent effectivement très spécifiques de cette diathèse, les troubles les plus fréquents auxquels ce patient se trouve confronté sont :
→ les infections récidivantes,
→ les otites,
→ les cystites,
→ les rhumatismes articulaires aigus,
→ les maladies virales,
→ les accès de température périodiques,
→ une asthénie extrême pouvant aller jusqu’aux idées suicidaires.
Si vous vous reconnaissez dans ce tableau, votre oligo-élément thérapeutique numéro un sera le Cuivre-Or-Argent.
Il pourra vous faire régresser jusqu’à la diathèse 1 (beaucoup moins grave), que vous traiterez alors par le Manganèse.
L’angine aiguë
Mais, comme on l’a vu, l’angine ne se borne naturellement pas à sa forme chronique et diathésique…
Il lui arrive, le plus souvent, d’être aiguë.
Dans ce cas, procédez sans attendre à un drainage intestinal vigoureux, immédiatement suivi d’un arrêt total de l’alimentation solide.
Consommez en grande quantité tisanes, eau argileuse, eau chaude au jus de citron et au miel.
Après la crise, réintroduisez progressivement une alimentation plus solide.
Ne vous privez toutefois pas de beaucoup de jus frais.
Et consommez aussi des fruits et des légumes crus tels que le céleri, le chou, le navet et le poireau.
Enfin, accommodez tout ça à l’aide de beaucoup de thym et surtout d’ail, qui contient de nombreux antiseptiques.
Consommez l’ail dans les salades et crudités, mais si vous n’en aimez pas le goût préférez-le sous forme de complément nutritionnel à prendre à raison de 600 mg par jour dans des préparations dosées à 4000 microgrammes d’allicine.
Quant aux fruits, le meilleur est indéniablement le citron puisqu’il compte parmi les grands antioxydants de l’alimentation.
Employez-le systématiquement pour lutter contre l’infection, en buvant le jus de deux citrons dans un peu d’eau sans sucre.
D’ailleurs, ce jus de citron dans un grand verre d’eau tiède peut aussi constituer un excellent gargarisme.
Les autres fruits conseillés sont le cassis, la figue et la mûre, mais en réalité tous les fruits conviendront.
Vos biothérapiques
En cas d’angine infectieuse de l’hiver, gardez le lit et organisez toute une série de soins naturels tels que :
→ les bains de pieds,
→ les gargarismes et badigeonnages au jus de citron ou à d’autres plantes,
→ les cataplasmes de farine de seigle et d’oignons de lys trempés dans du lait, ou tout simplement d’argile,
→ la diffusion d’huiles essentielles,
→ la prise de médicaments homéopathiques et phytothérapiques, etc.
Au chapitre de l’aromathérapie, surtout s’il s’agit d’une infection virale, ravintsara, l’antiviral numéro un, vous sera d’un grand secours.
Mise à part cette mesure spécifique, faites avant tout des frictions locales avec des huiles essentielles de citron, de camomille romaine, de lavande aspic ou d’eucalyptus globulus, toujours dans une base d’huile végétale.
Par ailleurs, diffusez dans l’atmosphère de l’huile essentielle de lavande aspic, universellement réputée pour soigner les angines, les bronchites, les rhino-pharyngites et les sinusites.
Enfin prenez par voie orale des HE de citron, de géranium, de gingembre ou de sauge, mais surtout de thym.
L’HE de thym, parmi ses multiples indications, est particulièrement indiquée dans les cas d’angines, de toux, de bronchites et de grippes, mais aussi comme stimulant général, toujours appréciable en cas de refroidissements.
La phytothérapie rénovée, quant à elle, prescrit simplement des gargarismes à base d’un mélange de deux teintures mères : phytolacca et calendula, à raison de vingt cinq gouttes du mélange à parties égales dans un verre d’eau tiède, trois fois par jour.
En oligothérapie, le médicament de la diathèse anergique est le Cuivre-Or-Argent.
Et il est bien évident qu’il demeure le premier oligo-élément à prendre en cas d’angine, même si l’on n’appartient pas à cette diathèse.
En compléments éventuels, viendront s’ajouter le Cuivre, le Manganèse-Cuivre et le Magnésium.
Les médicaments homéopathiques les plus habituellement conseillés sont Mercurius corrosivus et Phytolacca.
Mais vous pouvez aussi prendre Belladonna 5CH, Ferrum phosphoricum 5CH à raison d’une granule de chaque tous les quarts d’heures jusqu’à amélioration, et Pyrogenium 9CH, une granule quatre fois par jour.
Enfin, quelques compléments nutritionnels viendront appuyer les biothérapiques, et notamment la vitamine C, la propolis en gélules et en extrait, le shiitake et le sirop de roses rouges.
Vos gargarismes
Eléments fondamentaux des soins anti-angine, les gargarismes sont de différentes natures.
En tout premier lieu, le jus de citron réchauffé dans un peu d’eau tiède reste le gargarisme anti-angine le plus classique.
Mais d’autres gargarismes sont aussi possibles, comme :
→ le gargarisme à l’eau argileuse avec infusion d’aigremoine, de feuilles de ronces et de persicaire,
→ les gargarismes à la farine d’orge diluée dans de l’eau.
Dans le domaine des infusions pouvant servir de gargarismes, les candidats ne manquent pas… et ils sont tous excellents !
✵ La ronce de mûrier est la meilleure. Faites décocter 25 gr. de feuilles par litre d’eau, en prenant soin de passer la décoction à travers un linge fin pour ne pas risquer de laisser passer des épines.
✵ La guimauve se fait décocter dix minutes à raison d’une poignée de racines coupées par litre.
✵ L’aigremoine, un excellent tonique des muqueuses de la bouche et de la gorge, se prépare en décoctions de trois minutes à raison de trois poignées pour un litre d’eau.
✵ L’écorce de chêne, un tonique astringent, fébrifuge et antiseptique, doit être utilisé à raison de quinze grammes par litre, en décoction de dix minutes.
✵ Le noyer, autre excellent tonique astringent, s’emploie sous forme d’une décoction d’un bon quart d’heure, et assez concentré, c’est-à-dire à raison de deux poignées de feuilles pour deux litres d’eau.
Enfin, n’oubliez pas que rien ne vous interdit non plus d’appliquer un classique cataplasme d’argile sur votre gorge pendant deux heures, ou des feuilles de chou, à renouveler fréquemment.
Vos tisanes
Celles-ci sont évidemment à boire ! Par voie orale, elles font donc aussi des merveilles !
> Bouillon blanc
Le bouillon blanc est béchique, émollient, diurétique, sudorifique et légèrement narcotique.
Employez-le en usage interne dans l’asthme, les bronchites aiguës, les trachéites et les angines.
Vous préparerez la tisane en faisant infuser les fleurs pendant dix minutes, à raison d’une poignée par litre.
Prenez toutefois grand soin de passer cette infusion à travers du coton hydrophile afin de retenir les poils des pétales.
Prenez-en trois tasses par jour à jeun ou entre les repas.
> Bugrane
Les fleurs et les feuilles de bugrane sont diurétiques et sédatives pour les voies urinaires, mais aussi sudorifiques et astringentes.
La racine, elle, est essentiellement dépurative.
Bref, l’ensemble fleurs, feuilles et racines draineront votre organisme en cas de rhumatismes…
Or, vous vous souvenez sans doute que l’angine est vue, par la naturopathie, comme une sorte de rhumatisme.
En réalité, c’est généralement plutôt en usage externe, donc sous forme de gargarismes, que l’on emploie l’infusion de bugrane.
Mais rien ne vous empêche de la boire également pour les raisons énoncées plus haut.
Les racines nécessitant une décoction, faites-les bouillir cinq minutes, à raison d’une poignée par litre, avant d’ajouter trente grammes de feuilles et de fleurs que vous laisserez infuser dix minutes.
Buvez-en trois tasses par jour, entre les repas.
> Cassis
Le cassis, comme la bugrane, est un excellent antirhumatismal, doublé d’un diurétique éliminateur de l’urée et de l’acide urique.
Il conviendra parfaitement au drainage général de votre organisme, en usage interne, dans tous les cas de rhumatismes ou d’angines.
De plus, vous pourrez l’appliquer en usage interne, toujours sous forme de gargarisme.
Faites simplement infuser les feuilles pendant dix minutes à raison de quarante grammes par litre, et buvez-en trois ou quatre tasses par jour.
> Thym
Vous pourriez, si vous le vouliez, vous contenter de prendre du thym en cas d’angine.
Cette plante odorante reste en effet un des meilleurs remèdes existant pour faire face aux diverses affections dues au refroidissement, que ce soit le rhume, la grippe, les courbatures ou l’angine.
C’est, de plus, un stimulant général qui pourra accompagner votre guérison au-delà même de votre convalescence, un apéritif qui vous redonnera le goût de vous alimenter, un antiseptique et un stimulant du système immunitaire qui, bien sûr, vous aidera à combattre l’infection.
L’infusion est très facile à réaliser : faites bouillir trois secondes une belle branche de thym par tasse et laissez infuser dix minutes.
A condition d’être prises largement entre les repas, vous pourrez sucrer les trois tasses quotidiennes avec un peu de miel… mais du miel de thym, bien entendu !
Il est, d’autre part, recommandé, en cas d’angine, de mâcher une branche de thym frais.
Enfin, n’hésitez pas à en faire un usage privilégié dans la cuisine comme condiment universel.
Jan Kristiansen
MERCI POUR LES CONSEILS
Bonjour, des solutions contre les angines blanches et le dépôt blanc sur les amygdales ?? Je suis sujet au angines (tout les 6 mois environ) je fait des gargarismes d’eau salé et/ou bicarbonate, je jeûne et je prends des tisanes. Je penses réellement que ce problème est lié au terrain intestinal et a l’immunité. Cela semble favorisé par toutes les aliments « colles » (laitages, fromages, gluten etc) qui étouffe l’intestin. Le système lymphatique répond et donc les amygdales prennent le relais…en gros ça serait quelque chose comme ça..
Si vous avez des conseils pour m’aider, n’hésitez pas !