Le gaspillage incontrôlé de l’eau

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Depuis que nous avons ouvert les yeux sur le monde, afin de nous épargner le sentiment désagréable d’être assistés, la nature nous a pourvus d’une conscience progressive.

Depuis l’innocente ignorance de vivre au contact des matières fécales, il nous a fallu tout réapprendre.

Or, il est globalement observable que depuis sa naissance l’humanité a vécu une évolution comparable au microcosme de son incarnation individuelle.

Et, bien qu’elle ait connu des hauts et des bas, si l’on se risquait à la comparaison on pourrait dire qu’elle n’a guère dépassé le stade de son adolescence.

L’âge bête… où l’inconscience est progressivement jugulée par une énorme quantité d’informations, de vérités et contrevérités, un conditionnement qui forgera ses aspirations d’adulte.

Pourtant, pour ceux d’entre nous ayant dépassé le stade inconscient de l’enfance, la conscience du problème rend l’odeur de la « couche » si tenace, que l’impérieuse volonté de s’en extraire ne peut plus s’ignorer.

Toutefois comment procéder dans un monde fait pour la prise en charge systématique et l’infantilisation excessive ?

Je vous donne tout de suite rendez-vous dans la première partie d’un dossier revisitant mes précédents sujets et les complétant, consacré au gaspillage hydrique.

Devant l’énorme machinerie industrielle tentant de l’immobiliser dans ses tenailles, le consommateur a l’impression de n’avoir d’autre choix que de suivre le mouvement de la majorité.

Pourtant, même dans une industrie aussi complexe que la nôtre, il existe des milliers de moyens pour faire pencher la balance en faveur de la santé environnementale et humaine.

Exemple, j’ai arrêté de faire mes courses au supermarché depuis plus longtemps que je suis en mesure de m’en souvenir.

Si pour beaucoup cela semble impossible, pour d’autres c’est un quotidien bien plus reposant, moins onéreux et libre de culpabilité.

Cependant avant de trouver ce nouvel équilibre, il m’a fallu de longues années.

Réaliser que l’on économise des ressources fondamentales en étant en meilleure santé, en dépensant moins d’énergie, en soutenant des entreprises respectant davantage l’environnement que le lobby agroalimentaire.

Cette décision, liée à d’autres du même ordre, économise à elle seule des centaines de milliers de litres d’eau potable chaque année, ne serait-ce que pour ma petite personne.

À présent, même s’il est probable que ce soit déjà le cas pour certains, imaginez que tous les lecteurs de Réponses Bio puissent simultanément éviter de dépenser inutilement de l’eau potable.

Il en résulterait probablement une économie de plusieurs millions de litres, voire beaucoup plus, par an.

Pourtant nous ne parlons évidemment pas, dans cet exemple, d’eau de table.

Seulement du gaspillage généré par une consommation inconsciente.

Dans cette optique, j’ai cherché à identifier le problème majeur engendrant un gaspillage d’eau potable démesuré et la surexploitation du coton : La mode.

Aussi inattendu que cela puisse sembler, la consommation d’eau liée à la mode est en passe de devenir une priorité de gestion hydrique.

Or, la plus vorace, la plus injuste pour l’environnement, est la mode pour enfant.

Le constat d’une mode dévastatrice pour la planète

Les milliers de litres d’eau potable nécessaires à la fabrication de chaque vêtement en coton jetable, sont une aberration.

Chaque débardeur pour bébé, d’une durée de vie de quelques mois, en plus de polluer l’organisme avec des résidus synthétiques, nécessite une consommation hydrique équivalente à plusieurs années de la vie d’un adulte.

S’il existe des moyens de minimiser considérablement cette dépense, les jeunes mamans y sont atrocement habituées.

Mais savent-elles vraiment qu’elles fragilisent la santé de leur enfant et épuisent rapidement les ressources en eau de la planète, par coquetterie ?

Il est parfois difficile de réaliser à quel point le conditionnement nous rend aveugle.

À quel point il nous aide à penser que si d’autres le font, ce ne doit pas être bien grave.

À quel point pencher pour la facilité devient en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, un instinct grégaire.

Pourtant nous, pauvres consommateurs, ne sommes-nous pas censés avoir le choix de l’empreinte que nous laisserons avec le fruit de notre labeur ?

Comment se rendre à un déjeuner important avec un vieux jean rapiécé sans se faire remarquer ?

Comment expliquer un tel choix sans être pris(e) de haut ou moqué(e) ?

Si les adultes ne semblent pas prêts pour un tel dépouillement, qu’il leur est nécessaire de dépenser une somme relative à la valeur de leur considération pour le regard des autres, fort heureusement les enfants ne souffrent que très rarement d’un tel complexe.

Qui plus est, ils vivent un âge où l’on peut encore éviter de prendre de mauvaises habitudes, et apprendre à en transmettre de meilleures.

La raréfaction de l’eau

En ce moment on s’inquiète de réchauffement climatique, de pandémies dévastatrices, de tsunamis, de débordement des océans, de tremblements de terre et d’éruptions volcaniques.

On évoque la possible extinction de l’espèce humaine par le biais de mille et un scenarii de science-fiction.

Mais on oublie le plus simple, le plus évident, la raréfaction de l’eau.

Si la généralisation des catastrophes peut facilement décimer une bonne partie de l’humanité, le manque d’eau potable et vivante, lui, serait bien plus fatal et immédiat.

Et puisque l’on commence à réaliser que malgré les cycles météorologiques, l’eau n’est pas une ressource infinie, il est peut-être temps d’en limiter le gâchis et d’en respecter les mécanismes naturels.

À Malte et en Israël, des régions entières sont alimentées par de l’eau de mer et des égouts, filtrée avec une simple osmose inverse, pour alimenter les canalisations d’eau potable.

Multipliant les problèmes rénaux, la mauvaise oxygénation du sang et les carences.

Dans le sud des États-Unis, les sécheresses oscillent avec les épisodes de glaciation, tous deux rendant inutilisables les réseaux souterrains d’eau potable pendant de longues périodes.

Les rivières et nappes phréatiques du monde ont été si polluées qu’il devient de plus en plus difficile de compter sur elles.

De brillants analystes vont jusqu’à culpabiliser les citoyens de naître.

Certains d’entre eux s’inquiètent de voir la population mondiale augmenter et son besoin en eau avec elle.

Il serait pourtant tellement plus simple de prendre les choses par le commencement sans tenter de culpabiliser les gens d’être venus au monde.

Quelle hypocrisie de se demander si la population est un des facteurs de la raréfaction de l’eau, lorsqu’un seul vêtement manufacturé en consomme plus qu’un individu à l’année.

Donner une chance aux enfants

Au regard du constat de ce gigantesque gâchis, il me semble donc que nous pourrions tous jouer un rôle immédiat pour rompre ce cercle vicieux.

Arrêter de consommer de la mode jetable, ou penser qu’un tel investissement en eau se doit de durer au moins aussi longtemps que la consommation équivalente d’un individu moyen.

Pour ce faire, une première piste, centrale pour éviter la « fast fashion », réside dans les vêtements réutilisables pour enfants.

Robustes, respectueux de la santé, colorés et chics, ils représentent bien plus qu’une mode de consommation, c’est un message porteur d’espoir pour l’avenir de l’être humain.

Bien à vous,

Jean-Baptiste Loin

Little Woude propose un concept innovant de vêtements réversibles et qui grandissent avec les enfants afin de lutter contre la surconsommation et la surproduction d’articles de mode enfantine

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