Très appréciable pour certains régimes, cures ou jeûnes, particulièrement utile pour respecter la flore intestinale et la santé du côlon avant un repas peu équilibré, inhabituel ou trop copieux, le psyllium n’est pas seulement un régulateur naturel de l’appétit ou un remède contre la constipation, il possède également de nombreuses vertus quelque peu méconnues.
A une époque où l’industrialisation des aliments, les modes de conservation prolongée et les additifs alimentaires provoquent des pathologies intestinales touchant sept personnes sur dix, il est fondamental d’avoir toujours à ses côtés un atout permettant de reconstituer naturellement l’équilibre dont la flore intestinale a tant besoin.
Préconisé depuis fort longtemps dans la pharmacopée égyptienne et l’Ayurveda, le plantago ovata, dont on tire les téguments de la graine de psyllium blond, est mondialement connu pour son utilité au niveau du transit intestinal et la capacité de ses mucilages à absorber jusqu’à huit fois leur volume en eau.
Mais ce que l’on sait moins c’est que cette fibre soluble va avoir un impact déterminant dans la résolution d’autres troubles ainsi que dans la prévention de nombreuses maladies.
Contrairement aux probiotiques, le tégument de psyllium ne va pas restaurer aussi largement une flore intestinale appauvrie, en revanche il permet de la préserver et d’augmenter l’efficacité des probiotiques.
Toutefois il est chose courante de constater une confusion entre prébiotiques et probiotiques qui, bien que leur nom puisse effectivement prêter à confusion, ont chacun une action bien spécifique.
Les prébiotiques et les probiotiques
La différence entre probiotiques et prébiotiques n’est pas encore limpide dans l’esprit de tous.
Elle est pourtant toute simple : les prébiotiques sont aux probiotiques ce qu’un bon engrais est à nos carrés de salades ou de carottes.
Certes, une carotte peut pousser sans engrais ; mais tellement plus facilement avec !
Il en va exactement de même des probiotiques qui n’ont nul besoin des prébiotiques pour exister, mais qui se multiplient soudain à toute vitesse dès lors qu’on leur en fournit.
Ils semblent totalement inutiles puisque nous ne les digérons pas et qu’ils sortent de l’organisme exactement dans le même état que celui dans lequel ils y sont entrés.
Pourtant, ces substances inertes constituent une véritable gourmandise pour les probiotiques, et même pour notre flore.
Echappant à la digestion de l’intestin grêle, les prébiotiques permettent d’augmenter la masse bactérienne fécale en capturant les mauvaises bactéries, tout en améliorant la consistance des selles et en augmentant la fréquence d’expulsion.
Cela étant, en tant que fibres, ces prébiotiques offrent de multiples autres avantages, comme :
→ d’éviter la constipation et toutes ses conséquences en facilitant le transit,
→ de diminuer le risque inflammatoire dans l’organisme,
→ de stimuler l’immunité,
→ de favoriser le métabolisme des sucres et des graisses,
→ de prévenir les infections,
→ d’éviter la multiplication des bactéries nocives dans l’intestin,
→ d’optimiser l’absorption des calcium, magnésium, fer et zinc,
→ de participer à la prévention du cancer du côlon.
Comme on le voit, probiotiques et prébiotiques sont vraiment faits pour s’entendre ; et ce n’est sans doute pas pour rien que les produits contenant les uns et les autres se nomment des symbiotiques !
Le vaste univers des fibres
Ce sont des glucides formés par la condensation de plusieurs sucres simples, qui servent en quelque sorte de charpente aux végétaux.
Leur caractéristique principale réside dans le fait qu’elles ne sont pas digérées par les enzymes, et qu’elles aident simplement les autres nutriments à voyager à travers le tube digestif.
En effet, grâce aux fibres, les aliments sont mieux dilués, leur absorption est freinée, et le bol alimentaire acquiert une consistance molle favorable à un bon transit.
Résultat : on se sent rassasié longtemps après le repas, et l’on ne souffre plus d’hypo ou d’hyper glycémie.
De plus, les fibres aident à maintenir la ligne, car elles :
→ sont très peu caloriques,
→ nettoient les parois de l’intestin,
→ entraînent le cholestérol hors de l’organisme,
→ sont purgatives,
→ jouent un effet bénéfique sur l’absorption des sucres,
→ génèrent une grande consommation d’énergie…
Derrière le mot « fibre » se cachent, en fait, toutes sortes de catégories de substances assez différentes entre elles, et pourvues de fonctions bien spécifiques, mais qui, toutes, jouent un rôle primordial dans le transit intestinal.
On différencie, globalement :
→ Les celluloses
Elles sont insolubles dans l’eau et ne sont pas digérées.
Par contre, les bactéries du côlon les dégradent jusqu’à 30%, ce qui, en cas de surconsommation, peut provoquer des flatulences.
On les trouve surtout dans les feuilles et dans les tiges des végétaux.
→ Les hémicelluloses
Elles sont également insolubles dans l’eau et ont approximativement le même profil que les celluloses.
Elles peuvent être dégradées par la flore intestinale jusqu’à 60% et sont donc susceptibles de produire encore plus de flatulences en cas d’excès.
On les trouve aussi dans les feuilles et les tiges.
→ Les pectines
Elle sont solubles et retiennent l’eau, constituant des gels onctueux qui capturent des ions et fixent le cholestérol.
Elles sont complètement dégradées dans les intestins.
On les trouve essentiellement dans les fruits durs, comme la pomme, ainsi que dans le son d’avoine.
→ Les gommes
Il en existe un grand nombre de variétés, avec des effets très divers… et pas tous répertoriés à ce jour.
Elles sont toutefois toutes solubles dans l’eau.
La gomme de guar, par exemple, est très souvent utilisée dans les régimes amincissants, car elle se gorge d’eau et ralentit l’évacuation de l’estomac.
Les gommes proviennent d’exsudats végétaux.
→ Les mucilages
Elles ont le même profil que les gommes. On les trouve dans l’agar-agar, la mauve, les graines de lin et le psyllium.
→ Les alginates
Elles ont le même profil que les gommes et les mucilages.
→ La lignine
Elle est insoluble et ne subit aucune transformation lors de son transit dans le tube digestif.
Cette fibre très rigide et assez irritante se trouve dans les fruits, légumes et céréales, surtout lorsqu’ils sont âgés.
Les fibres solubles
Comme on l’a vu, les fibres peuvent être solubles (pectines, gommes, alginates, psyllium, son d’avoine…) ou non solubles (cellulose, hémicellulose, lignine).
Pour leur part, les fibres solubles rendent les aliments visqueux et diminuent la rapidité de la vidange de l’estomac, retiennent l’eau, de même que les hydrates de carbone, les sels minéraux et les oligo-éléments.
Par exemple, au contact de l’eau, le tégument de psyllium blond, à ne pas confondre avec son cousin le psyllium noir, forme une enveloppe gélatineuse qui permet aux bactéries saines de proliférer et assure un transit tout en douceur en évitant les irritations redoutées lors de l’apparition d’hémorroïdes ou du syndrome de l’intestin irritable (SII).
Mais elles procurent aussi une impression de satiété bien utile dans les régimes amincissants.
De plus, elles :
→ régulent l’absorption des nutriments,
→ diminuent le taux de cholestérol sanguin,
→ entraînent une action hypoglycémiante,
→ agissent sur les acides biliaires et engendrent donc un meilleur fonctionnement de la vésicule.
Les vertus des fibres
Sachant à quoi elles servent, voyons à présent quels sont les troubles que les fibres peuvent prévenir :
→ la constipation, puisque faisant office de ballast, elles entraînent un phénomène de contraction au niveau de l’intestin.
→ les hémorroïdes, sur lesquels les fibres n’ont aucun effet direct, mais une action indirecte puisqu’elles éliminent la constipation, à l’origine de beaucoup de crises hémorroïdaires, et évitent les saignements en adoucissant les parois et en ramollissant les selles.
→ le cholestérol, du fait qu’elles emprisonnent les graisses, retardent leur assimilation ou facilitent leur élimination. D’autre part, elles obligent l’organisme à puiser dans ses propres réserves de cholestérol.
→ le diabète, en retardant l’absorption des glucides, et modifiant donc de manière bénéfique le pic glycémique après les repas.
→ les calculs biliaires, parce qu’elles entraînent une diminution de l’acide désoxycholique et une augmentation de l’acide chénodésoxycholique, ce qui rend la production de calculs plus difficile.
→ l’obésité, car en se gonflant d’eau, elles coupent la faim, stimulent le transit tout en retardant l’absorption des glucides.
→ les varices, les fibres diminuant la pression exercée au niveau de l’abdomen par des selles trop dures, et favorisant ainsi une meilleure circulation sanguine.
→ le cancer du côlon, dès lors qu’elles accélèrent le transit, évitant un contact trop prolongé entre les substances cancérigènes et les parois du côlon. De plus, en modifiant la flore bactérienne et en diluant les sels biliaires, elles évitent les maladies intestinales qui, quelquefois, évoluent vers un cancer.
Bien utiliser les fibres
Avant tout, il convient d’aborder le « régime-fibre » avec prudence, c’est à dire avec la plus extrême progressivité.
On l’a dit, les fibres peuvent irriter les muqueuses intestinales déjà surmenées par les toxines d’une alimentation conventionnelle, ou provoquer des flatulences au sein d’un milieu digestif où la flore intestinale est appauvrie, voire dégénérée.
Dans un « régime-fibres », on parlera en fait de rééducation du système digestif.
Pour commencer, on remplacera progressivement le pain et les céréales raffinées par des produits équivalents semi-complets, puis complets et issus de l’agriculture biologique.
On diminuera, puis supprimera, les sucreries, les boissons alcoolisées et les excitants, et l’on réduira les produits animaux, surtout les plus gras.
On prendra des petits-déjeuners de céréales complètes bio, et en cas de fringale entre les repas on mangera des fruits bio, avec leur peau.
Ce n’est qu’après quelques semaines ou quelques mois de ce régime de rééducation, que l’on pourra commencer, si besoin, à introduire les aliments ou les compléments alimentaires plus particulièrement riches en fibres.
Quelques indications et modes d’emploi du psyllium blond
Pour mieux comprendre comment adapter votre consommation de fibres en fonction des troubles, voici un petit pas à pas non exhaustif donnant des indications adaptées aux maux les plus courants.
→ En cas de constipation :
Consommer de 2,5 à 7,5 grammes de psyllium, 3 fois par jour avec beaucoup d’eau, à raison d’au moins 30 ml par gramme de psyllium.
Commencer par la plus petite dose et l’augmenter petit à petit.
Le traitement pourra se poursuivre pendant deux à trois jours, jusqu’à la libération complète du côlon.
→ En cas de diarrhée :
Augmenter la dose préconisée pour la constipation jusqu’à 40 grammes par jour, en 4 prises de 10 grammes chacune.
Si la diarrhée persiste plus de 3 jours n’hésitez pas à consulter un naturothérapeute.
→ En cas d’hypercholestérolémie :
Prendre de 10 à 20 grammes de psyllium par jour en 2 ou 3 fois.
→ En cas de S.I.I., colite ulcéreuse, diverticulite, ulcère duodénal :
Prendre 10 grammes de psyllium, de 2 à 3 fois par jour.
→ Pour réduire le taux de glycémie :
Prendre de 10 à 20 grammes de psyllium par jour, pendant les repas.
Les principaux aliments riches en fibres
Parmi les légumineuses, celles qui contiennent plus de 20% de fibres sont :
৩ les haricots secs,
৩ le soja,
৩ les pois cassés,
৩ les pois chiches,
৩ les pois secs.
Parmi les céréales :
৩ le son de blé en contient 44% à lui seul,
৩ contre 10% dans la farine de blé complet,
৩ et 8 à 9% dans le pilpil de blé et le pain complet.
Parmi les oléagineux :
৩ l’amande en contient près de 15%,
৩ et la noisette 9%.
Parmi les fruits :
৩ la figue sèche en contient 18%,
৩ et le pruneau 17%.
Parmi les légumes :
৩ les épinards en contiennent un peu plus de 6,2 %,
৩ les artichauts et les petits pois 6%.
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