Le Shilajit, revitalisant et anxiolytique

Le Shilajit, dans sa forme naturelle, est une substance bitumineuse qui suinte, à la saison chaude, des rochers escarpés des contreforts de l’Himalaya.

Or, cette masse compacte de substances végétales ne contient pas moins de quatre vingt quatre minéraux différents dans leurs formes ionique et organique naturelles, des benzopyrones, des triterpènes, des lipides phénoliques et de l’acide fulvique.

Une fois conditionné sous forme de remèdes traditionnels, le Shilajit est l’un des toniques les plus révérés des médecines ayurvédique et tibétaine.

Des textes ayurvédiques vieux de plus de trois mille ans font déjà référence au Shilajit.

Ils nous assurent qu’il existerait peu de maladies soignables, y compris celles liées au vieillissement, pour lesquelles ce précieux bitume ne pourrait avoir un effet bénéfique.

En réalité, son utilisation traditionnelle repose davantage sur ses propriétés toniques et adaptogènes.

En d’autres termes, c’est un puissant revitalisant.

De plus, il améliore l’absorption des autres plantes et minéraux, renforce les fonctions génito-urinaires et respiratoires, ainsi que le système immunitaire.

C’est pourquoi on le recommande spécialement aux personnes âgées souffrant d’un état de fatigue généralisé.

Cela dit, depuis la fin des années 1980, des groupes de recherche travaillent à l’évaluation de son action thérapeutique et montrent son intérêt dans différents autres domaines.

Ainsi commence-t-on à l’utiliser très sérieusement, notamment en tant qu’anxiolytique et antidiabétique.

Un remarquable antidiabétique

Le diabète, d’ailleurs, était une indication traditionnelle du Shilajit puisque les populations des villages isolés de l’Himalaya combattaient la maladie depuis plusieurs siècles à l’aide de ce phytothérapique.

Ce n’est que relativement récemment que les scientifiques se sont livrés à des études le concernant, et ont confirmé ses vertus antidiabétiques.

La première de ces études conclut à l’augmentation du nombre de cellules bêta du pancréas – celles qui produisent l’insuline – après un traitement de longue durée au Shilajit.

Ainsi traité, le pancréas améliore grandement sa sensibilité et devient capable de secréter rapidement de grandes quantités d’insuline face à une hyperglycémie.

C’est notamment à l’occasion de cette étude que fut démontrée l’action antiradicalaire des acides fulviques du Shilajit sur les cellules du pancréas.

Mieux encore, on leur reconnut la capacité de réparer les lésions cellulaires de cet organe, lésions que l’on sait aujourd’hui responsables du développement du diabète.

Une deuxième étude, menée sur des animaux de laboratoire, a permis d’évaluer l’effet du Shilajit sur le glucose sanguin et le profil lipidique.

Ainsi, ce complément nutritionnel a-t-il démontré être capable de diminuer significativement le glucose sanguin, et avoir des effets bénéfiques sur le profil lipidique des animaux diabétiques.

Un anxiolytique prometteur

Mais les études ne se sont pas contentées de confirmer les domaines thérapeutiques reconnus par la tradition médicale tibétaine.

Elles ont également exploré certaines autres caractéristiques jusqu’alors inconnues du Shilajit, et plus particulièrement son action sur l’anxiété et la mémoire.

A ce sujet, il a été observé que le Shilajit modifiait les monoamines et leurs métabolites dans le cerveau, induisant une activité anxiolytique tout à fait significative, et favorisant également la mémorisation de l’apprentissage acquis, surtout lorsque les troubles de mémoire étaient induis par une sous-alimentation ou un appauvrissement de l’environnement.

Cela étant, la médecine ayurvédique l’employant pour combattre l’amnésie des personnes du troisième et quatrième âge selon des protocoles bien rôdés, d’autres études ont mis à jour que l’association d’un extrait de Withania somnifera et du Shilajit, en augmentant la capacité des récepteurs acétylcholine de type muscarinique, ont un effet tout particulièrement prometteur sur la cognition et la mémoire.

Quant aux vertus anxiolytiques du Shilajit, elles sont à présent comparées qualitativement à celles du Diazépam.

 Jan Kristiansen 

Pour soutenir Réponses Bio et nous permettre de rester un media indépendant, RDV sur notre page Tipeee en cliquant sur ce lien.