
Utilisée par la médecine traditionnelle indienne comme plante rajeunissante, pour booster le système immunitaire, combattre le stress, l’anxiété ou le manque de sommeil, l’Ashwagandha est en quelque sorte aux Indiens ce que le Ginseng est aux Chinois.
Cela fait plus de trois mille ans que l’Ayurveda préconise l’Ashwagandha pour gérer les troubles nerveux, le stress ou l’insomnie, mais aussi pour renforcer le système immunitaire.
C’est sans doute la raison pour laquelle les Occidentaux l’ont surnommée : le Ginseng indien.
Alors, que renferme cette Ashwagandha dont tout le monde a entendu parler sans vraiment la connaître ?
Quelle est cette plante adaptogène dont le terme sanscrit rappelle la force et la vitalité du cheval ?
A chaque philosophie son Ginseng
Dans la philosophie indienne, le cheval est associé à la puissance, la fougue, mais aussi au mental, pouvant s’avérer fort utile lorsqu’il est contrôlé, mais susceptible de s’épuiser et de dilapider son énergie lorsqu’il ne l’est pas.
Or si c’est bien consciemment qu’il convienne de gouverner ce « cheval fou » qu’est le mental, c’est justement lorsqu’il est épuisé, surmené, stressé, ou déprimé, que l’Ashawagandha est d’une grande aide, et cela bien plus globalement que l’on pourrait l’imaginer.
Pour mieux en appréhender le potentiel, il suffit de considérer son apport en :
→ fer végétal, particulièrement assimilable,
→ glucose végétal,
→ potassium, indispensable au bon fonctionnement du myocarde,
→ acides gras, source d’énergie,
→ alcaloïdes dont les pipéridine, pyrazole, pyrrolidine, aux nombreuses vertus antioxydantes et stimulantes,
→ différents phytonutriments comme les acétylstérylglucosides et les withanolides, tous deux particulièrement utiles contre le stress et l’anxiété.
Toutefois ce sont surtout ces derniers, les withanolides, qui se montreront souverains contre les tensions nerveuses sous toutes leurs formes puisqu’ils activent les récepteurs du GABA, un neurotransmetteur inhibiteur du cortex cérébral capable de décupler naturellement l’action calmante et protectrice des centres excito-moteurs du cerveau, tout en accroissant le niveau de Superoxyde Dismutase et de Glutathion dans le cortex frontal.
Mais cette incroyable richesse ne s’arrête pas là, puisque l’Ashwagandha renferme également :
→ des acides aminés essentiels dont le fameux L-tryptophane, célèbre pour son action anti-dépressive,
→ de la somnine et de la somniferine, induisant détente et sommeil,
→ une importante concentration de tanins, aux vertus anti-inflammatoires, antivirales, protectrices vasculaires, et anti-diarrhéiques…
Une diversité d’applications réunie dans une synergie si parfaite que seule la nature aurait pu la concevoir.
Une multitude d’applications
Ainsi comme nous venons de le voir, l’Ashwagandha peut aider l’organisme et le mental dans des cas de figure aussi divers que :
→ le surmenage,
→ les états de faiblesse,
→ le stress,
→ les déficiences immunitaires,
→ les affections rhumatismales, y compris les polyarthrites rhumatoïdes, spondylarthrites ankylosantes et polymyalgies rhumatismales,
→ dans les processus de protection du collagène, des cartilages et des articulations,
→ les T.O.C.,
→ l’hyperactivité,
→ les problèmes de sommeil,
→ les troubles de la reproduction masculine, en améliorant la qualité du sperme, de la fertilité et de l’érection,
→ le diabète,
→ l’hypertension,
→ les maladies dégénératives comme l’Alzheimer,
→ l’hypothyroïdie, en augmentant la production de T4,
→ la dépression,
→ les névroses,
→ et les maladies nerveuses en général.
Cependant attention, comme je le dis souvent, les médecines naturelles ne sont pas anodines parce que ce sont de simples plantes !
Certains remèdes comme celui-ci sont si puissants qu’il peuvent avoir un impact négatif sur le fœtus, c’est pourquoi il est contre-indiqué pendant la grossesse.
On recommande également de l’éviter en cas de :
→ maladie du foie type hépatite,
→ troubles intestinaux,
→ hyperthyroïdie,
→ hémochromatose,
→ et en cas de traitement aux antidépresseurs chimiques, avec lesquels il serait susceptible d’entrer en interaction.
L’Ashwagandha en usage externe
Ses vertus antioxydantes la désignent comme poudre idéale pour la préparation de toute une gamme de soins anti-âge, mais aussi comme régénérant tissulaire en cas de :
→ plaies,
→ irritations,
→ et autres problèmes cutanés.
Voici par exemple deux recettes à préparer soi-même :
৩ Masque régénérant pour peau mature ou fatiguée
Préparation :
ၑ 1/2 cuillère à café de poudre d’Ashwagandha
ၑ 2 cuillères à café d’argile blanche surfine
ၑ 2 cuillères à soupe (ou plus selon la texture désirée) d’hydrolat de lavande ou de rose
Utilisation :
Mélanger le tout (sans utiliser d’ustensile en métal) puis appliquer sur l’ensemble du visage.
Laisser agir pendant 20 minutes avant de rincer à l’eau claire.
Effets :
→ rajeunit,
→ retend les tissus,
→ et adoucit la peau.
৩ Macérât huileux
Préparation :
Faire macérer 10 grammes de poudre d’Ashwagandha dans 100 ml d’huile végétale (olive, sésame, jojoba, etc.)
Utilisation et effets :
En fonction de l’huile choisie, vous pourrez l’utiliser après l’avoir filtrée pour :
→ énergétiser,
→ cicatriser,
→ ou rajeunir.
On peut aussi, encore plus simplement, préparer une infusion à partir de poudre d’Ashwagandha et l’utiliser comme lotion tonifiante.
Et chose rare, l’Ashwagandha ne pousse pas qu’en Inde !
Culture de la plante et préparation des remèdes
Et oui, vous pouvez cultiver de l’Ashwagandha directement dans votre jardin, et cela plutôt facilement.
Dès la première année, lorsque les parties aériennes de la plante meurent à l’automne, vous pourrez récolter les racines et les conserver relativement longtemps sachant que les substances actives garderont leurs propriétés pendant deux ans.
Une fois les racines récoltées, séchées et broyées vous pourrez essayer ces préparations ayurvédiques :
→ mélanger la poudre de racine séchée dans du lait entier sucré au miel
→ mélanger la poudre de racine séchée à du ghee, mais pas le faux que l’on trouve dans le commerce, le vrai doit nécessairement avoir été préparé soi-même ou cuit à très basse température pendant plus de trois jours.
Ce qui n’empêche aucunement ceux n’ayant pas peur de l’amertume, de diluer le remède directement avec de l’eau, ou d’en faire une décoction.
Les dosages varieront en fonction de la réaction organique de chacun, il conviendra de commencer une cure progressivement avant d’en trouver le niveau optimal, tout en veillant à ne pas dépasser les limites conseillées dans la posologie.
Jean-Baptiste Loin
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