Tous les fondements de la systémique dont nous avons parlé jusqu’à présent, et dont nous continuerons de parler, pourraient se réduire à un seul concept, se résumant lui-même en un mot : compassion.
Sans elle, apparaissent rapidement la guerre, la violence et le goût pour la revanche, sans elle la nature est sacrifiée au profit de l’avidité et il n’y a plus de frein aux désirs les plus obscurs, sans elle l’humain piétine le vivant et ce faisant, se piétine lui-même.
Que ce soit pour la guérison du corps, ou celle du cœur, quelle meilleur voie emprunter que le chemin de la compassion ?
Oui, nous avons tous le cœur un peu meurtri et c’est bien lui qu’il convient de soigner en premier lieu.
Pour se guérir soi-même mais également pour s’abstenir de nuire à notre environnement et à nos semblables.
Inutile de prétendre que ce soit la faute des uns ou des autres, cependant force est de constater que le conformisme ambiant est si tenace que, repoussés dans leurs retranchements, les curieux comme les adeptes, les partisans et militants des médecines naturelles, de l’environnement et de la bio sont pressurés, jetés à terre, tournés en ridicule, pour ne pas dire en bourrique… encore et encore.
Pourtant dans le même temps les hyper marchés deviennent bio, les naturothérapeutes fleurissent, les laboratoires de santé naturelle et les producteurs bio remplacent progressivement les médicaments de synthèse et l’alimentation industrielle, bref, les choses évoluent.
Et cela, bien qu’encore partiellement faussé par des hommes d’affaires inscrits dans le système, reflète tout de même le début d’un résultat engendré par les choix de consommation de plusieurs générations données en pâture à des multinationales vampiriques.
Ce qui est à la fois positif et générateur de confusion, de désinformation, ainsi que d’une xénophobie aveugle se déclenchant à chaque rempart de l’ego vis à vis de tous ceux affichant un point de vue différent.
Je vous ai montré il y a peu la réaction d’éleveurs industriels au salon de l’agriculture à l’encontre de manifestants vegans, nous allons voir aujourd’hui un autre aspect du problème.
Mais tout d’abord entendons-nous bien sur le sens profond du mot compassion.
Du respect à la compassion
Communément associée à la pitié ou à la charité, il semblerait pourtant que la compassion recèle une tout autre dimension.
◊ Chez l’humain elle se manifeste par :
→ la sympathie, dont elle est synonyme,
→ ou l’empathie, de laquelle elle puise sa force…
◊ Dans le royaume animal par :
→ la protection de sa progéniture,
→ mais parfois aussi de la progéniture d’autres espèces…
◊ Et dans le royaume végétal, à travers son rôle communiquant avec les cellules humaines et animales, ainsi que l’environnement et le soleil…
En somme, il nous suffirait d’ouvrir les yeux pour avoir une bien meilleure compréhension du mot compassion que celles proposées par les dictionnaires.
Pourtant, nous nous fions le plus souvent à des définitions subjectives nous privant de l’entièreté de son sens.
Pourquoi ?
Parce que la compréhension de l’esprit, est rarement celle du cœur.
Parce que, tout comme l’amour, les vibrations de la compassion participent à l’expression d’un langage universel dont l’alphabet s’évapore dès qu’il est touché par le jugement.
Le juge-ment
Dans notre société moralisatrice se passant volontiers de compassion, il semble normal de juger.
Le métier de juge est d’ailleurs un des plus respectés qui soient.
Mais finalement, vous êtes-vous déjà demandé qui peut se permettre de juger autrui ?
Juger d’affinités ou de l’absence de celles-ci, est une chose.
Pourtant si vous connaissez les lois et que vous ignorez tout de la nature humaine, il vous est difficile de juger un voleur de pommes mort de faim.
Si vous avez toujours été nanti et que votre soif de richesses est encore grande, il vous est difficile de juger de la pauvreté et des choix qu’elle implique.
Exactement de la même manière, si vous êtes carnivore vous ne pouvez juger le choix d’un végétarien.
Et, bien évidemment, cela va dans les deux sens, que vous soyez végétarien, végétalien, vegan ou simplement que l’idée d’un animal mort vous répugne, ne vous donne pas pour autant le droit de juger comme cruel le fait de manger de la viande.
Sans avoir la faculté de voir le monde par le prisme de l’autre, d’appréhender la limite de sa compréhension ou de la vôtre, croire que l’on est en mesure de juger est sans aucun doute un leurre.
De même que la colère est mauvaise conseillère, ou que la revanche engendre des cercles vicieux, le jugement moralisateur est un affront à votre intelligence et plus encore à la bonté de votre cœur.
bonjour
Merci bien
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Bonjour je vous lis et les thèmes sont
très intérêssants pour moi.
Merci et ayez une bonne journée.
Merci.
Très inspirant. Merci!
Merci
Très intéressant ??
gratitude ?
Bonne journée
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Très bien rédigé et tellement vrai. Merci pour tout. Bonne soirée.
Bel article. Ethymologiquement compassion vient tout droit du latin : cum= avec patior= souffrir , il s’ agit bien sûr de synchroniser son capital vibratoire au sujet considéré…