Les massages aux huiles essentielles – première partie

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massages huiles essentielles

C’est absolument injuste, de toutes les médecines naturelles l’aromathérapie compte parmi les plus malmenées par notre époque.

Par conséquent, cette semaine j’ai décidé de vous en parler sous tous les angles, ou presque, avant de conclure par une interview de Christian Escriva portant sur la qualité des plantes utilisées et des processus de fabrication. 

Après le grand mouvement lancé par le Docteur Jean Valnet, c’est à dire depuis les années soixante-dix jusqu’à nos jours, les huiles essentielles ont tour à tour été boudées, accusées d’être inefficaces ou au contraire, d’être dangereuses, par :

  le monde scientifique,

  la presse télé,

  la presse écrite,

  les laboratoires pharmaceutiques,

  et les lobbies en tout genre.

Ce qui a bien évidemment entraîné en retour une incompréhension générale du grand public, trop attentif aux campagnes de désinformation officielles.

Cependant ceux étant « tombés dans la marmite » ont fini par prolonger les travaux de précurseurs comme Valnet, et cela sans doute bien au-delà des exigences de Docteur Nature.

Je vous propose donc cette semaine et une partie de la suivante, de revoir plus en détails les précautions fondamentales ainsi que les bonnes associations, mais aussi les meilleurs remèdes à utiliser sans risquer de se tromper.

Le massage aux huiles essentielles

C’est par le terme générique de transcutanée que l’on qualifie

la prise par voie externe des huiles essentielles, dont on sait,

par ailleurs, qu’elles peuvent également être administrées par voie orale ou par inhalation.

La voie transcutanée, souvent délaissée au profit de la voie orale, constitue pourtant un mode d’absorption extrêmement efficace puisque les huiles essentielles sont d’une très grande diffusibilité, que la peau est elle-même très absorbante, mais surtout que le produit, par cette méthode, peut être appliqué avec précision sur la région à traiter.

Ainsi par exemple, en cas de « crise de foie », dans certains cas il sera préférable de masser la région hépatique avec un mélange d’huile d’amande douce, d’huiles essentielles de citron et de romarin, plutôt que de prendre ces HE par voie orale.

Et dans bien d’autres cas encore, notamment pour les soins de la peau, ou en cas de douleurs, de problèmes articulaires, circulatoires ou digestifs, les huiles essentielles pourront être appliquées :

  en massages,

  en frictions,

  en onctions,

  et même, dans certains cas, mélangées à l’eau du bain.

Bien qu’une huile essentielle simplement étalée sur la peau parvienne très vite à la pénétrer en profondeur et, par tropisme, à

atteindre l’organe qui lui correspond, il va sans dire que les massages renforceront toujours cette pénétration et auront, de plus, une action spécifique sur le tissu musculaire et un effet énergétique global, tout en stimulant la circulation lymphatique.

Mais il est préférable d’éviter l’usage de certaines huiles essentielles appliquées pures.

Ce qui ne signifie pas non plus que dans certains cas elles ne puissent être utilisées par voie externe, simplement il sera question, comme toujours avec les médecines naturelles, d’en connaître l’usage précis.

Pour diluer une huile essentielle en vue d’une application cutanée, on préférera généralement l’huile d’amande douce pour son aspect tout terrain, cependant d’autres huiles mériteront amplement d’être considérées pour leurs vertus particulières, comme nous le verrons très bientôt.

L’huile végétale utilisée comme support aux essences sera dosée en fonction du temps que durera le massage et de la surface massée ; mais la quantité d’essence, elle, restera inchangée.

L’huile de massage pourra être composée de 3 à 5% d’huile essentielle diluée dans une huile végétale.

Ce taux sera réduit à 0,5% pour les enfants de deux à cinq ans ; et jusqu’à 2% pour les enfants de 5 à 12 ans.

Toutefois, compte tenu de leur puissance, quelques règles fondamentales doivent absolument être respectées :

1/ Le massage devra toujours être pratiqué depuis les extrémités des membres vers le cœur.

2/ En cas de douleurs vives, on ne fera qu’effleurer, mais dans tous les autres cas la pression exercée sur le tissu cutané pourra être assez marquée.

3/ En aucun cas on n’englobera dans le massage les zones de varices, des plaies, des cicatrices récentes, des blessures ou les inflammations sensibles en appuyant, le massage doit toujours être un acte plaisant pour les deux partenaires.

4/ Ne jamais utiliser les huiles essentielles sans considérer la pureté de chacune d’entre elles, l’origine de la plante, tout en veillant à l’absence de procédés de fabrication risquant de dénaturer les qualités thérapeutiques, ce qui pourrait avoir des effets délétères.

5/ Et bien entendu, cela va sans dire mais c’est encore mieux en le disant, on se lavera systématiquement les mains avant et après chaque massage.

Les frictions

Plus localisée et plus vive que le massage, la friction se pratique néanmoins dans le même sens – c’est à dire des extrémités vers le cœur – mais par mouvements circulaires, dans le sens des aiguilles d’une montre lorsqu’il s’agit de stimuler, ou en sens inverse quand on veut, au contraire, calmer.

En raison de la vigueur des frictions, toutes les huiles essentielles irritantes sont à proscrire catégoriquement pour ce type d’exercice.

En règle générale, les frictions se pratiquent surtout sur la nuque, les articulations, la plante des pieds et, bien sûr, toute région où se situe un problème.

Une huile pour friction se compose de 5 à 20% d’huile essentielle dans une huile végétale.

Les onctions

Les onctions, quant à elles, restent cantonnées à de petites surfaces de peau, avec, en contrepartie, une plus grande concentration d’huile essentielle par rapport à l’huile végétale.

On compte, en général, 50% d’huile essentielle et 50% d’huile végétale.

Le front, les tempes, la nuque sont les zones les plus fréquemment onctionnées ; mais certains jugent également judicieux de pratiquer des onctions au niveau des chakras.

Là encore, on évitera les huiles essentielles dermocaustiques et l’on préférera des HE plus douces comme :

  Lavande officinale,

  Camomille noble,

  Eucalyptus radiata,

  Bois de rose,

  Néroli,

  ou Niaouli…

Nous verrons la semaine prochaine les principales associations d’huiles essentielles et végétales, en fonction des affections cutanées, mais aussi quelques suggestions de mélanges pour les frictions et les massages.

Pour l’heure je vous propose d’essayer deux mélanges savamment pensés par Christian Escriva.

Ces deux soins vous permettront de profiter sans risque de vous tromper, de plantes et d’huiles réellement Bio, ou mieux encore, ayant poussé à l’état sauvage dans un espace préservé.

Le premier, pour les adultes, est un mélange à l’huile essentielle de Lavande officinale, également composé :

  d’huile de Jojoba

  et d’huile essentielle de Petit grain bigaradier. 

Très proche du Néroli par ses vertus et son odeur de fleur d’oranger, l’huile essentielle de Petit grain bigaradier est tout de même plus forte, permettant :

  de relaxer le système nerveux,

  d’aider à trouver le sommeil,

  de lutter contre les spasmes,

  de soigner les petites infections,

  de calmer les inflammations,

  et d’accélérer la cicatrisation.

Certifiées Bio, les essences ne sont ni chauffées, ni refroidies à des températures risquant d’endommager les propriétés de l’huile.

Et en plus des vertus de l’huile essentielle de Lavande, détendant les muscles, apaisant le système nerveux et favorisant le sommeil, l’huile végétale de Jojoba constituant la majorité du remède, agira en :

  protégeant la peau,

  participant à la jeunesse et la souplesse de l’épiderme,

  régulant la production de sébacée, équilibrant à la fois les peaux grasses et sèches,

  hydratant et nourrissant en profondeur.

Etant considérée comme aussi précieuse que de l’or par les Incas, l’huile de Jojoba est en réalité une véritable cire végétale liquide, agissant en parfaite affinité avec l’huile essentielle de Lavande.

Le second, pour les bébés comme celles et ceux souhaitant conserver une peau de bébé, mais aussi les femmes enceintes, est un mélange à l’huile essentielle de Néroli, ou fleurs d’oranger.

L’enivrante odeur de cette huile essentielle est déjà très efficace pour les tout petits n’arrivant pas à trouver le calme ou rechignant à s’endormir.

Qui plus est, les bébés aussi ont besoin d’un bon massage de temps en temps pour détendre leur petits muscles mis à rude épreuve par leur soif de découverte tout en protégeant leur peau fragile.

La présence d’huile d’Argan, s’additionnant à celle de Jojoba, aura un effet très positif sur :

  l’eczéma,

  le psoriasis,

  les crevasses,

  mais aussi les rides,

  et bien entendu, la détente générale.

Une détente que je vous souhaite des plus agréables… que vous soyez masseur ou massé !

 Jean-Baptiste Loin   

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