Vous avez certainement été au moins une fois dans votre vie confronté à une erreur médicale, vous-même ou un de vos proches.
Je veux vous raconter ici la situation dans laquelle s’est retrouvée mon amie la plus précieuse entre toutes, au cours de sa grossesse.
Enceinte d’un peu plus de sept mois de son premier enfant, elle se rend à l’hôpital pour une visite mensuelle avec une sage-femme, ainsi qu’un anesthésiste dans l’hypothèse d’une péridurale ou d’une intervention chirurgicale.
Ceci est devenu une étape incontournable pour toutes les femmes enceintes.
Tout d’abord elle patiente plus de trois heures dans un couloir, avant de rencontrer le médecin anesthésiste.
Ayant raté son rendez-vous avec la sage-femme, elle tâche de savoir si la consultation peut avoir lieu, malgré l’heure avancée…
Elle est finalement reçue.
Au cours de cet examen classique, presque de routine dirons-nous, elle indique qu’elle a de petites contractions quotidiennes, espérant en savoir un peu plus, et surtout recevoir quelques conseils pour mener sa grossesse à terme dans les meilleures conditions.
Immédiatement alertée, vraisemblablement plus par la peur d’une négligence médicale de sa part que par la gravité réelle du cas, ne voulant « prendre aucun risque », appelle aussitôt le service des urgences pour qu’ils la prennent en charge et pratiquent des examens plus approfondis.
Prise de cours et inquiétée plus qu’apaisée, mon amie subit une échographie endovaginale ainsi qu’un monitoring d’une demie-heure, et on lui fait prendre plusieurs cachets d’Adalate stoppant généralement ce genre de contractions.
Les contractions s’accentuent, et c’est la peur qui s’installe.
Après quatre heures passées dans une petite pièce remplie de vieilles machines usées, le médecin urgentiste vient lui annoncer qu’il a décidé de poursuivre le traitement ainsi que le monitoring jusqu’à ce que les contractions disparaissent, et qu’elle doit donc passer la nuit là-bas.
Elle évoque la possibilité de rentrer chez elle, afin d’attendre que les contractions s’apaisent naturellement.
Le personnel hospitalier ne l’envisage pas une seule seconde, considérant cette hypothèse comme extrêmement « dangereuse » et « inconsciente », insistant sur le fait que son état est grave !
Elle est enceinte après tout.
« Au cas où » sont les mots les plus prononcés par tous les soignants : « au cas où le bébé arriverait cette nuit, nous devons vous garder », « au cas où il naîtrait maintenant, nous allons vous faire une piqûre de cortisone, afin d’aider au développent de ses poumons », etc. etc.
Nous sommes aux urgences !
Il doit forcément y avoir urgence !
Non ?
Il est environ minuit, et défile alors le grand attirail des aiguilles, comprimés, suppositoires, gélules…
Mon amie n’ayant rien avalé depuis le déjeuner, est très affaiblie et bien entendu les contractions s’intensifient.
La machine infernale est lancée, le cercle vicieux de la peur et de ses conséquences somatiques s’enclenche.
La sage-femme ayant été avertie par mon amie qu’il ne fallait en aucun cas lui donner davantage de médicaments, risquant de provoquer une réaction allergique, disparaît comme par enchantement.
Elle est remplacée par une autre, la troisième à laquelle elle a à faire en l’espace de quelques heures ; celle-ci n’ayant eu d’autre choix que de faire des heures supplémentaires…
Dans la même chambre, une autre jeune femme en retard d’une semaine sur le terme prévu de son accouchement, est quant à elle gavée de médicaments pour que son bébé arrive au plus vite…
Comme les contractions de mon amie s’accélèrent, on lui administre du Salbutamol en perfusion.
Elle le supporte assez mal et passe toute la nuit avec un pouls à 130.
Toujours à jeun, à bout de forces, elle demande que l’on baisse la dose de médicament, et qu’on lui apporte quelque chose à manger.
Deux biscottes plus tard, le médecin vient constater l’inefficacité du médicament, et décide d’en essayer un plus fort : le Tractocyl.
Une infirmière retire la perfusion de Salbutamol, laissant le cathéter en place. Avant de l’installer en perfusion, elle injecte un « bolus initial » de Tractocyl.
Et c’est le black out : étourdissement, tachycardie, sueurs, étouffement.
Elle s’évanouit pendant qu’une dizaine de soignants affolés se précipitent dans la chambre.
Sous oxygène, mon amie revient à elle une vingtaine de minutes plus tard, pour assister à un déni général de ce qui s’est produit.
Comme si elle avait eu une bonne nuit de sommeil et que absolument rien ne s’était passé.
Elle demande à en savoir plus, mais c’est du bout des lèvres qu’on lui répond qu’elle a fait une petite tachycardie, qui n’est qu’un effet secondaire très banal de ce traitement.
Ils la transfèrent ensuite en salle de réveil pour une surveillance plus complète : électro-cardiogramme, prise de sang, etc.
Plus tard dans la journée, un anesthésiste vient la voir pour discuter avec elle de ce qui s’est passé le matin même.
Présent au moment des faits, il explique que c’est certainement un Oedème de Quincke, provoqué par la poussée brutale des deux médicaments dans le cathéter.
Réaliser qu’une seule des personnes présentes ait accepté l’erreur et tenté de l’expliquer, laisse perplexe.
Il ne s’agit pas de critiquer le personnel hospitalier qui fait ce qu’il peut, pendant un nombre d’heures bien trop grand pour être attentif à chacun des patients.
Constatons simplement à quelle extrémité nous sommes livrés.
Mon amie décida de ne jamais plus prendre aucun médicament, et demanda l’arrêt définitif du monitoring.
Le bon sens et les choses simples reprirent finalement le dessus, en commençant par un bon repas, une longue séance de relaxation, la présence rassurante du futur papa et une nuit bienfaitrice, sans tubes ni sangles.
Les contractions disparurent au matin, elle prit la fuite, et un mois plus tard son enfant vint tout naturellement au monde.
Nous sommes dans l’obligation morale de nous interroger :
→ sur tous ces actes médicaux justifiés par le seul protocole,
→ sur le nombre vertigineux d’erreurs médicales commises à l’hôpital,
→ sur la peur transmise au patient pour qu’il se soumette à son institution,
→ sur le processus de dépossession de sa propre santé, de son libre arbitre, que cela entraîne.
Nous sommes aujourd’hui dans l’obligation d’agir !
Eva Louprat
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