
Vous souvenez-vous de cette époque fabuleuse où les villes et les campagnes, débordaient littéralement de petites herboristeries d’où s’échappait la senteur inattendue d’un mélange foisonnant de plantes ?
Lieu hors du temps où vous pouviez rencontrer un de ces érudits à l’air espiègle, toujours prêt à vous conseiller une tisane ou une décoction, sortant à l’improviste une petite fiole de ses étagères qu’il vous proposait pour résoudre le problème de santé vous préoccupant ?
Eh bien non seulement cette époque est révolue, mais il y a de grandes chances pour que nos enfants ou les plus jeunes d’entre nous n’aient jamais la possibilité de la voir renaître… comme avant.
Si, après de nombreuses années désertiques pour les herboristes, Mr Jean-Luc Fichet présente finalement un projet de loi visant à créer un « nouveau » diplôme d’herboriste.
Il est insidieusement convenu dans cette loi, que les herboristeries soient désormais sous la tutelle de l’AFSSAPS, dont la relation voire l’étroite collaboration financière avec certains gros laboratoires pharmaceutiques est évidente.
Ceci entrainerait inéluctablement un nouveau monopole, certes profitable à l’industrie pharmaceutique mais qui ne manquera pas de léser ceux ayant eu le courage de continuer leur beau métier, jusqu’à ce qu’on les reconnaisse enfin.
C’est à dire les véritables herboristes, les seuls ayant de nos jours une connaissance ainsi qu’une expérience littéralement irremplaçables.
Ils disparaîtraient totalement pour laisser la place à de faux herboristes en quelque sorte, proposant des remèdes d’une efficacité réduite voir nulle, dont la connaissance très approximative du métier, suite à l’examen passé dans des locaux loués par Servier pour payer ses frais d’avocats, ne servirait finalement qu’à générer davantage de profit rentrant directement dans les poches du créateur du futur Médiator…
» Le syndicat des simples « , soutenant la profession d’herboriste, a été ainsi contraint de proposer une modification au projet de loi tant attendu de M. Jean-Luc Fichet, afin que le métier d’herboriste qui n’existe légalement plus depuis 70 ans, puisse être reconnu, mais également indépendant de tout monopole.
Il propose en l’occurrence un comité de contrôle formé d’experts aussi bien préoccupés par l’efficacité du métier que par les profits indispensables à son fonctionnement, et naturellement exempts de toute affiliation malencontreuse.
Il nous a donc semblé intéressant de vous offrir à cette occasion l’interview de M. Michel Pierre, herboriste depuis plus de 40 ans et auteur de nombreux ouvrages sur le sujet, tenant une des dernières herboristeries, au Palais royal à Paris.
Ce grand homme ayant patiemment laissé infuser la science de l’herboriste en lui, ne serait aux yeux de la loi qu’un vulgaire charlatan ?
Indigne d’enseigner aux futurs herboristes ?
Et surtout, n’ayant plus le droit de commercialiser ses produits sans l’obtention d’un nouveau diplôme ?
A vous d’en juger après lecture de cette interview…
Naevius Sakon
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votre article fait des raccourcis dommageables a ceux qui sont travaillent réellement à la revalorisation de ce métier incontournable. Dommage de ne pas être mieux renseigné …