
On l’a vu dimanche dernier, beaucoup de dépressifs hésitent longuement avant d’entreprendre une thérapie… et beaucoup décident de ne pas en suivre une.
Pourtant, bien souvent, elle serait nécessaire et salvatrice.
Nous allons voir aujourd’hui quel type de thérapie correspond à quel type de dépression.
Mais avant tout… un test…
Si vous voulez savoir si vous êtes dépressif et si la thérapie s’impose, faites le test en suivant ce lien et reportez-vous aux résultats.
Que faire après le test ?
Si la réponse au test est positive, partez en quête du thérapeute qui vous convient.
Commencez par en parler à votre médecin, puis assurez-vous que les thérapeutes qu’il vous indique sont effectivement coutumiers de la dépression.
Enfin, appelez-les pour leur exposer brièvement votre cas, ne serait-ce que pour leur dire pourquoi vous voulez suivre une thérapie.
A la façon dont ils vous répondront vous saurez s’ils vous conviennent ou non.
Ensuite, il ne vous restera qu’à prendre conscience du bien que vous pourrez retirer de cette cure.
Le thérapeute, lui, sait qu’il faudra du temps à son patient pour sortir de son état dépressif, faire son deuil d’un être cher disparu ou changer de vie.
Mais, au fil des séances, il lui apporte des moyens rationnels d’évoluer vers la guérison.
Et cela constitue bien souvent, aux yeux du malade, une garantie d’efficacité.
Voyons à présent vers lequel des deux grands types de thérapies convenant le mieux au traitement de la dépression vous allez pouvoir vous orienter…
La thérapie comportementale
Ce type de thérapies est particulièrement adapté aux dépressions liées à des événements.
Il regroupe différentes méthodes spécifiques, comme :
→ la thérapie par l’activité,
→ l’affirmation de soi,
→ la désensibilisation systématique,
→ le contrôle du comportement.
Toutes ces techniques ont pour but, vous vous en doutez, de refaire bouger le patient, de le remettre en activité pour faire baisser son sentiment dépressif.
La remise en mouvement est toutefois progressive.
Dans la thérapie par l’activité, on commencera, par exemple, par faire le tour du pâté de maisons…
Et l’on évoluera, de jour en jour, vers des activités légèrement plus sociales mais ne demandant pas encore beaucoup de participation personnelle, comme une soirée au théâtre.
Le principal est évidemment d’y prendre au moins un peu de plaisir.
C’est d’ailleurs à partir de ce plaisir que le patient pourra tenter d’autres expériences plus impliquantes.
Dans la technique de l’affirmation de soi, on passe à l’interaction avec autrui.
Très utile à tous ceux qui, incapables de dire non, ont fini par sombrer dans la dépression, perdant non seulement toute possibilité de s’affirmer, mais toute dignité.
Cette méthode permet donc d’acquérir des automatismes qui serviront à s’affirmer dans la vie courante.
On apprend par exemple à retourner une marchandise défectueuse ou à défendre son point de vue…
Puis, là encore, les exercices deviennent de plus en plus difficiles, comme par exemple refuser un rendez-vous.
La désensibilisation systématique est, quant à elle, fort utile pour réduire l’anxiété, mais en exposant progressivement le patient aux situations redoutées.
Le contrôle du comportement, enfin, emploie la technique de la rédaction, dans un journal de bord, de toutes les activités de la journée.
Son but ?
Apprécier les variations de l’humeur en face des événements qui ont pu les provoquer.
Il s’agit donc, d’une manière générale, dans ces thérapies comportementales, d’affronter les situations qui posent problème, plutôt que d’en chercher les causes cachées.
Ceci peut heurter le sens moral de certains psychanalystes, mais n’en est pas moins efficace pour autant !
La thérapie cognitive
La dépression arrive très souvent après toute une vie consacrée à cultiver des pensées négatives.
Cette fâcheuse habitude est définie, par les psychologues cognitivistes, comme une distorsion cognitive.
Et il va sans dire que, dans ces méthodes, le patient est invité à prendre conscience des distorsions qu’il fait subir, à longueur de journées, à sa cognition.
La première espèce de distorsion est la prédiction négative.
Au lieu d’admettre que le pire est possible mais dans un pourcentage de probabilité relativement faible, le sujet le choisit d’emblée comme l’issue inévitable et certaine.
Et c’est ainsi que l’on fabrique du désespoir.
Une autre distorsion consiste dans le tout ou rien, c’est à dire dans la pratique des jugements sans nuances.
Ainsi par exemple, celui qui pense qu’il ne fait jamais rien de bien, ou que personne ne l’aime, travaille-t-il ardemment à l’élaboration et à la conservation de sa tristesse.
La vision sélective, qui pousse l’individu à ne considérer que les aspects négatifs de sa personne et à éluder les aspects positifs, est également une distorsion cognitive très efficace.
La personnalisation, c’est à dire la tendance à s’attribuer des responsabilités imaginaires, à croire que tout est « de notre faute », est une autre caractéristique des distorsions propres à la dépression.
Enfin, la tyrannie du devoir, qui s’exprime par la pensée que les choses devraient être d’une certaine façon, conduit à beaucoup souffrir… chaque fois, bien évidemment, qu’elles ne sont pas comme prévu.
Cette tendance se reconnaît à l’emploi de phrases contenant fréquemment des « il faut », des « il doit » ou « il devrait », etc.
Par exemple, « il faut que je fasse ceci ou ça n’ira pas »… et si la personne ne l’a pas fait, effectivement, ça va mal !
Toutes ces sortes de pensées déforment la réalité… ce qui est très dangereux, puisque cela revient à appeler la souffrance !
Il est donc absolument indispensable d’apprendre à reconnaître ces automatismes de pensée lorsqu’ils se manifestent, et de casser leur logique malade.
La psychologie cognitive propose donc des techniques pour combattre les distorsions :
→ la rédaction immédiate des idées qui passent par la tête lorsqu’on devient négatif,
→ puis l’examen attentif de ces pensées,
→ et enfin l’évaluation objective des situations et la destruction des distorsions.
Par exemple, plutôt que de penser que « s’ils sont en retard, c’est qu’ils ont eu un accident », il va devenir possible d’admettre qu’il peut y avoir une foule d’autres explications au retard en question.
Jean-Baptiste Loin
P.S. Saviez-vous qu’il existe également des moyens, comme l’homéopathie ou la phytothérapie et bien d’autres techniques naturelles, pour soigner la dépression ? Un dossier exceptionnel y est entièrement consacré dans le N° 5 du Mag.
P.P.S. Et, au-delà de la dépression, le stress, la nervosité, l’insomnie, l’anxiété, les idées fixes, les phobies, les pertes de mémoire voire l’Alzheimer sont tous les jours traités et guéris par les médecines naturelles. Vous trouverez également toutes ces techniques décrites dans le détail dans ce N° 5, toujours 100% pratique !
Pour soutenir Réponses Bio et nous permettre de rester un media indépendant, RDV sur notre page Tipeee en cliquant sur ce lien.
Bonjour, je me permets de vous contacter suite au mail que vous avez envoyé concernant un test à faire pour savoir si l’on est deprimée. je ne le suis pas mais j’ai voulu regarder de quoi il retournait pour voir ce que vous proposez et je me permets de vous dire que c’est très limite de fournir un test comme celà… De repondre à une question dont le score est 2 ou 3 et d’affirmer pour autant que la personne est en depression, c’est énorme et faux… Je connais plein de personnes qui pourraient repondre à certaines questions et obtenant… Lire la suite »