Les indications de la phytothérapie Ayurvédique

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myrrhe ayurveda

Bien que la plupart des Occidentaux ne connaissent l’Ayurvéda qu’à travers quelques médicaments typiques, cette médecine dispose d’une pharmacopée aussi riche et sophistiquée que la médecine chinoise.

L’Ayurvéda, contrairement à la médecine conventionnelle occidentale mais en parfaite harmonie avec la pensée naturopathique, vise avant tout à drainer l’organisme, sachant pertinemment que les toxiques et toxines accumulés constituent une des causes principales des problèmes de santé.

L’Ayurvéda, sauf exceptions, ne traite pratiquement jamais le symptôme à proprement parler, mais préfère rechercher la cause et soigner l’ensemble de la maladie.

Par voie de conséquence directe, les indications de chacune des plantes de sa pharmacopée, même si elles se trouvent classées en autant de catégories tout à fait conventionnelles, telles que « expectorantes », « diurétiques », « carminatives », etc., doivent être comprises dans le sens très particulier de la tradition ayurvédique pour devenir pleinement efficaces.

Les plantes antiparasitaires

Ces plantes servent à expulser les vers et autres parasites, y compris les champignons et levures dont le Candida albicans.

Par extension, bien sûr, elles servent aussi à traiter les problèmes d’allergies alimentaires qui en découlent.

La phytothérapie antiparasitaire ayurvédique est essentiellement détoxifiante.

A ce titre, elle entraîne souvent un amaigrissement et quelquefois même une relative dévitalisation.

Il convient donc de n’employer ces plantes que lorsqu’il y a lieu, et sans excès.

Plus précisément, les malades de type Pitta n’abuseront pas d’antiparasitaires chauds et piquants, et les types Vata de plantes froides et amères.

Les plantes antiparasitaires sont :

  la férule persique,

  l’ajwan,

  le piment de Cayenne,

  les clous de girofle,

  l’ail,

  l’hydrastis,

  la menthe pouliot,

  le grenadier,

  le bois piquant,

  la graine de courge,

  la rue,

  la tanaisie,

  le thym,

  l’ansérine,

  l’absinthe.

Les plantes antispasmodiques

Les plantes antispasmodiques de l’Ayurvéda, dites « nervines », tonifient globalement le système nerveux, bien qu’elles puissent être stimulantes ou sédatives.

Au-delà même des nerfs, elles ont une action sur le mental et le psychisme.

Mais bien sûr, au plan physiologique, les antispasmodiques, comme leur nom l’indique :

  soulagent les spasmes musculaires,

  apaisent les crampes,

  arrêtent les tremblements et les convulsions,

  diminuent les spasmes des bronches en cas d’affections respiratoires,

  diminuent les crampes menstruelles,

  adoucissent les maux de tête.

En Ayurvéda, la nervosité est Vata, le dosha des personnes impulsives ou hypersensibles.

Ainsi, la plupart des douleurs nerveuses, lumbagos, sciatiques ou même paralysies sont Vata.

Cela dit, d’autres troubles émotionnels ou nerveux sont provoqués par Pitta, comme la colère et la haine, ou par Kapha, comme l’indolence et la léthargie.

Aussi, on choisira les plantes nervines parmi les rafraîchissantes pour Pitta, et parmi les chauffantes pour Vata et Kapha.

Les antispasmodiques chauffants sont :

  férule persique,

  basilic,

  arbre à suif,

  acore vrai,

  camphrier,

  eucalyptus,

  ail,

  guggul,

  sabot de vénus,

  armoise,

  myrrhe,

  noix de muscade,

  menthe pouliot,

  graine de pavot,

  sauge,

  valériane.

Les antispasmodiques rafraîchissants sont :

  bétoine,

  bhringaraj,

  cataire,

  camomille,

  centella,

  houblon,

  jasmin,

  jatamamsi,

  agripaume,

  bouillon blanc,

  paille d’avoine,

  fleur de la passion,

  menthe poivrée,

  bois de santal,

  scutellaire,

  menthe verte,

  millepertuis,

  verveine,

  igname sauvage.

Les plantes carminatives

Permettant d’évacuer les gaz intestinaux, ces plantes aident également à dissiper l’eau et le mucus stagnant dans les intestins, bref toutes les substances physiologiques que l’on appelle génériquement « Ama ».

Ces phytothérapiques contribuent donc à rétablir un péristaltisme normal.

De plus, traitant le système digestif, ils agissent évidemment sur le système neurovégétatif, sur les nerfs et sur le psychisme, soulageant les spasmes et les douleurs, stimulant la circulation, améliorant le moral et tonifiant le prana, l’énergie.

Toutefois, attention, employés trop longuement, ils peuvent aggraver Vata, surtout lorsqu’il s’agit de carminatifs rafraîchissants.

Les carminatifs chauffants, quant à eux, peuvent aggraver Pitta et augmenter l’acidité.

On préférera, dans ce dernier cas, les carminatifs rafraîchissants.

A noter que, selon l’Ayurvéda, la plupart des épices sont des plantes carminatives.

En cas de problèmes digestifs et notamment de fermentations intestinales, surtout pour les sujets Vata, cette médecine conseille donc de prendre de un à cinq grammes d’épices diverses chaque jour, avec des aliments toniques.

Les carminatifs chauffants sont :

  ajwan,

  férule persique,

  basilic,

  laurier,

  acore vrai,

  cardamome,

  cannelle,

  clous de girofle,

  ail,

  gingembre,

  baies de genévrier,

  noix de muscade,

  écorce d’orange,

  origan,

  thym,

  curcuma,

  valériane.

Les carminatifs rafraîchissants sont :

  camomille,

  cataire,

  chrysanthème,

  coriandre,

  cumin,

  aneth,

  fenouil,

  lime,

  souchet rond,

  menthe poivrée,

  menthe verte,

  gaulthérie.

Les plantes diaphorétiques

Elles stimulent la transpiration et la circulation, combattent la fièvre et les frissons, éliminent les toxines cutanées et restaurent les défenses.

On les emploiera notamment en cas de rhume ou de grippe, d’asthme ou d’arthrite.

Ces plantes sont divisées en deux groupes par l’Ayurvéda, bien que la plupart d’entre elles soient chauffantes, diminuant Kapha et Vata et augmentant Pitta.

En effet, la plupart des rhumes sont Kapha, le froid et l’humidité, et c’est Vata, le vent, qui les transporte dans l’organisme.

Les diaphorétique rafraîchissants, eux, diminuent Pitta et Kapha et augmentent Vata.

Ils seront plutôt conseillés dans le traitement des fièvres élevées, des maux de gorge et des inflammations causées par un taux élevé de toxines dans le sang.

Les diaphorétiques chauffants sont :

  angélique,

  basilic,

  arbre à suif,

  camphrier,

  cardamome,

  cannelle,

  clous de girofle,

  éphédra chinois,

  eucalyptus,

  gingembre,

  baies de genévrier,

  sauge,

  thym,

  asaret.

Les diaphorétiques rafraîchissants sont :

  eupatorium,

  bardane,

  cataire,

  camomille,

  chrysanthème,

  coriandre,

  sureau noir,

  marrube blanc,

  prêle,

  menthe poivrée,

  menthe verte,

  achillée millefeuille.

Les plantes digestives

Egalement stimulantes d’une manière générale, les plantes digestives ont essentiellement une énergie chaude et une saveur piquante.

Elles comptent donc, pour beaucoup d’entre elles, parmi les épices, les poivres, les piments et les gingembres.

En fait, elles augmentent Agni, le feu digestif, et détruisent par conséquent les accumulations toxiques, ou Ama.

Ces stimulants réchauffent l’estomac, accroissent l’appétit et stimulent les sens.

Ils augmentent Pitta et diminuent Kapha.

On les indique en cas :

  d’atonie digestive,

  d’intoxication,

  de langue chargée,

  de métabolisme et de circulation paresseux.

Ils sont toutefois contre-indiqués en cas :

  d’hypertension,

  d’insomnie,

  de déshydratation,

  d’inflammation.

Les plantes digestives sont :

  ajwan,

  férule persique,

  poivre noir,

  piment de Cayenne,

  cannelle,

  clou de girofle,

  ail,

  gingembre sec,

  raifort,

  moutarde,

  oignon,

  pippali,

  frêne.

Les plantes diurétiques

En plus d’augmenter la miction, les plantes diurétiques stimulent les reins, éliminent les toxines et réduisent Kapha, l’eau.

Mais les diurétiques réduisent aussi Pitta et accroissent la sécheresse de Vata.

La plupart des diurétiques sont rafraîchissants et, naturellement, asséchants.

Pour cette raison, ils :

  dissipent la chaleur humide,

  rafraîchissent les reins, la vessie, le foie et la vésicule biliaire,

  favorisent l’élimination des calculs,

  résorbent les œdèmes,

  drainent l’accumulation d’eau dans les tissus du bas du corps,

  ont un très net effet amincissant.

On les contre-indiquera cependant en cas de :

  convalescence,

  faiblesse,

  déshydratation,

  constipation,

  sécheresse de la peau,

  chez tous ceux et celles qui n’accumulent pas beaucoup d’eau et ont des urines peu abondantes.

Les diurétiques rafraîchissants sont :

  asperge,

  orge,

  buchu,

  bardane,

  gratteron,

  coriandre,

  barbe de maïs,

  pissenlit,

  fenouil,

  gokshura,

  prêle,

  verveine des Indes,

  guimauve,

  plantain,

  punarnava,

  menthe verte,

  busserole.

Les diurétiques chauffants sont :

  ajwan,

  cannelle,

  cubèbe,

  ail,

  baies de genévrier,

  éphédra,

  moutarde,

  persil,

  carotte sauvage.

Les plantes emménagogues

Au-delà de la régulation des menstruations, les plantes emménagogues de l’Ayurvéda traitent également de nombreux troubles féminins, syndrome prémenstruel, tumeurs ou infections utérines, etc.

Ces stimulants circulatoires sont essentiellement de saveur piquante ou amère et chauffent donc le sang tout en améliorant sa qualité et en stimulant le cœur.

Beaucoup sont rafraîchissants, et ce sont d’ailleurs ceux-là que l’on choisira de préférence en cas de troubles menstruels de type Pitta élevé, autrement dit en cas :

  d’irrégularités causées par des infections ou des saignements,

  de colère ou d’irritabilité.

En revanche, on préférera les chauffants en cas de Pitta faible, c’est à dire en cas d’irrégularités dues :

  au froid,

  au surmenage,

  à l’anxiété.

Mais attention : la plupart de ces plantes sont contre-indiquées en cas de grossesse.

Les emménagogues rafraîchissants sont :

  chardon béni,

  camomille,

  chrysanthème,

  hibiscus,

  manjishta,

  agripaume,

  cyprès rond,

  primevère,

  framboisier,

  pétale de rose,

  achillée millefeuille.

Les emménagogues chauffants sont :

  angélique,

  férule persique,

  cannelle,

  cotonnier,

  gingembre,

  armoise,

  myrrhe,

  persil,

  menthe pouliot,

  carthame,

  angélique chinoise,

  curcuma,

  valériane.

Enfin, il existe un troisième groupe, les toniques, qui sont régénérants et aphrodisiaques et traitent les faiblesses d’organes dues à des maladies, à une malnutrition ou au vieillissement.

Les emménagogues toniques sont :

  aloès,

  angélique,

  cotonnier,

  hélonias,

  réglisse,

  graine de lotus,

  myrrhe,

  pivoine,

  rehmannia,

  shatavari,

  sceau de Salomon,

  igname sauvage,

  hibiscus,

  jasmin,

  rose,

  safran.

Les plantes expectorantes

Elles favorisent l’expulsion du mucus, dégagent les poumons, les fosses nasales mais aussi l’estomac, et sont donc indiquées en cas :

  d’affections respiratoires,

  de rhumes,

  de grippes,

  d’asthme,

  de bronchite,

  de pneumonie,

  d’indigestion,

  de mauvaise assimilation.

Ces plantes expectorantes agissent soit en éliminant le mucus par assèchement, soit par humidification.

Dans le premier cas, elles sont de saveur piquante et d’énergie chaude ; dans le second, ce sont des plantes douces et rafraîchissantes.

Les premières diminuent Kapha et augmentent Pitta, et sont conseillées en cas de refroidissements Kapha ou Kapha/Vata, ou d’affections respiratoires.

Quant aux secondes, elles liquéfient Kapha, et agissent sur les refroidissements Pitta ou Pitta/Vata, ainsi que sur les affections respiratoires, les maux de gorge ou la toux sèche et spasmodique.

Les expectorants asséchants sont :

  acore vrai,

  cardamome,

  cannelle,

  clous de girofle,

  cubèbe,

  aunée,

  gingembre sec,

  marrube blanc,

  hysope,

  graine de moutarde,

  peau d’orange,

  pippali,

  sauge,

  asaret,

  herbe sainte.

Les expectorants humidifiants sont :

  bambou épineux,

  mouron blanc,

  graine de lin,

  carragheen,

  réglisse,

  capillaire de Montpellier,

  guimauve,

  orme,

  sceau de Salomon.

Enfin, il existe des antitussifs comme :

  noyau d’abricot,

  arbre à suif,

  tussilage,

  éphédra chinois,

  eucalyptus,

  grindelia,

  marrube blanc,

  bouillon blanc,

  osha,

  thym,

  cerisier sauvage.

Les plantes laxatives

Plus ou moins puissantes, les plantes laxatives expulsent de l’intestin non seulement les aliments mais également les toxines.

Les laxatifs doux sont humidifiants et agissent par lubrification des intestins ; plus puissants, ils sont amères et froids, et stimulent le péristaltisme.

On les indique généralement en cas de constipation ou d’intoxination colonique (que l’on peut diagnostiquer lorsqu’il y a un dépôt important sur le fond de la langue).

Les laxatifs doux et humidifiants, ou les fibres, sont indiqués en cas de constipation chronique ou de constipation des personnes âgées, c’est-à-dire en cas de constipation Vata avec sécheresse du côlon.

Les purgatifs de nature froide et amère sont, quant à eux, conseillés en cas de constipation Pitta, lorsque la chaleur est élevée, ou encore en cas de diarrhée.

Les laxatifs humidifiants ou les fibres sont :

  le son,

  les graines de lin,

  la réglisse,

  les pruneaux,

  les graines de psyllium,

  le raisin,

  le shatavari.

Les purgatifs plus puissants sont :

  l’aloès en poudre,

  l’huile de ricin,

  le croton,

  le podophylle,

  la rhubarbe,

  le séné.

Les laxatifs rafraîchissants sont :

  l’aloès,

  le glaïeul bleu,

  l’écorce sacrée,

  l’échinacée,

  la gentiane,

  la rhubarbe,

  le séné,

  la patience crépue.

Les plantes reconstituantes

Elles purifient le sang, éliminent les toxines et secondairement les bactéries et autres parasites.

Les rafraîchissantes, généralement conseillées pour Pitta et Kapha, sont :

  aloès,

  glaïeul bleu,

  bardane,

  chaparral,

  pissenlit,

  échinacée,

  indigo,

  manjishta,

  margousier,

  plantain,

  phytolaque,

  trèfle rouge,

  bois de santal,

  patience.

Elles ont un effet antibiotique puissant et, pour cette raison, ne doivent pas être employées sur de trop longues périodes, surtout en cas de Vata élevé.

Les chauffantes, généralement conseillées pour Vata et Kapha sont :

  arbre à suif,

  poivre noir,

  piment de Cayenne,

  cannelle,

  ail,

  myrrhe,

  bois piquant,

  carthame,

  sassafras.

 Jean-Baptiste Loin 

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