La méditation… et votre santé

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les effets psychologiques de la méditation

Dans les années 70, la méditation était perçue par les scientifiques occidentaux comme une excellente méthode de relaxation.

Pour cette raison, elle fit l’objet de plusieurs centaines d’études électrocardiographiques et électroencéphalographiques qui permirent de commencer à se faire une idée de ses effets biologiques et psycho-nerveux.

Certes, dans l’ignorance absolue où se trouvaient ces scientifiques de cette discipline, les résultats expérimentaux variaient considérablement en fonction du type de méditation, de sa profondeur et de l’expérience du méditant, et ne permirent conséquemment pas d’aboutir à des conclusions statistiquement très valables, mais on réussit quand même à mettre en lumière quelques premières caractéristiques physiologiques…

Lors de concentrations sur un mantra on nota :

  une diminution de la consommation d’oxygène,

  une réduction du taux de cortisol et de lactates dans le sang,

  une augmentation de la résistance électro-galvanique de la peau,

  → une émission cérébrale d’ondes alpha…

Tous ces paramètres permettaient de penser que la méditation – mais pas plus que la relaxation, l’hypnose ou la sophrologie – permettait de vaincre le stress et l’anxiété.

Cependant, lorsqu’on s’aperçut que certains Yogi étaient capables d’exercer un contrôle volontaire sur leurs fonctions végétatives, d’arrêter leurs battements cardiaques ou d’augmenter leur métabolisme basal de plus de 60%, se rendant, par exemple, capables de sécher un drap mouillé sur leur corps nu en moins de trois quart d’heure et par des températures himalayennes nettement inférieures à zéro, on commença à comprendre que la méditation ne se bornait pas à une simple relaxation.

 

Des différences significatives

C’est surtout grâce à l’électro-encéphalographie que l’on put percevoir en quoi consistait la différence.

Au début, bien sûr, on ne releva qu’une augmentation du rythme alpha dans les régions centrale et frontale du cerveau chez des méditants qui, généralement, n’étaient pas très exercés et ne parvenaient donc qu’à atteindre les stades auxquels la relaxation conventionnelle donnait accès.

Puis, en mettant à contribution des méditants plus expérimentés, on remarqua qu’aux ondes alpha venaient s’ajouter des ondes thêta, autrement dit des émissions cérébrales spécifiques d’états de relaxation et de pré-sommeil mais qui, très curieusement, persistaient les yeux ouverts.

Enfin, c’est en soumettant à l’EEG des Yogis confirmés et rompus au Samadhi que l’on constata que la méditation excédait largement la sphère des effets de la relaxation puisqu’elle donnait au cerveau la capacité d’être à la fois hyper vigilant, avec des ondes bêta de haut voltage, et totalement coupé de tout stimulus sensoriel, ce que l’on n’aurait d’ailleurs jamais cru possible !

 

Des effets psychologiquesles bienfaits de la méditation pour la santé

Après l’introduction, en Occident, de méthodes aussi extraordinaires que la méditation, il fallait évidemment s’attendre à ce que certaines de nos psychologies et psychothérapies soient tentées par la confrontation “Orient/Occident”.

La plus célèbre tentative, dans ce domaine, reste évidemment la sophrologie de Caycedo ; mais bien d’autres médecins, psychiatres, ou même tout simplement malades, avaient depuis longtemps ouvert cette route pleine de promesses et emprunté des techniques aux méditations orientales dans un but thérapeutique plus ou moins précis.

Pourtant, la psychanalyse et la méditation n’avaient jamais fait bon ménage. Freud se moquait de la méditation. Aurobindo méprisait la psychanalyse.

Mais, Dieu merci, la psy ne se borne pas à Freud, ni la méditation à Aurobindo !

Nous le savons donc aujourd’hui, certaines méthodes de méditation donnent d’excellents résultats dans les troubles psychosomatiques, les toxicomanies, l’anxiété et les phobies.

L’un des plus éminents spécialistes en la matière, le docteur Jean-Pierre Schnetzler, médecin psychiatre, psychanalyste et professeur de méditation, pense que « certaines pratiques méditatives correspondent exactement au conditionnement d’évitement en psychiatrie où l’on cherche, par un stimulus générateur d’aversion, à inhiber un comportement jugé pathologique ».

Sans que les techniques de méditation aient été prévues pour l’usage thérapeutique, on leur trouve donc des similitudes flagrantes avec certains protocoles empruntés aux psychothérapies classiques.

« Toute une série de ces méthodes méditatives », poursuit le Dr. Schnetzler, « a pour but de combattre l’attachement naïf de l’homme sensuel à son corps et à ses plaisirs.

« Il s’agit de réaliser une concentration soutenue sur un programme associant une réflexion intellectuelle à une contemplation, soit d’objets externes soit d’images internes visualisées, par exemple la mort et un cadavre.

« On note que ce processus est superposable à celui actuellement suivi pour traiter par l’aversion des comportements alcooliques, toxicomaniaques, boulimiques, etc. ».

Ce psychiatre rappelle ainsi que la méditation est toujours accompagnée d’études et de réflexions, et qu’elle associe donc des méthodes qu’on pourrait appeler cognitives, affectives et comportementales.

Enfin, ne serait-ce que par le sentiment d’amour qu’elle renforce par son seul exercice, la méditation, conclut-il, génère un cercle vertueux, naturellement susceptible d’être bénéfique à la plupart des psychopathologies.

Mais il faut ajouter à cela que bien d’autres effets bénéfiques peuvent être apportés de manière très indirecte par la pratique méditative.

Et tout d’abord un réel effet placebo… pour autant que le pratiquant attende des résultats de sa pratique.

Par ailleurs, la pratique en groupe, en rompant l’isolement de l’individu et en créant une dynamique relationnelle, assure un autre effet puissamment thérapeutique.

Chacun – puisque nous souffrons tous de cette folie ordinaire faite de complexes, d’émotivité, d’excitation mentale ou tout simplement d’inattention et d’égoïsme – découvrira donc, dans la méditation, une véritable cure psychothérapeutique applicable dans le cadre du développement personnel.

Mais, au-delà, même les personnes atteintes de troubles psychiques avérés, névrotiques ou psychotiques, bénéficieront des bienfaits de cette méditation dont le premier effet est incontestablement d’apaiser l’activité mentale, autrement dit de relaxer et de favoriser un état d’observation serein à partir duquel il deviendra infiniment plus aisé de prendre du recul par rapport à ses émotions aussi bien qu’à ses stress.

Il ne fait, en effet, aucun doute que l’agitation, l’instabilité, l’anxiété, les peurs, les obsessions, les tensions et les replis sur soi qui signent les diverses psychopathologies, puissent être vaincus, ou tout au moins grandement améliorés, par la souplesse mentale, la vigilance, l’écoute, la présence et l’ouverture apportées et entretenues par la méditation.

D’ailleurs – juste retour des choses – un nombre croissant de maîtres de méditation étudie les psychothérapies. On pense notamment à Sivananda qui enseignait un yoga Nidra très largement inspiré des méthodes de relaxation occidentales.

 

Une évidente complémentarité

Mais, pour en revenir à l’Occident, beaucoup de jeunes thérapeutes étudièrent la méditation dès les années 60, se formèrent aux psychothérapies dans les années 70, et fusionnèrent thérapie et méditation dans les années 80.

Et il va sans dire que, depuis, bien d’autres leur ont succédé dans cette voie.

Pour ces thérapeutes d’un nouveau genre, la méditation apporte aux thérapies classiques la dimension transpersonnelle qui leur manque.

Dans le même temps, de grands auteurs occidentaux proposèrent  la salutaire jonction qui  s’imposait, entre les deux approches.

Alan Watts écrivit “Psychothérapie orientale et occidentale” (Fayard), Arnaud Desjardins “Le Vedanta et l’inconscient” (Table Ronde), Dennis Boyes “Evolution intérieure et problèmes psychologiques” (Dervy).

Des psychiatres apportèrent également leur contribution ; citons, parmi eux, le Dr Bernard Auriol, transpersonnaliste distingué et auteur d’un ouvrage fondamental : “Yoga et psychothérapie” (Privat), et le Dr Jacques Vigne à qui nous devons “Le maître et le thérapeute” et “Eléments de psychologie spirituelle” (Albin Michel).

Tous ces travaux ont aujourd’hui creusé les fondations philosophiques et scientifiques d’une thérapie qui intéresse autant les personnes voulant résoudre un problème spécifique, physiologique, psychosomatique ou psychique, que celles recherchant une méthode de développement personnel.

 

Des résultats certains aux résultats possibles

Le Dr Auriol nous rapporte les résultats obtenus, par lui-même ou par ses confrères, dans des cas d’hypertension artérielle essentielle (non liée à une lésion rénale ou surrénale), de varices, d’athérosclérose, d’angor ou d’infarctus, d’hémiplégie, d’obésité ou de maigreur, d’asthme, de constipation, et de migraine.

Le Dr Auriol admet d’ailleurs que « Si ces techniques renforcent l’homéostasie de l’organisme (régulation du pouls, de la respiration, du poids, de certains paramètres du chimisme sanguin, etc.), il devient probable que la “santé” dans son ensemble est, non seulement souvent restaurée, mais plus, qu’elle est renforcée, l’organisme devenant mieux capable de supporter les stress, agressions de toute nature que l’origine en soit physique, chimique, psychologique ou sociale ».

Cette position scientifique ne s’oppose et n’exclut nullement un point de vue globaliste, psychologique, et même poétique, par rapport à la méditation, puisque Bernard Auriol résume en quelque sorte le processus de ces disciplines par « une transformation de l’angoisse névrotique en la ramenant à l’angoisse existentielle ».

Cette belle formule trouve par ailleurs son écho dans certaines techniques psychothérapeutiques japonaises (techniques de Morita) inspirées du Zazen, particulièrement efficaces chez les obsessionnels, les phobiques et les asthéniques.

Là, l’angoisse existentielle est effectivement exploitée, durant des phases d’isolation du sujet, pour dépasser l’angoisse névrotique, alors actualisée et déstructurée durant des phases de contacts avec le thérapeute ou le groupe.

 

De nombreuses indications

La méditation, par elle-même, indéniablement est calmante, sans le moins du monde abrutir… comme c’est le cas pour les neuroleptiques.

Au bout d’un minimum de deux mois de pratique, elle diminue l’agressivité ou la nervosité tout en rendant généralement le sujet plus actif.

En caractérologie, on constate d’ailleurs que les non-Actifs deviennent Actifs, les Primaires deviennent Secondaires, et les Emotifs deviennent non-Emotifs.

La dépression, également, est souvent réduite grâce à la méditation ; et le patient démontre alors une tendance à se détacher du passé, à ne plus ruminer ses regrets, et à s’orienter d’une manière constructive vers l’avenir, bref : à devenir plus indépendant et responsable.

L’anxiété, quant à elle, connaît des améliorations dans environ 30% des cas, et les peurs irraisonnées sont remplacées par plus de sérénité.

Enfin, les tendances asthéniques, autistiques, les sentiments de dépersonnalisation, et les toxicomanies sont encore améliorés, et le sommeil est régulé (plus de sommeil pour les insomniaques,  moins pour ceux qui dormaient trop, meilleure qualité pour tous).

Et… ce ne sont, bien sûr, là que les bienfaits que l’on a pu observer cliniquement jusqu’à aujourd’hui.

Le meilleur reste certainement à venir…

 Jean-Baptiste Loin 

 

Attention : cadeaux pour vous !

Si vous êtes débutant, ou a fortiori si vous n’avez encore jamais pratiqué, vous pensez peut-être que la méditation est difficile à intégrer dans une vie « normale », que c’est un truc de bouddhistes ou encore que les positions nécessaires sont difficiles à supporter pour le commun des mortels.

Il y a encore beaucoup d’autres idées reçues sur la méditation. Et c’est bien dommage car cela freine sa pratique… alors que ces a priori ne sont pas réellement fondés.

Il serait en tout cas vraiment regrettable de passer à côté de ses multiples bienfaits !

Pour remédier à cela, Cédric Villa, coach en méditation et expert des micro-méditations démonte 7 mythes très répandus dans sa deuxième vidéo.

Il vous invite ensuite à essayer une seconde micro-méditation guidée, différente de la première que vous avez peut-être essayée.

>>> Découvrez les 7 mythes sur la méditation et détendez-vous immédiatement !

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instantszen.ontraport.com/t?orid=5041&opid=3

Une excellente journée !

Naevius Sakon

P.S. En laissant un commentaire sous la vidéo, vous recevrez gratuitement une autre micro-méditation guidée (avec un comptage des respirations assez particulier).

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