La France, le monde et le nucléaire en 2023

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Comme vous le savez les gouvernements entendent décarboner l’industrie de l’automobile avant 2030 en passant par la voiture électrique.

Le nucléaire étant l’un des aspects les plus problématiques de la fourniture mondiale d’énergie, j’ai eu le plaisir d’interviewer Stéphane Lhomme, ancien porte-parole de l’association Sortir du Nucléaire, et aujourd’hui Président de l’Observatoire du Nucléaire, afin de lever le voile tant sur son activité, témoignant de vingt années de militantisme résilient, que sur une actualité en contradiction avec toutes les politiques actuelles sur le réchauffement climatique.

Jean-Baptiste Loin : Stéphane Bonjour, pourriez-vous vous présenter succinctement aux lecteurs de Réponses Bio ?

Stéphane Lhomme : Bonjour, je suis le directeur de l’Observatoire du Nucléaire, une association dont l’objet est défini par son nom, à savoir surveiller l’activité de l’industrie nucléaire au niveau français et international. Dans ce cadre notre mission est de produire des informations facilement compréhensibles donnant une vision réelle de la situation aux citoyens et non pas la seule communication d’EDF, AREVA et compagnie.

Jean-Baptiste Loin : Avant de devenir le directeur de l’Observatoire du Nucléaire, vous étiez porte-parole de l’association Sortir du Nucléaire, qui semblait plaider plus directement pour un arrêt des activités nucléaires. Pourriez-vous nous expliquer les raisons de cette transition ?

Stéphane Lhomme : Il est vrai que l’objet de l’Observatoire du Nucléaire n’est pas d’organiser des manifestations ou des pétitions contre le nucléaire. Je pense que le simple fait de dire la vérité sur le nucléaire est déjà un acte anti-nucléaire.

Mais pour tout vous dire, ce qui s’est passé c’est que j’ai été le porte-parole du réseau Sortir du nucléaire entre 2000 et 2010, et que l’association est énormément montée en puissance dans ce laps de temps. D’ailleurs je n’ai pas peur de m’attribuer une part non négligeable de ce succès.

Avec, entre autres choses, des révélations sur des documents confidentiels à propos du réacteur EPR, et des manifestations de plus en plus importantes. Trente mille personnes à Cherbourg malgré une pluie battante pour manifester contre l’ EPR, jusqu’à soixante-cinq mille personnes, le même jour, dans plusieurs villes de France.

Donc on peut dire qu’il y avait une opposition au nucléaire en augmentation très forte, et, curieusement, en 2010, le directeur de l’association est arrivé en affirmant qu’il fallait démettre le conseil d’administration toute affaire cessante, et me licencier.

Jean-Baptiste Loin : Vous démettre de vos fonctions parce que vous étiez le fer de lance de cette association ?

Stéphane Lhomme : J’ai la faiblesse de le penser… puisque suite à une sorte de putsch à l’assemblée générale, on s’est retrouvés à ce fameux conseil d’administration avec des gens sortis de nulle part. Que je n’avais jamais vus. Qui ont tous voté mon licenciement.
Je n’ai jamais vraiment compris pourquoi, mais inutile d’être complotiste pour savoir que les infiltrations et déstabilisations d’organisations un peu trop militantes font partie du travail des services secrets et de la police. Il existe d’ailleurs des exemples ayant eu lieu aux États-Unis, en Angleterre, d’infiltration d’associations ayant généré de graves problèmes jusqu’à leur dissolution. On peut donc raisonnablement estimer que le réseau Sortir du Nucléaire devenait un peu trop gênant, ce qui l’a amené à exploser en plein vol.
Comme cette activité était pour moi un engagement personnel concernant un sujet de la plus haute importance, au lieu de m’arrêter là j’ai décider de créer l’Observatoire du Nucléaire. Étant seul et ne disposant pas de la même infrastructure qu’auparavant je me suis focalisé sur la diffusion d’informations.

Dans ce laps de temps un certain nombre d’associations, dont Sortir du Nucléaire, se sont regroupées dans un collectif pour l’arrêt du nucléaire nommé ADN.

Jean-Baptiste Loin : Avez-vous des raisons de penser que le réseau Sortir du Nucléaire ait été particulièrement inactif ces dix dernières années ?

Stéphane Lhomme : Oui, c’est le problème. Sachant que les membres du conseil d’administration qui ont voté en faveur du putsch dont je vous parlais précédemment, sont partis peu de temps après mon licenciement, en s’éparpillant dans des voies n’ayant rien à voir avec le nucléaire – ce qui montre leur niveau d’engagement – je n’ai aucune raison d’entretenir la moindre animosité à l’égard de Sortir du nucléaire.

Grâce au travail effectué entre 2000 et 2010 les membres continuent à envoyer de l’argent à cette association, mais ces dix dernières années il faut reconnaître que c’est devenu une grosse machine un peu molle.

Je ne cherche pas à polémiquer puisque par le biais de la nouvelle union des associations pour l’arrêt du nucléaire, nous avons décidé de travailler tous ensemble… mais il serait temps de faire quelque chose de concret.

Jean-Baptiste Loin : Comment se déroule le regroupement d’associations que vous venez de mentionner ? Qui prend les décisions ?

Stéphane Lhomme : C’est essentiellement un conseil d’administration collégial où nous décidons ensemble d’actions militantes. Nous avons par exemple décidé de manifestations partout sur le territoire et en particulier devant certains sites d’installation nucléaire pour le dimanche 22 Octobre prochain, et un ensemble de manifestations dans les grandes villes pour le printemps 2024, autour de la date anniversaire de Tchernobyl c’est à dire le 6 avril.

Jean-Baptiste Loin : Pouvez-vous nous en dire plus sur ces nouveaux réacteurs nucléaires plébiscités par le gouvernement actuel, prétendument « moins polluant et plus sûrs » ? Sommes-nous devant une évolution du nucléaire essayant de prendre en considération l’aspect environnemental, ou une manœuvre marketing pour produire plus de nucléaire ?

Stéphane Lhomme : Alors il faut savoir que ces réacteurs nucléaires sont quasiment similaires à ceux ayant été mis en service au début de l’ère du nucléaire, dans les 60, 70. Ce nouveau réacteur français, le fameux EPR, c’est quasiment la même chose.

Il a été conçu au début des années 90, donc non seulement il n’est pas issu d’une évolution majeure de la technologie des centrales, mais il a déjà plus de trente ans. C’est un dinosaure avant même d’entrer en service. Proposant à peu près la même chose qu’une centrale classique, à savoir une cuve où l’on provoque une réaction nucléaire, dégageant une très forte chaleur qui vaporise de l’eau faisant tourner des turbines qui fournissent de l’électricité, donc le réacteur EPR n’apporte pas grand chose. Bon il y a quelques innovations comme le cendrier placé sous le réacteur, censé récupérer le cœur en fusion, montrant aussi que la soi-disant sécurité supplémentaire de ces réacteurs admet le fait que le cœur puisse partir en fusion.

Donc finalement nous sommes en présence de la même technologie que les réacteurs fabriqués dans les années 80. Le réacteur est plus gros mais il est aussi plus difficile à construire et à faire fonctionner, puisque le premier EPR a été bradé par la France à la Finlande en 2003, il devait entrer en service en 2009 et il vient tout juste d’entrer en service avec quatorze ans de retard et beaucoup de problèmes techniques.

Quant à l’EPR de Flamanville d’EDF, dans la Manche, il devait entrer en service en 2012, donc il a déjà onze ans de retard, et même s’il arrive à tenir sa dernière date d’ouverture en 2024, il aura au minimum douze ans de retard.

Qui plus est certaines pièces, en particulier la cuve, à savoir la pièce centrale dans laquelle se déroule la réaction nucléaire, comporte des imperfections graves. Les limites que se sont fixées les autorités de sûreté nucléaire en matière de concentration de carbone y sont largement dépassées. Cette cuve a été acceptée en dépit de tout bon sens, tout simplement parce qu’elle était déjà installée dans le réacteur et que pour la sortir il aurait fallu détruire une partie de ce qu’EDF a eu tant de mal à construire. À ce stade on peut traduire la réaction de l’autorité de sécurité nucléaire, par « avec un peu de chance ça ira ».

Jean-Baptiste Loin : On est donc devant une technologie qui n’est pas aboutie, qui connait du retard à cause de différents problèmes techniques, et qui finalement n’apporte aucune amélioration écologique.

Stéphane Lhomme : Absolument. Du point de vue écologique on sait que le nucléaire produit beaucoup de déchets radioactifs, mais ce que les gens savent moins c’est qu’il existe aussi des rejets massifs de produits radioactifs et chimiques dans les rivières et les océans pour les centrales en bord d’océan. Il est donc totalement absurde de parler d’énergie propre lorsque l’on parle de nucléaire.
Le discours des promoteurs de centrales étant totalement à côté de la réalité puisqu’ils prétendent que dans la mesure où elles émettent moins de CO2 que la combustion du charbon elles vont aider à réduire l’effet de serre, sauver le climat, la planète et la galaxie probablement. Il est absurde de vouloir lutter contre la peste en utilisant le choléra.

Jean-Baptiste Loin : Quel est le réel apport des centrales nucléaires en matière d’électricité ?

Stéphane Lhomme : La part du nucléaire dans la production mondiale d’électricité, est passée de 17,1 % en 2001 à 9,2 % à ce jour. C’est à dire que nous sommes en présence d’un véritable effondrement. Normalement la fluctuation des parts d’énergie baisse peu, suivant un processus très conservateur. En ce moment la part du nucléaire dans l’électricité mondiale est en chute presque libre.

Quand on sait que dans les quinze ans qui viennent près de cent quatre-vingt réacteurs vont fermer sur terre en raison de leur âge. Que parmi les quatre cents réacteurs présents sur Terre, trois cents d’entre eux sont en fin de vie. Montrant un déclin macro-économique qui nous amènera sous les 5% d’utilisation du nucléaire d’ici dix ou quinze ans.

Donc quand on nous dit que le nucléaire va empêcher le réchauffement climatique, c’est vraiment la blague du siècle. Je ne sais pas si quelqu’un ou une industrie sauvera le climat, mais en tout cas je peux vous assurer que ce ne sera pas le nucléaire.

Une simple constatation en fonction des données économiques et industrielles mondiales montre qu’en réalité, contrairement à ce que beaucoup de gens croient en France, pays abreuvé de propagandes pro-nucléaires depuis l’école primaire, où EDF continue de donner des milliers de conférences dans toutes nos écoles, le nucléaire est une industrie mineure qui joue aujourd’hui une part effective très faible sur la planète étant inversement proportionnelle à son danger.

Jean-Baptiste Loin : Comment pouvez-expliquer qu’à une ère du tout électrique, alors que les constructeurs de véhicules se penchent de plus en plus sur ces technologies, et que peu de pays européens font marche arrière sur le nucléaire, il y ait une telle baisse de production des centrales ?

Stéphane Lhomme : D’abord il faut savoir que les prétendues augmentations de la consommation électrique existent surtout dans les effets d’annonce. Sachant que 80% de l’énergie mondiale provient des ressources fossiles, l’électricité c’est moins de 20%. Et le nucléaire lui-même représente une part négligeable de la consommation mondiale d’énergie. On voit aussi énormément de publicité sur les voitures électriques mais pour le moment, la voiture électrique représente seulement 1% du marché mondial de l’automobile. Je ne dis pas cela pour défendre le commerce de voitures à essence, étant une calamité environnementale au même titre que la voiture électrique.

Il existe d’ailleurs des exemples de complications qu’entraîne un système tout électrique avec la France, qui a développé massivement le chauffage électrique dès les années 80, 90. Résultat, dès qu’il fait froid en France la consommation d’électricité est telle que le pays est totalement dépendant des importations des voisins, et cela depuis plus de vingt ans.

Tous les hivers ce sont nos voisins et en particulier l’Allemagne qui fournissent massivement la France en électricité, parce que même à plein régime le parc nucléaire est complètement débordé par cette consommation délirante. À cela ajoutez des centrales en fin de vie, délabrées, comme l’illustre la fameuse affaire de la corrosion sous contrainte, c’est à dire la corrosion de systèmes de sécurité obligeant à arrêter des réacteurs. L’hiver dernier il faut savoir que trente-deux réacteurs sur cinquante-six étaient à l’arrêt. Ce sont les pays de l’UE qui ont sauvé la France. Alors on crache sur les Allemand parce qu’il ont encore une part non négligeable de centrales à charbon, mais on ne va pas jusqu’à refuser ce fameux charbon lorsque l’on a besoin d’électricité. Si on le faisait la France serait en black-out tous les hivers. D’autant plus depuis qu’il existe de graves problèmes affectant les réacteurs français.

Jean-Baptiste Loin : En vous écoutant cela donne l’impression que la sortie du nucléaire n’est pas aussi impossible que l’on essaie de nous le faire croire. Est-ce que les énergies renouvelables, ayant profité de formidables innovations technologiques ces dernières années, en y mettant les moyens nécessaires, ne pourraient pas entièrement remplacer le nucléaire ? Pratiquement, en 2023, peut-on sortir du nucléaire ?

Stéphane Lhomme : La messe est dite. Le nucléaire est un mort dont le cadavre va encore bouger pendant quelques décennies à cause des nouveaux réacteurs venant d’être construits. Si le nucléaire disparaissait du jour au lendemain il y a un pays qui serait très embêté c’est la France, puisqu’il produit la majeure partie de son énergie avec, mais pour le reste de la planète ce serait presque un non évènement. C’est 1,8% de la consommation mondiale d’énergie, tandis que les énergies renouvelables représentent déjà plus de 32% de la production mondiale d’énergie. Et selon l’Agence internationale de l’énergie 90% des nouveaux moyens de production d’électricité dans le monde sont issus des énergies renouvelables. Ce qui montre aussi que la part du nucléaire mondial va continuer à diminuer de manière assez rapide.

On était à 10,2% en 2020 et on est passé à 9,2% en 2022. Or dans ce domaine 1% en deux ans représente une baisse très importante.

Et cette baisse de production du nucléaire n’est même pas due au problème des déchets radioactifs, le pire ennemi du nucléaire devient la calculette. En France le nucléaire c’est une idéologie avant d’être une énergie, quel que soit le bord du gouvernement français il votera pour le nucléaire, mais ailleurs, et en particulier aux États-Unis, on prend la calculette et on recule devant la note.

C’est pour cette raison qu’il y a eu des procédures pour reporter de vingt ans les demandes d’autorisation de prolongations de centrales, menant à une fermeture dès lors qu’elle recevait l’autorisation. Parce que prolonger la durée de vie de réacteurs nécessite des travaux extrêmement couteux, rendant le coût de l’énergie nucléaire complètement ruineux.

Jean-Baptiste Loin : Vous évoquez cent quatre-vingt centrales dans le monde arrivant en fin de vie ainsi qu’un coût exorbitant pour la remise à niveau de ces centrales, qu’en est-il du recyclage et du démantèlement du nucléaire ? Existe-t-il de nouvelles technologies allant en ce sens ? Des chercheurs ou des groupes de pensées se sont-ils penchés sur ces problématiques depuis ces dernières décennies ? En d’autre terme, à votre avis, a-t-on la moindre chance de sortir du nucléaire proprement en 2023 ?

Stéphane Lhomme : Jusqu’à preuve du contraire et jusqu’à l’arrivée d’une fée avec sa baguette magique, on ne connait toujours strictement aucune solution pour la gestion des déchets radioactifs.
Il existe des options, mais à mes yeux elles sont toutes mauvaises. Enfouir les déchets radioactifs sous terre comme la France veut le faire à Bure, dans la Meuse, en mettant des quantités astronomiques de déchets radioactifs cinq cent mètres sous terre pour refermer en espérant que tout se passe bien… est absolument irresponsable et criminel.

Gardienner des déchets à la surface pendant des centaines de milliers d’années étant absolument improbable puisque cela demande une machinerie permanente pour procéder, par exemple, à l’extraction d’hydrogène menaçant régulièrement de tout faire sauter.

Dans les années cinquante les premiers déchets du nucléaire ont été enfouis dans la fosse marines des Casquets. Depuis des sous-marins ont pris des photos montrant que les fûts se sont ouverts sous l’effet de la corrosion.

Il a même été question de fusées pouvant entraîner des déchets dans l’espace vers le soleil, mais étant donné qu’il existe encore trop d’accidents au décollage ce serait insensé, imaginez la catastrophe si la fusée retombe en plein vol.

La première chose à faire à mon sens étant déjà d’arrêter d’en ajouter. Et c’est pour cette raison que les responsables d’EDF ont repoussé à cent cinquante ans le problème du démantèlement des centrales. En gros leur message c’est « vous verrez quand nous serons morts, laissez-nous finir notre carrière, toucher nos gros salaires et nos grosses retraites, mourir en paix, et après vous verrez ce que vous ferez des réacteurs qu’on a construits ». Ce qui est d’un cynisme et d’une lâcheté absolument terrifiants à l’encontre des nouvelles générations.

Jean-Baptiste Loin : Pensez-vous que beaucoup de jeunes sont sensibles à la cause du nucléaire de nos jours ?

Stéphane Lhomme : On a pu voir au Larzac un début de retour de générations plus jeunes. Parce qu’il faut reconnaitre que depuis une dizaine d’années le mouvement anti-nucléaire est en déliquescence. Avec des membres actifs inscrits depuis les années 70 ou 80, voire beaucoup plus. Sachant que dans ce laps de temps l’industrie nucléaire française est allée de catastrophes en désastres industriels avec l’EPR de Finlande, l’EPR de Flamanville, l’affaire tonitruante des milliers de pièces défectueuses produites par AREVA au Creusot. Ce dernier étant un des pires scandale industriels de tous les temps, avec des centaines de documents de sécurité falsifiés.

Tout cela n’a pas beaucoup fait bouger les foules. Mais depuis que l’on annonce la construction de nouveaux réacteurs, les jeunes s’investissent davantage dans les actions militantes, et on espère que c’est ce qui va se produire dès le 22 octobre, puis en avril prochain.

Jean-Baptiste Loin : Il appartient aussi aux parents et grands-parents de rappeler à leurs enfants les catastrophes vécues de leur vivant.

Stéphane Lhomme : Exactement.

Jean-Baptiste Loin : Particulièrement en France, compte tenu de la dépendance au nucléaire y ayant été instaurée depuis longtemps, que faire pour se passer de nucléaire à votre avis ?

Stéphane Lhomme : Tout le monde sait depuis longtemps que la première option est de réduire de manière importante la consommation d’électricité et les gigantesques gaspillages y étant associés. Puisqu’on est dans un pays où justement on a considéré que comme on produisait de nombreux réacteurs nucléaires, il était inutile de trop insister sur l’isolation des bâtiments, etc. Les campagnes à ce sujet sont trompeuses puisque même si vous entendez beaucoup parler d’isolation et de budgets gouvernementaux, en réalité la France met très peu d’argent dans de ce domaine. Prétextant qu’on a du nucléaire et qu’on peut se chauffer à l’électricité, selon le gouvernement tout ira pour le mieux.

En réalité il n’y a évidemment que les énergies renouvelables, avec le solaire en particulier, alliées à une certaine sobriété, qui laissent une chance de survie à l’humanité.

Jean-Baptiste Loin : Stéphane merci d’avoir répondu aux questions de Réponses Bio. La rédaction ayant décidé de revenir régulièrement sur le sujet, vos actualités concernant le nucléaire seront toujours les bienvenues.

Stéphane Lhomme : Merci. Avec plaisir. Je suis convaincu que le débat sur le nucléaire va refaire surface à présent.

Propos recueillis par Jean-Baptiste Loin

Rassemblement prévu le 22 Octobre 2023Toutes les informations de l’Observatoire du nucléaire

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8 Commentaires
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Christine
Christine
11 mois il y a

Merci

Clau Dine
Clau Dine
11 mois il y a

Merci beaucoup.

JACQUES CLAUS
JACQUES CLAUS
11 mois il y a

Sortir du nucléaire est une aberration j(espère que vous prendrez lre train un jour d’anticyclone(Sans vent, ni soleil) et qu’on vous demandera de pédaler pour fournir du courant à la locomotive … Que font les danois lorsqu’il y a trop de vent, ils vendent leur électricité à bas coût à la Norvège (puisque c’est un excès non stockable) et quand il n’y a pas de vent ils rachètent de l’électricité au prix spot …quant aux centrales à gaz ou à charbon qu’on installe pour pallier le manque d’énergie non pilotable que sont ces merveilleux moulins à vent et ces miroirs… Lire la suite »

Réponses Bio
Administrateur
11 mois il y a
Répondre à  JACQUES CLAUS

Jacques Bonjour,

Comme l’explique Stéphane Lhomme, étant bien placé pour connaître le sujet, si ce que vous dites est vrai pour la France, ce n’est pas le cas pour le reste du monde. Ce qui signifie aussi, qu’une série de choix positifs peut sortir les Français de cette impasse purement politique, fruit d’un long lobbying du nucléaire.

Bien à vous,

Jean-Baptiste Loin

Viviane Tits
Viviane Tits
11 mois il y a

Un grand Merci à vous pour vos actions.

Julius_K
Julius_K
11 mois il y a

tout est dis dans ce passage : c’est « vous verrez quand nous serons morts, laissez-nous finir notre carrière, toucher nos gros salaires et nos grosses retraites, mourir en paix, et après vous verrez ce que vous ferez des réacteurs qu’on a construits » voila dans quel monde nous vivons et c’est al logique appliquée a peu pres partout (ou il y a de l’argent)

Dominique
Dominique
11 mois il y a

Très intéressant tout ces renseignements sur le nucléaire
êtes vous au courant que RTE vont commencer les travaux d’une ligne a très haute tension 400000v l’équivalent de deux centrales nucléaires liaison entre Bordeaux et Bilbao passant sous la mer et ensuite proche d’habitations dans les landes avec tout l’impact que cela peut avoir sur la santé humaine la faune et la flore tout cela malgré des avis négatifs de différents organismes.

Nadine
Nadine
11 mois il y a

J’ai publié votre article sur ma page Fb, Merci !