Les méditations actives

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Techniques de méditations actives

La plaisante alchimie de l’ombre et du soleil, le chant des oiseaux, mais surtout l’accalmie des urgences professionnelles font de la saison estivale un moment tellement propice à la méditation… qu’il serait fort dommage de ne pas accueillir tous ses bienfaits. 

Pour les débutants comme pour les habitués, voici cinq techniques à l’usage des Occidentaux pressés, qui pourront continuer à en profiter tout au long de l’année, offrant sérénité tout en stimulant la vitalité et en renforçant l’efficacité.

Inspirées, bien sûr, de techniques vieilles comme le monde, les méditations créées par Osho sont particulièrement adaptées au mode de vie moderne et répondront à la double demande de dynamisme et de sérénité.

C’est d’ailleurs la recommandation que donnent la plupart des professeurs de Yoga ou de méditation : obtenir par ces pratiques une énergie calme qui ne soit ni une ardeur hystérique ni un calme avachi, mais bien un dynamisme efficace sur un fond de paix de l’esprit.

Ces méditations actives, dont les séances durent une heure et peuvent indifféremment être pratiquées seul ou en groupe, contribuent à :

  la lutte contre le stress,

  l’apaisement des émotions,

  et le calme du mental.

Mais elles présentent également l’avantage indéniable d’être très simples à mettre en pratique quoique très rapides dans leurs effets.

Elles ne prétendent évidemment pas au Nirvana express, mais donnent quand même des résultats assez immédiats qui s’actualiseront dans plus d’un aspect de la vie contemporaine.

La méditation dynamique

Exactement comme le jogging du matin, cette technique, qui fit fureur dans les années quatre-vingts, se pratique peu de temps après le réveil et obligatoirement avant le petit déjeuner, durant une heure, et saura naturellement mieux vous stimuler que toutes les tasses de café prises en vitesse sur le bord d’un zinc.

Cette méditation en cinq phases s’emploie tout particulièrement lorsqu’il y a accumulation de tensions ou refoulement émotionnel et, de toute manière, lorsqu’il s’agit de se donner un coup de fouet.

Bien qu’on puisse la pratiquer isolément, il est conseillé de la faire en groupe.

On revêt un vêtement large et confortable, ainsi qu’un bandeau dont on recouvrera les yeux.

Le propos de cette méditation est de demeurer extrêmement vigilant dans toutes ses actions ; en d’autres termes, de cultiver la conscience témoin.

Il faut donc conserver constamment un recul de conscience, y compris dans ce qui constitue l’essentiel de cette technique : la respiration.

On respire aussi vite et profondément que possible, avec beaucoup d’énergie, mais en demeurant consciemment un simple observateur qui assisterait à un spectacle extérieur à lui-même, un spectacle qui ne se produirait que dans le corps, donc en dehors de la conscience.

La première phase, de dix minutes, consiste à respirer par le nez, profondément, rapidement et vigoureusement, mais sans rythme particulier, de manière anarchique.

Il est d’ailleurs indispensable que, dès que l’observateur observe la moindre mécanisation dans le rythme respiratoire, il en change immédiatement.

Pendant toute cette première phase, aucun mouvement propre n’est requis.

Il suffit de se comporter exactement comme s’il n’y avait aucun exercice, tout à fait naturellement, en acceptant n’importe quel mouvement du corps.

Enfin, il est conseillé de laisser croître cet exercice respiratoire en intensité jusqu’à une véritable apogée.

La deuxième phase, toujours de dix minutes, peut paraître encore plus chaotique puisqu’elle va être composée de toutes sortes de manifestations proprement cathartiques.

A présent il importe de se laisser aller au gré de son inspiration la plus naturelle, à hurler, à rire ou à pleurer, en tous cas à se remuer dans tous les sens, à sauter sur place, à se secouer, etc., le principal étant de veiller à ce que rien ne soit refoulé et à ce que tout ce qui passe par la tête s’exprime sans interférence aucune du mental.

Il va sans dire que cet exercice demande, à la plupart d’entre nous, un certain temps d’entraînement avant d’être réellement pratiqué comme il convient.

Mais même s’il peut vous sembler un peu artificiel au début, conservez la certitude qu’avec le temps, il vous deviendra une seconde nature.

La troisième phase, encore de dix minutes, fait intervenir la technique du mantra, associée à des sauts verticaux, les bras levés.

Le mantra en question s’écrie « HOU », mais ne doit évidemment pas être prononcé comme fait le hibou sur sa branche.

Ce sont au contraire des cris très profonds qu’il convient de pousser chaque fois que l’on retombe à terre, de telle sorte que le chakra sexuel, stimulé à la fois de l’intérieur et de l’extérieur, fasse monter une énergie de plus en plus consciente à travers tout l’organisme.

Il faut évidemment pratiquer cet exercice avec une intensité maximum, sans retenue jusqu’à épuisement total.

La quatrième phase dure un quart d’heure et consiste tout simplement à s’arrêter immédiatement dans la position où l’on se trouve, quelle qu’elle soit.

S’arrêter, c’est à dire vraiment ne rien faire, non seulement ne plus bouger, mais même ne plus tousser ou renifler, ne plus bouger un cil.

Et là, plus que jamais, vous devez conserver la position de témoin, à la fois de votre corps physique et de votre mental.

Enfin, la cinquième phase, également d’un quart d’heure, consiste à laisser se manifester la joie, par exemple dans la danse ou dans n’importe quelle autre forme de célébration de la nouvelle journée qui commence.

La méditation Kundalini

Cette méditation d’une heure est assez différente de la précédente, surtout par ses effets beaucoup plus profonds et doux.

Ses trois premières phases doivent être accompagnées de musique, la quatrième s’effectuant quant à elle dans le silence.

Cette technique, tout aussi puissamment anti-stress, trouve de préférence sa place en fin d’après-midi, donc plutôt pour se détendre après une journée fatigante que pour se stimuler.

La première phase dure un quart d’heure pendant lequel, au rythme de la musique, il suffit de laisser le corps se secouer en tous sens et en toute souplesse, tout en étant extrêmement attentif aux énergies qui montent des mains et des pieds pour envahir l’organisme.

Si l’on éprouve plus de facilité à pratiquer cet exercice les yeux fermés, il est évidemment possible de le faire, sinon ils peuvent rester ouverts, le principal étant d’être réceptif à la spontanéité du mouvement puis de devenir proprement ce mouvement.

La deuxième phase dure également un quart d’heure, et prolonge tout simplement la première, mais en allant vers une plus grande intensité dans la spontanéité.

La troisième phase, toujours de la même durée, consiste à fermer les yeux, en s’asseyant ou en restant debout, au choix, mais surtout en demeurant le plus paisible possible, et en observant calmement tout ce qui se passe à l’intérieur et à l’extérieur.

Enfin, la quatrième phase d’un quart d’heure se pratique couché sur le dos, dans la position dite « du cadavre », les yeux parfaitement fermés et dans une attitude mentale la plus silencieuse possible ou, tout au moins, dans l’observation du silence.

La méditation Nataraj

Cette autre méditation dansante d’un peu plus d’une heure se déroule en trois périodes, de préférence avec la musique spécialement créée à cette intention par Deuter, sous le label New Earth.

Le but de cette technique est de se fondre tout d’abord dans la danse, puis de se relaxer dans le silence.

La première phase, de quarante minutes, se pratique les yeux fermés, en se laissant totalement posséder par la danse, autrement dit en laissant son inconscient submerger la conscience, en ne contrôlant aucun mouvement et, au contraire de la première méditation, en évitant rigoureusement d’être le témoin, le spectateur de cette action.

Il faut seulement être dans la danse.

La deuxième phase, de vingt minutes, demande de garder encore les yeux fermés mais de s’allonger sans attendre après la première phase, et de rester absolument immobile et silencieux.

Enfin, la troisième phase des cinq minutes finales consiste à danser tout simplement, en savourant la joie que cela procure.

La méditation Nadabrahma

Troisième méditation dansante, avec trois premières phases musicales et une quatrième silencieuse, cet exercice s’accompagne, là encore, d’une musique spécialement conçue à cette fin, et d’ailleurs créée sur les recommandations d’Osho lui-même.

C’est une méditation de fin d’après-midi, déstressante et harmonisante.

La première phase dure une demi-heure pendant laquelle, assis, les yeux fermés, le corps détendu, les lèvres closes, on commence par une sorte de mantra, ou plus exactement par le son le plus naturel que l’on puisse émettre les lèvres fermées, à savoir « mmmmmmmm ».

Mais attention, ce son, sans être tonitruant, doit tout de même être très nettement audible et surtout pas murmuré car il convient de créer une puissante vibration dans le corps, sur la base de laquelle on pourra visualiser un vase rempli de ces vibrations.

Au bout d’un peu de temps, l’émission de ce son doit devenir automatique, et il faut alors prendre la position de spectateur, ou plus exactement, d’auditeur témoin.

L’immobilité n’est absolument pas requise, pas plus qu’un rythme respiratoire spécifique ; le tout étant de faire les choses avec une certaine lenteur.

Durant la deuxième phase, d’un quart d’heure, ce sont les mains qui vont se livrer à l’exercice.

Cette phase est en réalité constituée de deux parties de sept minutes et demie chacune.

Durant la première, on déplace les mains, paumes vers le haut, en partant du nombril, dans un mouvement circulaire allant vers l’extérieur, c’est à dire en se séparant à gauche et à droite… mais cela avec une lenteur telle que l’on pourrait presque croire à de l’immobilité.

Au plan subjectif, il est indispensable de ressentir comme une distribution d’énergie en direction de l’univers.

Au commencement de la deuxième partie de la phase, le changement de musique donne le signal du retournement de mouvement dans l’autre sens, les paumes sont alors tournées vers le bas, et les mains se rejoignent vers le nombril pour se séparer en s’éloignant vers les côtés du corps.

Au plan subjectif aussi, la sensation s’inverse, et c’est l’impression d’un rassemblement de l’énergie vers soi-même qu’il convient alors de ressentir.

Le mouvement reste extrêmement lent, le propos de cette méditation est de réunir intimement physique et psychique mais d’en extraire le témoin, et d’observer donc tout cet exercice de l’extérieur.

La méditation Gourishankar

Cette technique, dont le nom fait référence à un prestigieux sommer du Mont Everest où l’air raréfié a la réputation de rendre euphorique, se pratique le soir, en quatre phases d’un quart d’heure chacune.

Les deux premières consistent en une préparation de la troisième.

La première phase se déroule assis et les yeux fermés.

On inspire profondément par le nez jusqu’à remplir ses poumons, on retient sa respiration le plus longtemps possible, on expire ensuite lentement par la bouche, puis on conserve les poumons vides, toujours aussi longtemps que possible.

Et, bien sûr, ce cycle terminé, on le reconduit pendant un quart d’heure.

Durant la deuxième phase, il suffit de maintenir une respiration naturelle, tout en contemplant la flamme d’une bougie, dans la sérénité du mental et l’immobilité corporelle.

Pendant la troisième phase, on ferme les yeux, et l’on se relaxe dans la position debout.

Le propos de cette technique est de cultiver la réceptivité en ne faisant aucun mouvement volontaire mais en laissant le corps bouger comme il veut.

Ici, on laisse simplement les mouvements se produire, dans la douceur.

La quatrième phase se pratique allongé, les yeux fermés, silencieux et immobile.

 Jean-Baptiste Loin 

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6 années il y a

[…] Les méditations actives: La plaisante alchimie de l’ombre et du soleil, le chant des oiseaux, mais surtout l’accalmie des urgences professionnelles font de la sai…Source […]

Veronique
Veronique
6 années il y a

Merciii !

Bien à Vous !

Clic
Clic
6 années il y a

Bonjour,
Merci pour ce Mail.
Je voudrais savoir est ce que ces techniques aident à guérir de choc émotionnel et du stress intense ou bien un régime alimentaire pour que le cerveau renouvelle les cellules cérébrales détruite à cause de ce dernier.
Cordialement.

Moulin Emmanuel
6 années il y a
Répondre à  Clic

Oui absolument, cela peut aider…il faut les pratiquer…et pour cela il faut le CD ou bien participer en ligne à http://www.osho.com/fr/iosho/imeditate

Fatiha
Fatiha
6 années il y a

MERCI JEAN- BAPTISTE POUR CET ARTICLE .

Zineb
Zineb
6 années il y a

Merci beaucoup.

Daniel PERRIER
Daniel PERRIER
6 années il y a
Répondre à  Zineb

maintenir la « journalité » de ces tentatives restent le plus délicat! veillez-y coûte que côute, sinon vous n’en profiterez jamais ! , ni ceux qui sont trop pressés de redevenir comme avant ! Ce n’est pas de la « gym.  » c’est pourtant disciplinaire pour le corps comme pour l’Esprit et le bonheur! ;; sinon vous ne constaterez rien et vous vous lasserez! en perdant tout le bénéfice attendu si longtemps! Vous changerez d' »ÉTAT » , DE PENSÉES ET D’HABITUDES ! DONC DE MENTAL MÊME DANS VOS PENSÉES DEVENUES INUTILES ET NÉFASTES PENDANT PLUSIEURES ANNÉES ! BONNE « VAILLANCE ET BONNE CONFIANCE !… LA… Lire la suite »

Moulin Emmanuel
6 années il y a

Bonjour, Il y a des bonnes choses dans cet article sur les méditations que je connais très bien pour les avoir pratiqué depuis 20 ans et j’ai été formé à les enseigner. Mais il y a aussi beaucoup d’approximations voir des chausses fausses. Dire de la kundalini : « Cette méditation d’une heure est assez différente de la précédente (dynamique), surtout par ses effets beaucoup plus profonds et doux. » c’est pas mon expérience…chaque méditation est profonde si on la fait totalement et en fonction de ce qu’on voit en ce moment. Dire que La méditation Nadabrahma est la « Troisième méditation dansante »… Lire la suite »