Systémique # 1 L’éducation et la pédagogie

10
pedagogie montessori

Je me suis engagé, ce nouvel an, à vous parler des solutions les plus propices à une systémique salvatrice pour l’équilibre de l’humain dans son environnement.

Cependant à quoi servirait cet équilibre, s’il n’était pas basé sur le paramètre le plus enclin à faire évoluer la société à court terme, à savoir l’éducation de nos enfants.

C’est pourquoi je vous invite aujourd’hui à découvrir la passionnante analyse d’un nouvel auteur que nous espérons retrouver régulièrement dans les colonnes de Réponses Bio, Yolande Dutot, professeur dans l’enseignement secondaire.

Pour ma part je vous retrouve dès mercredi.

Bien à vous,

Jean-Baptiste Loin

*****

« Montessori », ces quatre syllabes résonnent comme une terre promise pédagogique et éducative, et des écoles privées hors contrat avec l’Etat voient le jour dans des endroits auparavant improbables.

A une ère où la compréhension des intelligences multiples s’élargit avec les connaissances des neurosciences,  malgré près d’un siècle d’existence, l’extrême simplicité de cette méthode reste pourtant parfaitement novatrice tant par sa précision que par son respect de l’individu.

En voici un petit tour d’horizon…

Novatrice et continuatrice

Maria Montessori -1870 – 1952-, fut une des toutes premières femmes médecins, diplôme qu’elle obtint en Italie dès 1896, malgré l’hostilité bien masculine qui l’entourait.

Se dédiant ensuite au domaine de la psychiatrie, auprès d’enfants dits « retardés mentaux », son sens aigu de l’empathie et de l’observation lui fait rapidement prendre conscience que les troubles présentés par ses jeunes patients sont davantage d’ordre éducatif que médical, et que leurs déficiences sont le fruit d’un environnement peu stimulant et d’un manque d’expérience sensorielle du monde.

A la suite de quoi, en 1901, elle entreprend des études de psychologie et philosophie, et, cinq ans plus tard, commence une observation des enfants dits « normaux ».

C’est cette année-là qu’elle bâtit sa théorie des « périodes sensibles » de l’enfant, selon laquelle il y aurait des moments où il serait plus enclin à un type d’apprentissage particulier :

  L’ordre : l’enfant aime classer, trier, ordonner le monde qui l’entoure

  Le langage : l’enfant nomme les choses et les concepts

  Le mouvement : l’enfant affine l’usage de ses mains et peut acquérir la préhension fine

  Le raffinement sensoriel : l’enfant explore ses cinq sens et découvre le monde grâce à eux

  Le développement social : l’enfant se construit une identité et cherche à vivre en groupe

  La sensibilité aux petits objets : cette période sensible, peu documentée car très labile, a à voir avec la qualité de l’observation

Selon l’analyse de Maria Montessori, les acquisitions de chaque  période sensible sont faciles et évidentes pour l’enfant et ne doivent absolument pas être contrariées sous peine d’être perdues.

C’est notamment en laissant s’exprimer ces périodes sensibles que les éducateurs et éducatrices Montessori permettent à l’enfant d’approfondir ses acquisitions sans effort et en étant pleinement acteur de son vécu.

En parallèle, elle découvre les travaux du docteur Jean Itard -1774 – 1838-, bien connu pour son observation de Victor, l’enfant sauvage de l’Aveyron ainsi que du pédagogue Edouard Seguin -1812 – 1880-.

Elle en prolonge les observations et outils jusqu’à créer les siens, tout en gardant à l’esprit ces principes fondamentaux :

  L’individualisation du travail de chaque enfant.

  La liberté laissée à l’enfant de choisir son travail et de l’exécuter aussi longtemps qu’il le souhaite.

  La nécessité de permettre à l’enfant une approche et une compréhension sensorielles du monde.

  Le contrôle de l’erreur directement par l’enfant.

Puis, en 1907, le quartier populaire de San Lorenzo fait l’objet d’une réhabilitation immobilière.

Dans ce contexte, Maria Montessori se voit attribuer une « Casa dei Bambini », la première maison des enfants dans laquelle elle va pouvoir mettre en œuvre et affiner ses principes pédagogiques.

Les objectifs premiers étant :

  D’empêcher les enfants, délaissés par leurs parents au travail, d’errer et de semer le désordre

  De participer à rétablir une harmonie familiale

Cette expérience est d’ailleurs un réel succès pour ces enfants qui, malgré un milieu peu favorable, acquièrent une autodiscipline et des qualités d’élaboration égales à des enfants de milieux plus favorisés et  contraints dans l’apprentissage.

Dès 1913, Maria Montessori décide d’organiser des formations internationales.

Et lorsque la première guerre mondiale éclate elle part aux Etats-Unis, où elle ouvre des écoles de formation d’enseignants.

De retour dans une Europe assombrie par les totalitarismes elle quitte l’Italie mussolinienne, puis l’Espagne franquiste, pour s’installer aux Pays-Bas.

Mais en 1939, elle quitte l’Europe pour Madras, en Inde, où elle restera jusqu’en 1946, pour y finaliser les subtilités de sa pédagogie.

Après la seconde guerre mondiale, la construction de l’Europe se fait politiquement par la création d’un imaginaire collectif, et le « baby-boom » entraîne, notamment en France, le développement d’une architecture de masse tournée vers l’accueil d’une population scolaire destinée à obtenir le baccalauréat dans 100% des cas.

Nous sommes hélas bien loin de la volonté d’accueil chaleureux et individualisé ainsi que de la volonté de construction d’un groupe restreint unissant des élèves d’âges différents, de 3 à 6 ans, de 6 à 9 ans, de 9 à 12 ans, prônée par la pédagogie Montessori, qui restera confidentielle en Europe, notamment en France, jusqu’à l’arrivée de découvertes en neurosciences offrant une nouvelle dimension scientifique à cette pédagogie.

Une intuition confirmée par les neurosciences

Les connaissances récemment acquises sur le fonctionnement du cerveau ont confirmé l’extrême adaptation du matériel Montessori et de la méthode d’apprentissage lui étant liée à la plasticité et aux besoins du cerveau :

  De l’enfant, bien sûr, l’ouvrage de Céline Alvarez, Les lois naturelles de l’enfant, montre une expérience pédagogique extrêmement bien argumentée dans laquelle se croisent et s’affinent toutes les connaissances acquises sur le développement de l’enfant et le cerveau humain depuis un siècle.

  De l’élève mais aussi du dyspraxique, les psychomotriciens étant formés pour accompagner des patients présentant ces troubles de la gestuelle.

  Face à la maladie d’Alzheimer, Montessori étant une méthode d’apprentissage, mais aussi une technique de réapprentissage ou de conservation des savoirs, les patients atteints de la maladie d’Alzheimer pris en charge dans des structures utilisant cette pédagogie, montrent un déclin de la cognition et une appartenance plus longue à la vie de la structure, avant l’inévitable « bulle » dans laquelle enferme la maladie.

De plus, les connaissances modernes relatives aux intelligences multiples nous font redécouvrir la méthode Montessori de par son incroyable adaptation aux diverses sensibilités des enfants.

Montessori, une pédagogie mais également un label vendeur

La méthode Montessori est aussi devenue une aubaine commerciale sur laquelle se ruent de nombreux fabricants de jouets, de matériel dit pédagogique et d’éditeurs de traités d’éducation ou de cahiers d’apprentissage.

Force est de constater que le nom de la pédagogue italienne fait vendre !

Mais avant de se tourner vers des produits dérivés, il est important de lire Maria Montessori sans modération, de s’imprégner de l’amour inconditionnel qu’elle porte à l’enfance, de prendre conscience des grandes exigences d’exemplarité qu’elle a envers les parents comme toute la communauté dans laquelle l’enfant vit et grandit.

Et, après lecture, il est essentiel de réaliser que nos erreurs ne sont pas des impasses, elles sont l’exploration du chemin.

Car c’est en lisant le texte originel que l’on réalise que ce matériel si tentant, si bien présenté, si beau, si révélateur des hautes compétences de l’enfant, n’est rien sans la vigueur de l’amour apporté aux enfants, sans une présence exigeante et bienveillante à la fois.

Oui, contrairement aux idées reçues il est bien ici question de « Présence », à mille lieues du mirage de l’autonomie de l’enfant vendu avec le matériel labellisé, la méthode Montessori est un apprentissage à partager.

Vous serez donc invités à modifier votre manière d’être présents à l’enfant, dans un retrait propice à sa découverte mais jamais à le laisser seul devant la difficulté.

Ainsi, quand on installe sur la tablette familiale une application permettant de tracer des lettres de couleurs criardes accompagnée d’une musique synthétisée, on n’est plus dans la méthode Montessori mais dans le marketing Montessori.

Certes, cela vaut peut-être mieux que d‘autres jeux numériques, mais ne nous leurrons pas, ayons conscience que nous fournissons à nos enfants de quoi nous rendre, nous, présents à la visite que nous recevons, moins agacés par l’attente chez le médecin, ou que nous laissons nos enfants se servir d’un outil numérique et vivre avec leur temps.

Les initiatives Montessori : des gages de sérieux très exigeants

Les inspecteurs de l’Education Nationale, seuls en France habilités à valider la qualité de l’instruction des enfants, se montrent en général bienveillants avec ces initiatives, impressionnés qu’ils sont par le calme et l’autodiscipline qui règnent si souvent dans ces structures, ou par le niveau de maîtrise des apprentissages des enfants dépassant assez régulièrement les connaissances attendues à leur âge.

D’un autre côté, cette méthode tendant à se démocratiser, de plus en plus d’enseignants d’écoles publiques ou privées œuvrent, avec autant de ténacité que de difficultés financières, pour acquérir du matériel neuf ou d’occasion, ou le fabriquer avec leurs fonds propres.

Les documents officiels aident les enseignants à s’inspirer de la méthode Montessori pour renforcer ou aborder certains apprentissages délicats, cependant initier de nouveaux rapports entre élèves et professeurs, comme l’aurait souhaité Maria Montessori, est une démarche semblant encore difficile à mettre en œuvre.

Le « lâcher prise » demandé aux éducatrices et éducateurs Montessori peut-il être obtenu sur demande ?

Car bien que la pédagogie Montessori soit un ensemble de gestes et techniques, c’est avant tout une manière d’être au monde pour laquelle les intervenants sont formés et obtiennent des diplômes, dont les plus exigeants sont validés par l’Association Montessori Internationale, mise en place en 1929 par Maria Montessori, continuée par son fils Mario -1898 – 1982-, dont le but est de préserver, propager et promouvoir les principes de la pédagogie Montessori.

Propio non hanno capito niente !

Nous venons de le voir, la méthode Montessori proposée dans certaines ressources destinées aux enseignants est considérée comme un outil pédagogique et non pas comme un travail permettant à l’enfant de découvrir le monde et d’en prendre conscience de manière harmonieuse.

Le fait de ne pas bénéficier d’une démarche individualisée ne  laisse aux élèves ni le temps, ni la possibilité de développer une approche personnelle de leur enseignement.

Voilà pourquoi Maria Montessori, sur la fin de sa vie, disait :

« Propio non hanno capito niente ! »

Se traduisant littéralement par :

Ils n’ont vraiment rien compris !

Mais le mal peut être plus profond encore puisqu’il arrive que les inspecteurs chargés de valider l’objectif d’instruction des écoles privées hors contrat, découvrent des fonctionnements aberrants et dangereux.

On recense parfois des « ateliers Montessori » étant en fait des écoles fondamentalistes et intégristes dans lesquelles les enfants manipulent à l’envi du matériel labellisé sous le regard bienveillant d’un éducateur ou d’une éducatrice Montessori.

Il y règne tout Montessori, tout sauf la liberté voulue par Maria Montessori étant dangereusement tronquée par le prisme de doctrines religieuses.

Ces écoles ne sont pas nombreuses, heureusement, mais il y a déjà eu en France des procès attentés par d’anciens élèves d’écoles alternatives pour défaut d’instruction, qui ont été gagnés.

Montessori et ses continuateurs

Maria Montessori a vécu à une époque très riche en découvertes et expériences pédagogiques : John Dewey, Francisco Ferrer, Roger Cousinet, Célestin Freinet, Alexander Sutherland Neill furent tant ses contemporains que, parfois, ses contradicteurs.

Tous, notamment après la première guerre mondiale, pariaient sur l’éducation pour que le monde ne revive plus jamais l’horreur des conflits.

Tous ont échoué, tant la tâche est immense et le projet semble utopique.

Elle seule fut nominée trois fois consécutives pour le prix Nobel de la Paix, en 1949, 1950 et 1951, dans la mesure où son approche est complète et cherche à faire de l’enfant, pas à pas et à son échelle, un artisan de paix ainsi qu’un être libre.

Aujourd’hui, la pédagogie Montessori connait un succès et une reconnaissance mondiaux et ses continuateurs s’emploient à faire toujours plus de l’école un lieu ouvert et protégé à la fois.

La philosophie entre dans les écoles Montessori, et les élèves sont invités à se rassembler autour de questions métaphysiques, à trouver leur réponse et à l’éprouver dans l’écoute des autres.

La pédagogie Montessori, que certains croient réservée à des données immédiatement vérifiables, s’enrichit et se prolonge dans des domaines éloignés du concret sensoriel l’ayant rendue si célèbre.

Et surtout, car les pédagogues ont beaucoup œuvré auprès des enfants du primaire, elle pousse sa corne sur cette terra incognita de l’enseignement qu’est le collège.

En effet, les formations des enseignants du second degré, éternellement à cheval entre le savoir magistral et l’approche méthodologique plus « maternante », n’ont pas intégré l’approche Montessori dans leurs programmes, mais Sylvie d’Esclaibes, enseignante Montessori, nous fait part, dans son livre Montessori au collège, de l’efficacité de cette méthode, sans nous cacher la vérité : « c’est plus dur au collège, mais cela en vaut la peine ».

Et sans s’éloigner, pour ne pas marginaliser les élèves, des programmes de l’Education Nationale, il est possible de rattacher des élèves en difficulté grâce à la présence individualisée, ou de laisser des élèves autonomes et intéressés exprimer leur soif de connaissances et leur élan vers le savoir sans les enfermer dans le programme hebdomadaire d’un enseignant seul devant 25 à 30 élèves traversés par l’adolescence et ses tourments.

Il semble donc tout à fait réalisable, en faisant confiance, de mener chacun à la réussite en respectant sa manière de faire et d’apprendre.

Quelques pistes pour faire rentrer Maria Montessori dans vos vies ?

Maria Montessori à la maison, quelques idées

Dans la chambre de Bébé, l’enfant doit avoir un accès facilité à ses jouets, c’est pourquoi il est recommandé de laisser un matelas sur un sommier sans pieds pour laisser le matelas respirer.

Une petite barrière pourra être mise, qui aura pour seule fonction d’empêcher l’enfant de tomber pendant son sommeil mais ne lui sera pas un frein lors de ses premiers déplacements.

La chambre de l’enfant sera un lieu lumineux et chaleureux, organisée en zones :

  une pour le change,

  une pour l’allaitement ou le biberon,

  une pour le jeu,

  une pour le sommeil.

Des tableaux, photos, changés régulièrement, seront placés à hauteur de l’enfant.

La décoration sera sobre et l’enfant aura peu de jouets à sa disposition, mais qui seront tous choisis pour leur beauté, leur maniabilité et le plaisir qu’ils procure à l’enfant.

Régulièrement, les parents proposeront à l’enfant d’autres jeux, et ce roulement, basé sur l’observation des intérêts de l’enfant, lui permettra d’explorer ses périodes sensibles.

Cela se fera dans un environnement calme dans lequel l’enfant pourra développer ses qualités de concentration.

Les jouets seront à la hauteur de l’estime dans laquelle on tient l’enfant : des matériaux nobles comme le bois, les tissus végétaux ou la laine seront donc à privilégier.

Pour permettre à l’enfant de se découvrir, il est possible de mettre à sa hauteur un miroir.

Certains parents n’hésitent pas à faire poser des fenêtres à hauteur de sol, fixes bien entendu, permettant à l’enfant de regarder le monde qui l’entoure.

Prendre soin de soi :

Pour apprendre les premiers gestes de la toilette, l’enfant pourra avoir, dès l’âge de la marche, une petite installation comprenant miroir, petite cuvette (l’eau est à changer aussi souvent que nécessaire), savon et porte-savon, gobelet, dentifrice et brosse à dents, ainsi que brosse à cheveux et porte-serviette, ce qui lui permettra de soigner son apparence et d’acquérir autonomie et sérieux dans le soin à lui-même.

A défaut, n’oubliez pas de mettre à sa disposition une petite marche qui facilitera son accès à cette chose merveilleuse qu’est le lavabo de la salle de bains familiale.

Pour commencer à le laisser explorer ses vêtements, vous pouvez fournir l’enfant une penderie à sa hauteur, ce qui sera aussi l’occasion de parler de la météo et des activités prévues, l’ancrage temporel pouvant se faire tout simplement par ce biais pratique.

Les gestes quotidiens

Votre cher petit commence à s’intéresser aux boutons de ses vêtements ?

Proposez-lui une séance d’habillage devant le miroir, cela lui permettra de s’autocorriger, et n’attendez pas qu’il se décourage pour l’aider.

De impatience au petit déjeuner ?

N’est-ce pas le moment d’anticiper et de sortir le beurre le soir, afin qu’il soit assez mou le lendemain matin ?

Armé d’un couteau à tartiner, votre enfant préparera ses premières tartines et sera fier d’acquérir de l’autonomie.

Dans le même esprit, donnez à votre bébé une cuillère pour qu’il se serve par lui-même lors des repas.

Bien sûr, vous lui donnerez vous aussi à manger pour assurer la continuité du service, mais il acquerra progressivement la si délicate et précieuse coordination main-bouche.

Après le repas, un gant mouillé sera mis à sa disposition pour qu’il se débarbouille, ainsi qu’une éponge ou une lavette avec laquelle il essuiera sa tablette.

Rien de négatif ne sera dit quant aux éclaboussures, et ce petit ménage bien imparfait au début sera un autre moyen pour votre enfant de découvrir les textures de ses repas, d’être en contact avec la réalité de son alimentation, et de prendre plaisir à ordonner son environnement.

Votre enfant joue dans son bain à verser de l’eau ?

Prolongez le plaisir de cette découverte en mettant à sa disposition un cruchon pour qu’il puisse remplir son verre. Plus il grandira, plus il se montrera habile dans la gestion du poids et de la chute d’eau.

Mais la pédagogie Montessori se cache partout…

  Bannissez « truc » et « machin » de votre vocabulaire, et prenez le temps de trouver les mots justes pour désigner le monde qui vous entoure. Utilisez les mots spécifiques plus que les mots génériques : dites « ficus », « orchidée », etc…au lieu de « plantes ». Les enfants sont sensibles au raffinement langagier.

  Le bain langagier dont votre enfant a besoin lui est nécessaire dès le début de sa vie : installez-le à un endroit où il verra les membres de la famille vivre et communiquer, invitez-le à observer de petites choses comme la croissance de vos plantations, les floraisons, la lune, le passage des oiseaux…

  Vous venez de passer un moment agréable avec des gens que vous voyez peu ? Faites-vous secrétaire pour votre enfant et proposez-lui d’envoyer une lettre ou une carte postale de remerciement dont il vous dictera le contenu.

  Faites participer vos enfants à la vie de la famille : chacun peut faire une part du ménage.

  Vous allez ranger le linge sec : pourquoi ne pas inviter votre enfant à reconstituer les paires de chaussettes ou à reconnaître ses affaires à lui ? Peut-être sera-t-il très content de vous aider à le ranger à sa place…

  Soyez ferme ! Un enfant élevé selon la pédagogie Montessori ne fait pas ce qu’il veut, il a autour de lui des adultes qui l’observent et lui permettent de vouloir ce qu’il fait.

  Si vous utilisez des bornes de recyclage, observez la fascination de vos enfants devant cette énorme poubelle grâce à laquelle on fait le geste fou de jeter tout en ordonnant selon la nature du produit. C’est l’occasion de nommer la matière de vos déchets, de repérer avec votre enfant les consignes de tri, accessibles généralement sous forme d’images, et, pourquoi pas, de le faire participer. Et si vous pensez à emporter un marchepied, ils pourront même vous aider.

  Enfin, pour permettre à votre enfant de développer son sens de l’ordre et de l’organisation, prenez des photos! Collez dans l’entrée une photo de l’entrée rangée : elle servira de guide à votre enfant au moment de sortir son manteau. Faites de même avec les contenus des tiroirs et des boîtes de jeux et jouets. Cette méthode peut être utilisée dans de nombreux cas : rituel d’habillage été/ hiver, préparation de la valise lors d’un week-end à l’extérieur, du cartable, etc… Vous pouvez aussi ancrer l’enfant dans le temps en mettant à sa disposition des photos rangées dans l’ordre chronologique pour les routines du soir et du matin.

 Yolande Dutot 

Pour soutenir Réponses Bio et nous permettre de rester un media indépendant, RDV sur notre page Tipeee en cliquant sur ce lien.

S’abonner
Notification pour
WordPress » Erreur

Il y a eu une erreur critique sur ce site.

En apprendre plus sur le débogage de WordPress.