Archéologie des élixirs de longue vie

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la thériaque élixir de longue vie

Depuis toujours, l’homme tente de mettre au point un élixir qui permettrait de protéger et prolonger l’existence, mais cet élixir d’immortalité recherché tour à tour par les alchimistes chinois, grecs et européens a-t-il jamais vu le jour ?

Ou serait-ce une simple légende formée à partir du formidable élixir que le bon roi Gustave II de Suède, avait l’habitude d’utiliser ?

Pour le savoir, une petite archéologie des élixirs de longue vie s’impose.

Si selon la conception philosophique indienne l’immortalité n’est pas de ce monde, l’immense intérêt qu’ont revêtu les plantes médicinales et leurs vertus développées dans les Védas, ainsi que son intime compréhension de l’influence des métaux sur le vivant, lui ont valu une attention toute particulière des Chinois.

Réunissant ces connaissances, ces derniers bâtirent une forme d’alchimie très subtile se trouvant à l’origine de puissants élixirs, dont une grande partie ira étoffer la pharmacopée de leur médecine.

Puis l’Orient se focalisa plus particulièrement sur une forme d’alchimie basée sur la recherche de l’Elixir de Vie, recherche qui perdurera jusqu’à l’Empire Romain avec son Elixir Vitae, et même bien après…

La preuve en est que le terme même « Elixir de Vie » est tiré de l’arabe « Al-Iksir », étant le nom donné à une potion légendaire censée prolonger indéfiniment l’existence tout en préservant jeunesse et vitalité.theriaque kitab al diryaq arabe

On retrouvera quantité de références à une telle potion dans les mythologies :
  hébraïque avec Hénoch,
  nordique avec Idunn,
  égyptienne avec Thot ,
  et grecque avec Hermès Trismégiste.

A cette époque les alchimistes, ballotés entre dominations perse, grecque et romaine, furent souvent sommés par différents souverains de retrouver la formule de l’Elixir de Vie.

Cet objectif aboutit finalement à la création d’un antipoison universel à l’époque de Mithridate VI, dont le père qui était héritier d’une région sous domination grecque située au nord de l’Anatolie appelée le royaume du Pont, fut empoisonné par sa mère alors qu’il n’était âgé que de treize ans.

Ce traumatisme, agrémenté de son tempérament de conquérant et de l’habilité de son esprit, firent de lui un froid calculateur orienté vers la guerre et la préservation absolue de son bien le précieux, sa vie.

Il fera ainsi rapidement bannir sa mère et son frère cadet, Mithridate Chrestos « l’Oin » ou « le Bon » avant de les éliminer discrètement.

Pendant ce temps, de nombreux usurpateurs du trône tentèrent de profiter de cette faiblesse pour l’empoisonner.

mithridate VI élixir de longue vie et antipoison alchimique
       Mithridate VI

Mithridate VI en développa une telle peur d’être victime de ce sort, qu’il s’appuya sur ses affinités avec les sciences naturelles et médicales afin de concevoir un antidote susceptible de s’adapter à toutes les circonstances.

Si l’élixir qui en découla lui évita de finir comme son idole, Alexandre Le Grand, ceux ayant tenté de se figurer quelle en était la composition exacte échouèrent, ou au mieux n’en retinrent que le principe.

Principe qui deviendra d’ailleurs un des fondements de la médecine moderne, préconisant d’utiliser une dose infinitésimale de poison en l’augmentant par pallier pour inviter l’organisme à fabriquer spontanément un antidote à ce poison.

Aujourd’hui encore la médecine utilise le terme de mithridatisation pour évoquer une insensibilité à un poison donné, suite à l’ingestion homéopathique par paliers successifs de cette substance.

Cependant, en dehors du principe lui-même, la formule de Mithridate recelait plus particulièrement certains actifs qu’ils avait pu découvrir par la complémentarité de son éducation greco-perse, dans certains manuscrits relatant les découvertes d’anciens alchimistes orientaux.

Ce n’est donc pas avant la nomination d’Andromaque l’ancien en tant que médecin privé de Néron, que la formule récupérée de l’héritage de Mithridate et améliorée par Andromaque, fut rendue publique.

Or, si par manque de preuves on peut contester la réalité historique de l’« Al-Iksir », l’Elixir de Vie persan, il est indéniable que la thériaque, l’antipoison romain tiré de la formule Mithridate, a bel et bien existé, et c’était effectivement bien plus qu’un antipoison.

andromaque l'ancien élixir de vie
  Andromaque l’ancien

La thériaque

Privilège d’une grande civilisation en ayant conquis une autre, Néron s’accorda effectivement la participation d’Andromaque l’ancien, le médecin apothicaire le plus réputé de l’époque.

Médecin crétois qui profita lui-même de l’opportunité de victoire des Romains pour s’emparer de la composition, devenue légendaire, de l’antipoison de Mithridate.

Et non seulement il recréa cette formule, mais profitant également de la largesse des moyens que lui offrait l’empereur pour l’améliorer, il la fit passer de l’antipoison le plus efficace de l’époque à une panacée qui deviendra mondialement connue sous le nom de thériaque.

Thériaque qui fut consacrée comme une sorte de graal populaire dans un réceptacle de style greco-romain, que l’on pourrait comparer à la toute première marque moderne d’élixir de santé.

Marque dont la portée thérapeutique est telle, qu’elle ne commencera vraiment à tomber dans l’oubli qu’au moment de la médicalisation de la santé par l’industrie pharmaceutique.

Au fil des générations, la thériaque fut à la fois bénéficiaire et victime de nombreuses improvisations provenant d’érudits et d’alchimistes plus ou moins habiles à interpréter les effets synergiques de toutes ces plantes.

Pour éviter les contrefaçons de cet élixir faisant fureur dans toute l’Europe et bien évidemment conserver la recette originale de la thériaque, en 1758 l’antique formule fut répertoriée dans le Codex français.

Certains monastères de l’époque auraient été jusqu’à mélanger plus de quatre-vingt-sept végétaux dans la composition de leur propre thériaque.

Selon le Codex on pouvait compter de surprenants composants comme :

  du gingembre,theriaque et élixirs de vie
  de la valériane,
  de la racine d’asarum,
  de la gentiane,
  du bois d’aloès,
  de la marjolaine, aussi appelée dictame de crète,
  des feuilles de scordium,
  de la myrrhe,
  différentes épices allant de la cardamome au fenouil en passant par l’anis,
  une sorte de moût de pain, sous forme de mie,
  de la réglisse,
  du millepertuis,
  de la lavande,
  de l’extrait de férule,
  du castoréum,
  du sulfate de fer,
  de la terre sigillée,
  du pétrole brut écumé et séché, connu sous le nom de bitume de Judée…

Bien que cette liste soit non exhaustive, il est déjà facile de comprendre que cette préparation est le résultat d’une savante synergie phytothérapique et oligothérapique que seuls Mithridate et Andromaque comprenaient vraiment.

Les merveilleuses copies de la thériaqueManuscrits de formules d'élixirs de plantes

Au fil des siècles, de nombreuses copies ont donc vu le jour, faisant voyager notre Elixir de longue Vie originellement venu d’Anatolie jusqu’aux confins de la Suède.

Remanié par Hildegarde Von Bingen puis par Paracelse, qui étaient tous deux fortement intéressés par les origines de l’Elixir de Vie, la formule de la thériaque arriva jusqu’aux mains du docteur privé de Gustave II de Suède, Laurentius Erici.

C’est ainsi que ce dernier livra une énième adaptation de la mythique thériaque au roi de Suède, après que celui-ci lui ait ordonné de confectionner un élixir permettant de conserver force, jeunesse et santé.

Le fameux élixir du Suédois était né.

Elixir qui tenait si bien ses promesses que, non content d’en profiter quotidiennement, le roi en fit fabriquer des centaines de tonneaux pour le partager avec sa garde, qui l’accompagna de victoires en victoires jusqu’à sa dernière bataille.

Andromaque avait enterré le secret de Mithridate

Si comme je le disais, au fil des siècles la formule originelle de la thériaque avait été quelque peu modifiée pour différentes raisons, allant du goût à la mode en passant par diverses superstitions et croyances, la plupart de ces modifications passait sans le savoir devant l’essentiel, ayant oublié l’influence très documentée d’Andromaque et Mithridate. 

Influence qui tendrait à prouver, au-delà du large succès que connu ce remède à son époque, que le nombre, le dosage et la préparation particulière des ingrédients nécessaires à la thériaque n’était pas le résultat d’une lubie réunissant un fourre-tout médicinal hasardeux, mais bien la synergie spécifique de plantes, racines et oligo-éléments amenant de toute évidence bien plus que la somme de leurs vertus individuelles.

En d’autres termes, retirez quelques grammes ou certains ingrédients et l’équilibre est perdu.

Il est difficile de percer le secret de cet Elixir et nous ne disposons que de l’approche empirique, c’est à dire l’expérimentation à échelle humaine au fil des générations, cependant il a été observé qu’il agit sur :

  l’élimination des toxines,
  la stimulation de la vésicule biliaire,
  le nettoyage du foie,
  la tonicité de l’organisme en général,
  la préservation des cellules contre les radicaux libres,
  la digestion,
  le nettoyage et le renforcement du côlon…

Beaucoup d’autres vertus de la thériaque restent encore à explorer et peu d’experts sont en mesure de comprendre avec exactitude son impact synergique, cependant il aurait été navrant qu’un tel trésor se perde dans les méandres de l’histoire.

élixir de longue vie phyt inov Jean-Baptiste Loin 

Grâce aux recherches d’un laboratoire ayant procédé à un véritable travail archéologique pour retrouver la formule originale, vous pourrez apprécier vous-même la thériaque d’Andromaque l’ancien avec l’Elixir de Longue Vie, proposé en :
  Cure de 350ml
  ou Format de voyage de 50ml

 

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