S.O.S fermentations intestinales

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tisanes pour éviter et soulager les fermentations intestinales

Elles sont aussi gênantes que pénibles… mais peu de gens y échappent.

Bonne nouvelle, cependant : les fermentations intestinales peuvent être combattues !

Pour cela, vous avez à votre service quelques trésors de la phytothérapie : quatre grandes plantes carminatives et de nombreuses autres tisanes.

Les fermentations intestinales, comme pratiquement tous les troubles digestifs, sont, du point de vue de la naturopathie, les conséquences :

  → d’un dérèglement hépatique,

  → et d’aberrations alimentaires.

Cela dit, les soucis et autres problèmes psychologiques peuvent par ailleurs évidemment jouer leur rôle.

Au-delà donc des phytothérapiques spécifiques du météorisme, il sera naturellement indispensable de réformer votre alimentation en conséquence, et de veiller au drainage et à l’équilibre de votre système hépatobiliaire.

 

Aneth

L’aneth a des propriétés assez proches de celles de l’anis ou du fenouil.

Il est avant tout stomachique, mais aussi antispasmodique.

Il facilite les règles et favorise la lactation.

On l’emploiera avec profit lorsqu’il y a hoquet ou aérophagie, mais, plus généralement, dans les dyspepsies et les fermentations intestinales rebelles.

On pourra le consommer sous forme d’infusion, à raison de deux cuillères à café pour un litre d’eau, ou sous forme de condiment dans la cuisine.

L’aneth, on le sait, s’accommode remarquablement bien avec les poissons et notamment dans les marinades de saumon cru.

Il parfume aussi agréablement le vinaigre.

 

Anis étoiléanis étoilé ou badiane pour soulager les ballonnements

Remarquable condiment de la cuisine chinoise, l’anis étoilé, ou badiane, parfume merveilleusement des plats comme les ragoûts de tofu, les ratatouilles ou, bien sûr, les soupes.

Ses indications essentielles sont les dyspepsies, les ballonnements et même les vomissements nerveux.

En infusion de trente grammes de fruits par litre, à raison d’une tasse après chaque repas, on n’excèdera jamais des cures de quelques jours.

 

Anis vert

C’est sans doute une des meilleures plantes anti-fermentation, avec le cumin, la coriandre et le fenouil.

Il cumule des propriétés stimulantes, antispasmodiques, stomachiques et carminatives.

On l’emploiera dans tous les cas de dyspepsie nerveuse, de météorisme, d’aérophagie, de vomissements nerveux, ou encore de migraines, vertiges ou éblouissements digestifs.

L’anis vert se fait infuser à raison d’une cuillère à café par tasse que l’on prend après chaque repas.

La teinture, quant à elle, se consomme à raison d’une centaine de gouttes par jour… mais pas plus d’une vingtaine pour les enfants.

 

Benoîte

Ce tonique astringent est aussi un fébrifuge d’une valeur égale à celle du quinquina.

On l’emploie plus particulièrement dans les fièvres intermittentes, mais aussi dans les asthénies, les dysenteries, et surtout dans les hypotonies des voies digestives, et notamment les dyspepsies et fermentations intestinales.

L’infusion se prépare avec soixante grammes de plante par litre.

On en consommera un demi litre par jour entre les repas, dans des cures d’un peu moins d’une semaine.

La teinture se prend à raison de cinquante gouttes avant les repas.

 

Camomille allemandecamomille pour soulager le foie, les digestions difficiles et les flatulences

La camomille allemande, ou commune, est stimulante, antispasmodique, antalgique, vermifuge et légèrement sudorifique, bactéricide et fébrifuge.

Elle fait des merveilles en cas de digestions difficiles, avec flatulences ou engorgements du foie.

On en infuse une cuillère à soupe par tasse pendant dix minutes, que l’on boit entre les repas.

 

Carvi

Ce stimulant antispasmodique et vermifuge est également un carminatif de tout premier plan.

Ses indications sont en effet nombreuses dans le domaine digestif puisqu’on l’utilise surtout dans les cas de dyspepsies nerveuses, de spasmes gastriques et d’aérophagie, mais aussi en cas d’indigestion, de parasites intestinaux ou de météorisme.

On fait infuser dix minutes une cuillère à café de semences par tasse que l’on boira après chaque repas.

Peu utilisé en France comme condiment, le carvi est toutefois couramment employé par les Anglo-saxons et les Arabes, aussi bien dans les pâtisseries que dans les pains, les sauces ou la choucroute.

 

Coriandre

Autre très grand phytothérapique des fermentations intestinales, la coriandre est un stomachique carminatif de tout premier ordre.

On la prescrira dans tous les cas de digestions pénibles, d’aérophagie, de spasmes digestifs et, bien sûr, de flatulences.

L’infusion se prépare à raison d’une cuillère à café de semences par tasse, que l’on porte à ébullition avant de laisser infuser dix minutes, et dont on consomme une tasse après chaque repas.

Il existe également une teinture dont on prendra vingt gouttes après les repas.

Mais la coriandre fait également partie des condiments aromatiques que l’on utilise surtout sur la viande, et qui parfume aussi fréquemment la bière.

 

Cumin

Le cumin compte parmi les meilleures plantes contre les fermentations intestinales.

C’est en effet un carminatif qui élimine les gaz putrides, doublé d’un digestif, d’un sédatif, d’un diurétique et d’un vermifuge.

On l’emploiera donc en cas de ballonnements, de dyspepsies nerveuses ou d’aérophagies.

Condiment absolument délicieux, il s’intègre à de très nombreux plats, dans la cuisine, et notamment dans les plats de légumineuses, dans les soupes ou dans toute préparation contenant de l’oignon.

Il peut aussi être consommé sous forme de tisane, en infusion d’une cuillère à café par tasse, que l’on porte à ébullition avant de laisser infuser dix minutes.

On en prendra simplement une tasse après chaque repas.

A noter qu’il existe aussi sous forme de teinture, d’alcoolat ou de poudre.

 

Estragonestragon en cas de parasites intestinaux, hoquet, aérophagie, digestion lente

C’est peut-être un carminatif de seconde zone, mais c’est surtout un stimulant général et digestif, et un antispasmodique, de tout premier plan.

Il pourra donc être utilisé en cas de fermentations intestinales, mais d’une manière plus générale sera très nettement indiqué lorsque celles-ci sont liées à des parasites intestinaux, dystonies neurovégétatives, hoquet ou aérophagies, digestions lentes et gastralgies, et, bien sûr, dyspepsies.

On infuse une trentaine de grammes d’estragon par litre d’eau pendant dix minutes, et l’on consomme la tisane tout au long de la journée.

Mais il est bien évident que l’estragon s’emploie avant tout dans la cuisine pour aromatiser délicieusement les salades et les crudités, voire certains autres plats.

 

Fenouilfenouil en cas de fermentation intestinale, constipation, météorisme...

Quatrième grand phytothérapique des fermentations, après l’anis, le carvi et la coriandre, la racine de fenouil est un carminatif puissant, doublée d’un excellent diurétique déchlorurant.

Les semences de fenouil, quant à elles, sont apéritives, digestives, laxatives et diurétiques, et peuvent être employées en cas de météorisme, notamment lorsqu’il y a atonie des voies digestives et constipation.

La racine se fait décocter à raison de vingt cinq grammes par litre que l’on fait bouillir pendant dix minutes avant de laisser infuser dix autres minutes. On en prend trois tasses par jour.

Les semences s’infusent dix minutes, à raison d’une cuillère à café par tasse, et d’une tasse après chaque repas.

On peut également consommer le fenouil sous forme de poudre, à raison de trois grammes par jour.

 

Genévrier

Le genévrier est un excellent tonique des fonctions viscérales et des voies digestives.

C’est également un antiseptique digestif, un stomachique, un dépuratif et un diurétique.

Ce phytothérapique de grande qualité s’indique dans les digestions lentes et dans les fermentations intestinales.

On fera infuser trente grammes de baies par litre d’eau pendant dix minutes, et l’on en boira trois tasses par jour.

Leur teinture-mère s’emploie à raison de quinze gouttes après chaque repas.

Mais rappelons, une fois de plus, que les baies de genièvre constituent d’excellent condiments, que l’on pourra notamment déguster avec la choucroute.

 

Mélisse

Si la mélisse est avant tout un antispasmodique et un stimulant général, elle n’en demeure pas moins un excellent stomachique et un carminatif tout à fait indiqué en cas de spasmes digestifs, d’indigestions et de fermentations liées à de l’émotivité ou à du nervosisme.

L’infusion se prépare à raison d’une cuillère à café de sommités fleuries par tasse ; et l’on en prend trois tasses par jour.

Mais on peut aussi consommer cette plante médicinale sous forme de teinture-mère, à raison de cinquante gouttes après les repas…

A moins que l’on préfère la fameuse eau de mélisse des Carmes que l’on prendra par petits verres, sauf en cas de chaleur.

 

Pouliot

Si ce stomachique cholagogue ne compte certainement pas parmi les plus grandes plantes anti-fermentations, on pourra néanmoins le prendre en complément, lorsque le météorisme est lié à de l’insuffisance biliaire.

L’infusion se prépare à raison d’une cuillère à café par tasse que l’on boira après chaque repas.

 

Serpolet

Le serpolet est tout simplement le thym sauvage.

C’est un stimulant général de grande qualité, mais aussi un antispasmodique et un antiseptique intestinal très puissant.

Toutefois ses propriétés carminatives restent relativement secondaires, et l’on pourra donc l’employer en complément lorsqu’il y a infection intestinale.

Il suffira de faire infuser une branche de serpolet par tasse, pendant dix minutes, et de consommer trois tasses par jour entre les repas.

 

Aromathérapie

Dans la mesure où elles sont aromatiques, la plupart des tisanes contre les fermentations peuvent aussi être prescrites sous forme d’huiles essentielles.

En cas de météorisme, ce sera surtout le cas des huiles essentielles de coriandre, d’estragon et d’oignon.

En cas de fermentations putrides, on emploiera avant tout les huiles essentielles d’estragon, de girofle et de sarriette.

 

Phytothérapie rénovée

La phytothérapie rénovée ne s’étend pas outre mesure sur les fermentations intestinales proprement dites, mais prescrit habituellement deux teintures mères en cas de constipation, notamment lorsqu’elles sont accompagnées de météorisme :

  → Taraxacum TM, cinquante gouttes le matin ;

  → Malva TM, cinquante gouttes le soir.

Un flacon de 90 ml de chaque.

 Jan Kristiansen 

se soigner avec les plantes

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suzanne
suzanne
9 années il y a

les paquets de camomille que mon pharmacien me vend pour la digestion, portent l’inscription « camomille romaine » et non « camomille allemande » ; quelle est la différence ?

laurentine
laurentine
5 années il y a

merci ce traitement est très efficace