Mincir grâce à la chrononutrition

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maigrir avec la chrononutrition

Les régimes minceur restrictifs semblent vivre leurs derniers moments. 

De plus en plus de méthodes se basent sur de toutes autres stratégies.

En voici une des plus brillantes : la chrononutrition, ou comment manger tout ce qu’on veut mais pas n’importe quand.

La méthode du docteur Alain Delabos s’inscrit sans aucun doute parmi les meilleurs systèmes visant à perdre du poids sans avoir à s’imposer de régimes carencés, peu attrayants et fatigants.

Ici, au contraire, il reste possible de manger absolument tout ce dont on a envie, y compris les aliments censés faire grossir.

Mais, vous vous en doutez tout de même : à certaines conditions !

Lesquelles ?

Eh bien à condition de prendre en compte les découvertes de la chronobiologie appliquées à l’alimentation !

Comment faire ?

Eh bien, il vous suffira de choisir le moment de la journée où l’absorption de fromage, de pain, de fruits ou de tout autre plat riche en calories va pouvoir être parfaitement gérée par votre organisme et n’entraîner aucune prise de poids.

Ceci, bien sûr, ne signifie pas que le docteur Delabos soit l’adepte de la nourriture industrielle.

Tout au contraire, et même s’il ne semble pas être l’ami d’un végétarisme strict, il recommande vivement de ne s’alimenter qu’avec des produits parfaitement naturels et sains… mais sans se priver.

Ainsi, cette réserve faite et pour résumer en quelques mots toute la philosophie de la chrononutrition du docteur Delabos, et reprendre ses propres termes : « on peut manger pratiquement de tout… mais pas n’importe comment et pas n’importe quand ».

 

Un programme individualisé

La chrononutrition n’est pas la mise en application d’une simple théorie.

Elle résulte d’années d’étude de l’impact des aliments sur la constitution de milliers de personnes ayant eu des problèmes de poids.

Cette méthode n’est pas non plus standard.

Elle doit être individuellement adaptée.

Un bilan biologique complet est tout d’abord requis pour savoir dans quel état se trouvent vos foie, pancréas, reins, thyroïde, hypophyse, sang et moelle osseuse.

Pour cela, une analyse de sang doit être demandée par le médecin traitant en vue de connaître vos taux de cholestérol, triglycérides, gamma GT, glycémie, amylasémie, créatinine et acide urique.

Ces données permettront au médecin nutritionniste formé à la méthode Delabos d’établir quelles restrictions éventuelles ou, au contraire, quelles accentuations alimentaires devront être intégrées à votre programme.

Par ailleurs, une évaluation morphologique, comprenant le poids, mais aussi la hauteur, le tour de poitrine, le tour de taille, le tour de hanche et la largeur du poignet, indiquera à quel morphotype vous appartenez.

Cette évaluation permettra par la même occasion de savoir en quoi consistent vos erreurs alimentaires.

Car, au-delà d’un simple constat de surpoids, n’apportant, par lui-même, aucune compréhension des causes de votre obésité, la prise en compte des endroits du corps où se répartissent vos graisses autorise, quant à elle, un décryptage extrêmement précis de vos types d’abus et de carences alimentaires.

chrononutrition pour maigrir

Le docteur Delabos a d’ailleurs désigné, non sans un certain humour, cinq morphotypes principaux, liés à cinq syndromes, à savoir les morphotypes dits :

   « du sablier »,

   « de Kheops »,

   « monastique »,

   « Schwarzy »,

   et « du tronc d’arbre ».

 

Les cinq morphotypes

   Le morphotype sablier : Tout dans les fesses, tout dans les seins et rien dans la taille. Ce résultat est obtenu par une nutrition essentiellement composée de sucres et de fruits.

   Le morphotype Kheops : Comme dans une pyramide, tout est en bas et il n’y a rien en haut. Cette silhouette correspond à une nutrition excessivement végétarienne, voire végétalienne.

   Le morphotype monastique : Cette silhouette en tonneau, avec gros ventre, jambes fines et bras minces, résulte d’une nutrition excessive en féculents.

   Le morphotype Schwarzy : C’est une pyramide inversée, avec un torse massif, une taille fine et des hanches minces, obtenue en mangeant beaucoup trop de protéines.

   Le morphotype tronc d’arbre : Cette silhouette globalement massive, avec de la graisse partout appartient à celles et ceux qui mangent absolument de tout en beaucoup trop grandes quantités, se livrant à des excès tous azimuts.

 

Prendre conscience des paramètres fondamentaux de votre poids

Le protocole du Dr Delabos comprend donc :

   le bilan biologique,

   l’établissement du morphotype,

   et le rapport entre les deux.

C’est d’ailleurs grâce à ce dernier qu’apparaîtront d’éventuels facteurs génétiques aggravants tels que :

   diabète,

   hypercholestérolémie,

   hypothyroïdie,

   ou insuffisance hypophysaire.

Alors, et alors seulement, le programme alimentaire amincissant pourra être élaboré.

Mais ce programme se basera surtout sur des paramètres dont il importe que le patient prenne conscience.

Voici  ces paramètres cruciaux :

  → L’instinct, tout d’abord, est l’obéissance à l’appétit… et non aux pulsions ! Il est donc bien ici question de répondre à ses besoins naturels mais certainement pas à des envies créées par le conditionnement dans une civilisation autorisant toutes les perversités et mettant leur satisfaction à la portée de tous.

maigrir avec la chrononutrition

   La qualité, quant à elle, relève de la nature et de la composition des aliments, ainsi que de l’assemblage entre protides, lipides et glucides ; ces assemblages variant en fonction des activités de la journée.

   La quantité, elle aussi, correspond aux activités quotidiennes. Cela n’est pas nouveau : plus on dépense d’énergie, plus il faut manger… même si cette équation toute simple se complique malgré tout de facteurs comme la morphologie de l’individu, la région dans laquelle il habite, le climat, la saison, etc.

   Le milieu est lui-même constitué de plusieurs paramètres : latitude, région, confort, eux-mêmes encore subdivisés à l’infini. En fait, il s’avère beaucoup plus simple de se fier à son instinct pour répondre de manière adéquate à son milieu.

   La morphologie est telle qu’on l’a définie plus haut, avec ses paramètres de volume, de hauteur, etc.

   L’activité se définit pour sa part selon deux fois deux catégories, à savoir d’une part l’intensité et la durée de ladite activité, et d’autre part sa nature physique ou intellectuelle. La première catégorie décidera des besoins nutritionnels et la seconde de la qualité des aliments utiles.

   La croissance et la sénescence, autrement dit l’âge, impliquent des besoins alimentaires et des proportions spécifiques. Dans le premier cas, l’alimentation devra aider à la construction des cellules, dans le second ralentir leur destruction.

 

Les grands principes

Toute individualisée que soit l’application pratique de la méthode, ses règles de base n’en demeurent pas moins universelles et sont clairement établies par le docteur Delabos.

« La chrononutrition », écrit-il, « est l’art et la manière de manger de tous les aliments, au moment de la journée où ils seront les plus utiles, afin de satisfaire chaque jour les besoins en énergie de notre organisme, sans que les aliments et les graisses ne soient pour autant stockés dans certaines parties du corps, créant ainsi des rondeurs malvenues.

« Il s’agira donc de répartir de manière raisonnée les aliments et les proportions en fonction du moment de la journée où ils seront absorbés, de votre activité, de votre taille et de l’intensité de votre appétit ».

On a vu de quelle manière la chrononutrition s’adaptait à l’individu et à ses différents paramètres.

Reste donc à savoir, à présent, en quoi consiste cette chrononutrition.

Eh bien, la chronobiologie de la nutrition s’inspire tout simplement du schéma ancestral de l’alimentation humaine, autrement dit de la manière dont l’être humain primitif se nourrissait.

Ici, sans doute, les végétariens convaincus ne seront pas d’accord, puisque, selon le docteur Delabos, nos lointains ancêtres étaient carnivores-fructivores.

Or, un animal de ce type mange inévitablement gras le matin, dense le midi et sucré l’après-midi.

Plus précisément, le chasseur-cueilleur primitif était conditionné pour :

   boire au lever,

   chasser et tuer sa proie,

   manger tout d’abord les organes riches en graisses comme le foie et le cerveau,

   puis consommer des sucres lents avec les entrailles de l’animal abattu, remplies de végétaux prédigérés,

   laisser ensuite sécher la viande à l’air avant de la manger et de consommer ainsi un repas protidique,

   et enfin, lorsque l’appétit revenait au cours de la journée, cueillir et se régaler de fruits, graines ou racines.

De nombreux millénaires après, l’homme moderne a totalement oublié ce schéma ancestral, mais son organisme continue malgré tout de sécréter les enzymes et les hormones nécessaires et suffisantes pour répondre au mode alimentaire de ses lointains ancêtres.

Ainsi – et c’est ce que nous a appris la chronobiologie depuis maintenant quelques années -, qui que nous soyons, tous les matins nous sécrétons de l’insuline afin d’utiliser les sucres lents et nous permettre d’avoir suffisamment d’énergie au réveil pour faire démarrer tous les organes.

Puis nous sécrétons des lipases pour métaboliser les graisses qui seront utilisées la nuit suivante à la construction des parois cellulaires.

Enfin, nous sécrétons des protéases pour métaboliser les protéines.

A midi, nous sécrétons des protéases et des amylases, nous mettons en place des protéines cellulaires, et nous stockons protéines et globulines de défense.

L’après-midi apparaît un pic insulinique qui permet d’utiliser les sucres rapides et semi rapides, et compenser ainsi la fatigue, tout en évitant le déstockage des protéines.

Et enfin, le soir il n’y a pratiquement plus de sécrétions digestives, et l’on ne peut plus assimiler correctement les aliments, ce qui signifie que ceux qui sont absorbés à ce moment de la journée vont être stockés sous forme de graisse.

Toute la méthode de la chrononutrition repose donc bien sur :

   la déprogrammation des habitudes alimentaires inculquées par la société ou par telle ou telle doctrine diététique,

   et sur la reprogrammation de l’instinct qui permettait de mettre en phase les enzymes sécrétées à tel ou tel moment de la journée et le désir de l’aliment leur correspondant.

Il va sans dire que si nous vivions encore dans la nature et dans les mêmes conditions que l’homme animal primitif, cette rééducation se ferait d’elle-même.

Mais, dans les conditions de vie actuelles, la réorganisation alimentaire relève d’un art que seul le thérapeute est véritablement capable d’exercer

… Surtout si l’on tient compte des énormes différences qui existent, par exemple, entre un travailleur de force trapu et une petite intellectuelle stressée d’une quarantaine de kilos !

Totalement étayée par l’ensemble des travaux en matière de chronobiologie, cette méthode scientifique est sans un excellent moyen de retrouver, sans quitter notre statut culturel, l’état naturel de nos ancêtres animaux.

 Jean-Baptiste Loin 

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