La dépression se guérit !

6
guérir la dépression

On l’a vu dimanche dernier, beaucoup de dépressifs hésitent longuement avant d’entreprendre une thérapie… et beaucoup décident de ne pas en suivre une.

Pourtant, bien souvent, elle serait nécessaire et salvatrice.

Nous allons voir aujourd’hui quel type de thérapie correspond à quel type de dépression.

Mais avant tout… un test… 

Si vous voulez savoir si vous êtes dépressif et si la thérapie s’impose, faites le test en suivant ce lien et reportez-vous aux résultats.

Que faire après le test ?

Si la réponse au test est positive, partez en quête du thérapeute qui vous convient.

Commencez par en parler à votre médecin, puis assurez-vous que les thérapeutes qu’il vous indique sont effectivement coutumiers de la dépression.

Enfin, appelez-les pour leur exposer brièvement votre cas, ne serait-ce que pour leur dire pourquoi vous voulez suivre une thérapie.

A la façon dont ils vous répondront vous saurez s’ils vous conviennent ou non.

Ensuite, il ne vous restera qu’à prendre conscience du bien que vous pourrez retirer de cette cure.dépression et psychothérapie

Le thérapeute, lui, sait qu’il faudra du temps à son patient pour sortir de son état dépressif, faire son deuil d’un être cher disparu ou changer de vie.

Mais, au fil des séances, il lui apporte des moyens rationnels d’évoluer vers la guérison.

Et cela constitue bien souvent, aux yeux du malade, une garantie d’efficacité.

Voyons à présent vers lequel des deux grands types de thérapies convenant le mieux au traitement de la dépression vous allez pouvoir vous orienter…

 

La thérapie comportementale

Ce type de thérapies est particulièrement adapté aux dépressions liées à des événements.

guérir la dépression

Il regroupe différentes méthodes spécifiques, comme :

       → la thérapie par l’activité,        

       → l’affirmation de soi,

       → la désensibilisation systématique,

       → le contrôle du comportement.

Toutes ces techniques ont pour but, vous vous en doutez, de refaire bouger le patient, de le remettre en activité pour faire baisser son sentiment dépressif. 

La remise en mouvement est toutefois progressive.

Dans la thérapie par l’activité, on commencera, par exemple, par faire le tour du pâté de maisons…

Et l’on évoluera, de jour en jour, vers des activités légèrement plus sociales mais ne demandant pas encore beaucoup de participation personnelle, comme une soirée au théâtre.

Le principal est évidemment d’y prendre au moins un peu de plaisir.

C’est d’ailleurs à partir de ce plaisir que le patient pourra tenter d’autres expériences plus impliquantes.

Dans la technique de l’affirmation de soi, on passe à l’interaction avec autrui.

Très utile à tous ceux qui, incapables de dire non, ont fini par sombrer dans la dépression, perdant non seulement toute possibilité de s’affirmer, mais toute dignité.

Cette méthode permet donc d’acquérir des automatismes qui serviront à s’affirmer dans la vie courante.

On apprend par exemple à retourner une marchandise défectueuse ou à défendre son point de vue…

Puis, là encore, les exercices deviennent de plus en plus difficiles, comme par exemple refuser un rendez-vous.

La désensibilisation systématique est, quant à elle, fort utile pour réduire l’anxiété, mais en exposant progressivement le patient aux situations redoutées.

Le contrôle du comportement, enfin, emploie la technique de la rédaction, dans un journal de bord, de toutes les activités de la journée. 

Son but ?

Apprécier les variations de l’humeur en face des événements qui ont pu les provoquer.

Il s’agit donc, d’une manière générale, dans ces thérapies comportementales, d’affronter les situations qui posent problème, plutôt que d’en chercher les causes cachées.

Ceci peut heurter le sens moral de certains psychanalystes, mais n’en est pas moins efficace pour autant !

 

La thérapie cognitive

La dépression arrive très souvent après toute une vie consacrée à cultiver des pensées négatives. 

Cette fâcheuse habitude est définie, par les psychologues cognitivistes, comme une distorsion cognitive.

Et il va sans dire que, dans ces méthodes, le patient est invité à prendre conscience des distorsions qu’il fait subir, à longueur de journées, à sa cognition.

pensées négatives et dépression

La première espèce de distorsion est la prédiction négative.

Au lieu d’admettre que le pire est possible mais dans un pourcentage de probabilité relativement faible, le sujet le choisit d’emblée comme l’issue inévitable et certaine.

Et c’est ainsi que l’on fabrique du désespoir.

Une autre distorsion consiste dans le tout ou rien, c’est à dire dans la pratique des jugements sans nuances.

Ainsi par exemple, celui qui pense qu’il ne fait jamais rien de bien, ou que personne ne l’aime, travaille-t-il ardemment à l’élaboration et à la conservation de sa tristesse.

La vision sélective, qui pousse l’individu à ne considérer que les aspects négatifs de sa personne et à éluder les aspects positifs, est également une distorsion cognitive très efficace.

La personnalisation, c’est à dire la tendance à s’attribuer des responsabilités imaginaires, à croire que tout est « de notre faute », est une autre caractéristique des distorsions propres à la dépression.

Enfin, la tyrannie du devoir, qui s’exprime par la pensée que les choses devraient être d’une certaine façon, conduit à beaucoup souffrir… chaque fois, bien évidemment, qu’elles ne sont pas comme prévu.

Cette tendance se reconnaît à l’emploi de phrases contenant fréquemment des « il faut », des « il doit » ou « il devrait », etc. 

Par exemple, « il faut que je fasse ceci ou ça n’ira pas »… et si la personne ne l’a pas fait, effectivement, ça va mal !

Toutes ces sortes de pensées déforment la réalité… ce qui est très dangereux, puisque cela revient à appeler la souffrance !

Il est donc absolument indispensable d’apprendre à reconnaître ces automatismes de pensée lorsqu’ils se manifestent, et de casser leur logique malade.

La psychologie cognitive propose donc des techniques pour combattre les distorsions :

       → la rédaction immédiate des idées qui passent par la tête lorsqu’on devient négatif,

       → puis l’examen attentif de ces pensées,

       → et enfin l’évaluation objective des situations et la destruction des distorsions.

Par exemple, plutôt que de penser que « s’ils sont en retard, c’est qu’ils ont eu un accident », il va devenir possible d’admettre qu’il peut y avoir une foule d’autres explications au retard en question.

 Jean-Baptiste Loin 

P.S. Saviez-vous qu’il existe également des moyens, comme l’homéopathie ou la phytothérapie et bien d’autres techniques naturelles, pour soigner la dépression ? Un dossier exceptionnel y est entièrement consacré dans le N° 5 du Mag.

P.P.S. Et, au-delà de la dépression, le stress, la nervosité, l’insomnie, l’anxiété, les idées fixes, les phobies, les pertes de mémoire voire l’Alzheimer sont tous les jours traités et guéris par les médecines naturelles. Vous trouverez également toutes ces techniques décrites dans le détail dans ce N° 5, toujours 100% pratique !

Pour soutenir Réponses Bio et nous permettre de rester un media indépendant, RDV sur notre page Tipeee en cliquant sur ce lien.

S’abonner
Notification pour
guest

6 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Sabrina
Sabrina
10 années il y a

Bonjour, je me permets de vous contacter suite au mail que vous avez envoyé concernant un test à faire pour savoir si l’on est deprimée. je ne le suis pas mais j’ai voulu regarder de quoi il retournait pour voir ce que vous proposez et je me permets de vous dire que c’est très limite de fournir un test comme celà… De repondre à une question dont le score est 2 ou 3 et d’affirmer pour autant que la personne est en depression, c’est énorme et faux… Je connais plein de personnes qui pourraient repondre à certaines questions et obtenant… Lire la suite »

Réponses Bio
Administrateur
10 années il y a
Répondre à  Sabrina

Bonjour Sabrina, Comme indiqué dans le titre, il s’agit ici du test de Preston… et non d’un test « superficiel » comme ceux que l’on trouve souvent dans les magazines de loisir. Pour info, John Preston est Docteur en psychologie. Il a enseigné à l’Université de Californie et exerce comme psychothérapeute à Sacramento. Il est l’auteur de nombreux ouvrages de référence, dont 2, plus « grand public », ont été publiés en France chez Dunod : – Manuel de psychothérapie brève intégrative. Approches, objectifs et principes d’action – Vous pouvez vaincre la dépression. Comprendre pour agir Certes, ce n’est pas un psychanalyste « à la… Lire la suite »

sabrina
sabrina
10 années il y a
Répondre à  Réponses Bio

Je vais reformuler et illustrer mes propos pour vous faire comprendre mon point de vue car je ne souhaite pas que l’on me prête des propos qui ne sont pas les miens. Ce test, qu’il soit de Preston ou de n’importe qui d’autres est, à mon humble avis, superficiel, je maintien mon opinion. Oh bien sur on peut se demander qui je suis pour porter un jugement sur le test d’un grand Docteur. Mais est-il franchement nécessaire d’avoir fait 10 ans d’études pour comprendre qu’un tel test n’est pas suffisant ? Comment peut-on prétendre poser un diagnostique précis de dépression… Lire la suite »

Réponses Bio
Administrateur
10 années il y a
Répondre à  sabrina

Bonsoir Sabrina, Oui, je me doutais bien un peu que vous deviez avoir vous-même été « mal aiguillée » sur une dépression qui n’était pas le bon diagnostic. Evidemment, un test de ce genre ne prétend pas remplacer une consultation chez un praticien 100% compétent (si ça existe). Et vous avez naturellement raison de dire qu’il est « insuffisant ». Mais insuffisant ne veut pas dire inutile. Il donne des indications à partir desquelles il est conseillé de consulter (bien sûr, vu le contexte de ce blog, la consultation en question n’est pas censée diriger le lecteur sur des prescripteurs de chimie). Je l’ai… Lire la suite »

Liliane
Liliane
10 années il y a

Bonjour,
Merci pour vos articles toujours très denses, riches en conseils, et très utiles
Je voulais vous préciser qu’il existe une méthode très intéressante, que je pratique après une formation, qui est celle du dessin centré, pus communément appelé « mandala ». Outil puissant et magnifique qui permet en quelques séances de sortir de la déprime.
Je vous invite à visiter le site de la pionnière en la matière, Marie Pré : http://www.mariepre.net
Bien cordialement,
Liliane

Réponses Bio
Administrateur
10 années il y a
Répondre à  Liliane

Bonjour Liliane,

Et merci pour ce lien très intéressant.

Nul doute que le Mandala puisse être thérapeutique ! C’est un Yoga qui, en Inde ou au Tibet, permet à de très nombreux Yogi de s’affranchir des limitations de leur ego en procédant à une sorte de voyage intérieur partant de la périphérie du Mandala où séjournent les démons obstructeurs, jusqu’en son centre, siège de leur Soi le plus pur.

Donc, la technique est déjà intrinsèquement puissamment thérapeutique.

Et si des psy occidentaux l’orientent vers cet objectif spécifique… cela doit certainement être très efficace.

Jean-Baptiste